Alex de la Iglesia, cinéaste espagnol et complètement fou revient avec une histoire de cirque et de trapéziste. Forcément perché. Alex de la Iglesia. Si ce nom ne vous dit rien, voilà quelques infos de bases : fils d'un sociologue et d'une artiste peintre, diplômé de philosophie, de la Iglesia est né à Bilbao il y 40 ans et est un amateur de littérature, de cinéma d'épouvante, de rock'n roll, de football et de puros. Et ? C'est surtout l'un des cinéastes ibères les plus cintré qu'on connaisse, un type capable de mettre en scène des histoires gore complètement débile avec une énergie punk et fantastique littéralement unique. Perdita Durango, Mes chers voisins, Le Jour de la bête... autant de titres énervés, nostalgiques, qui multiplient les gags égrillards, les dialogues impolis et les personnages azimutés. Après une embardée anglaise ratée (Crimes à Oxford et son formidable plan séquence d'ouverture), il revient avec son nouveau film, Balada Triste de Trompeta. L'histoire ? En Espagne, pendant la guerre civile, un enfant est séparé de son père, clown de profession qui est emprisonné puis tué. Dans les années 70, parvenu à l’âge adulte, le fils devient clown triste dans un cirque itinérant et tombe amoureux de la femme de son chef. De La Iglesia a mis son style foisonnant au service d’un cours d’histoire étalé sur plus de trente ans, évoquant des événements réels ou fantasmés à travers des images d’archives, des décrochages surréalistes, des ellipses temporelles et des références allant des monstres d’Universal à Tod Browning. Le résultat est sidérant, drôle, flippant... en un mot excessif. Comme le prouve cette bande-annonce.