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PHOTOS - Skyfall : les scènes coupées

Un plan coupé de la scène à Shanghaï

Skyfall est le second film le plus long de la saga James Bond, après Casino Royale. Mais pour arriver sous la barre des deux heures vingt-cinq, le réalisateur <strong>Sam Mendes</strong> a du pratiquer de nombreuses coupes.Les films de 007 n'avaient jusqu'à présent pas beaucoup gâté les fans en matière de scènes supprimées et versions longues. Seules exceptions notables, Au Service Secret de Sa Majesté (1969), qui perdit une bobine lors de son exploitation initiale en France ; Permis de tuer (1989) qui sortit en version intégrale chez nous, alors qu'il était allégé de sa violence en Angleterre et aux USA, et <em>Casino Royale</em> (2006), lui aussi exploité dans l'hexagone en version intégrale, mais amputé de plusieurs plans en Amérique et en Grande-Bretagne.Si <em>Skyfall</em> est présenté dans la même version dans tous les pays, et si le film est le second le plus long de la saga (après <em>Casino Royale</em> et ses 2h28), cela semble avoir été au prix de nombreuses coupes. A travers les multiples bandes annonces, Spots TV et making of internet, on peut remarquer que plusieurs plans vendeurs ont tout simplement disparu du montage final. Ainsi, adieu le magnifique plan au ralenti montrant le tueur Patrice chuter dans le vide ; bye bye le plan badass ou Bond tire sur ses ennemis dans la salle d'audience, avant de recharger comme Dirty Harry ; et au revoir un plan de la même scène, où Bond tire trois fois en balayant devant lui, présent dans certains spots TV.C'est à croire que partagé entre son désir de réaliser un Bond, et celui d'en faire malgré tout un film personnel, <strong>Sam Mendes</strong> s'est mis à supprimer tous ces moments cools que le spectateur attend forcément, mais qui n'apportent rien à l'histoire ou à la caractérisation des personnages. Dommage, quand on se souvient que <strong>Martin Campbell</strong> avait si bien réussi à entretenir l'équilibre dans <em>Casino Royale</em> : souvenez vous, cette scène incroyable où Bond attrapait le pistolet du bad guy et lui renvoyait dans la gueule, son sourire après avoir piégé le poseur de bombes à l'aéroport, ou ce pur moment de fan où il ajustait son premier smoking sur mesure.Ainsi dès le pré-générique, un dialogue entre Bond et Eve dans la voiture à Istanbul, présent dans la bande-annonce IMAX ("Fais-moi confiance" lui dit-il avant de lui faire tourner brusquement le volant, provoquant un tonneau de la voiture du méchant), a tout bonnement disparu, de même que les difficultés de M a écrire l'éloge funèbre de Bond, que l'on peut entendre, pourtant, dans toutes les bandes-annonces.Une scène ou M et Tanner passaient la sécurité à Whitehall, avant leur première rencontre avec Mallory, au cours de laquelle un agent tente de fouiller M au corps, au grand dam de la grande dame, a elle aussi disparu. Même la traditionnelle apparition hitchcockienne du producteur <strong>Michael G. Wilson</strong>, indispensable pour enchanter les fans pur et dur, (seuls au courant de la <em>inner joke</em>), est ici ramenée à sa portion congrue (indice : pendant la scène des funérailles des agents).Envolée, aussi, la scène "Rocky" ou Bond court dans Regent Park pendant sa convalescence, et un très beau plan au sommet de la tour, où Bond se cache du regard de Severine. Préoccupé par le rythme du film, Mendes semble avoir essayé d'accélérer le tempo à deux reprises : au début du film, pour arriver plus vite à la révélation que, <em>gasp !</em>, Bond n'est en fait pas vraiment mort, et surtout au milieu du deuxième acte, pour arriver plus vite à l'apparition de Silva (<strong>Javier Bardem</strong>). Ainsi ont disparu une scène de Bond se douchant à son hötel à Shanghai, et dégustant un Martini Vodka au bar.Mais la victime principale de ses coupes est la Française Bérénice Marlohe, dont une scène, où elle remet à Patrice la valise contenant ses armes à l'aéroport de Shanghai (nous laissant nous demander d'où Patrice a pu récupérer un tel arsenal) présente dans les making of web, s'est volatilisée. Une autre scène à bord du bateau, où Severine attend Bond, semble avoir perdu quelques plans. Enfin, gros morceau d'un des spots TV, une scène complète où Mallory demande à M où se trouve Bond, et celle-ci lui répond qu'il est "quelque part en mer de Chine", et qu'avec Bond "quelque part en mer de Chine est du renseignement précis", a elle aussi été supprimée.Les autres coupes sont mineures (Bond échappant à des tirs dans la maison, image pourtant matraquée dans toutes les BA), ou anecdotiques (d'autres scènes de M et Tanner se rendant à Wesminster, passant la sécurité, avec encore des remontrances de M sur la fouille corporelle à l'appui). Reste qu'au final, la disparition de ces nombreux moments vendeurs (la preuve, ils sont repris jusqu'à la nausée par les multiples bandes-annonces du film), révèlent la schizophrénie dont les producteurs font preuve au moment de ce 50e anniversaire de la série : partagés entre le désir de tenir le cahier des charges du passé (quitte à pratiquer du fan-service sans queue ni tête, telle l'apparition de l'Aston Martin de <em>Goldfinger</em> alors que celle gagnée par Bond dans <em>Casino</em> <em>Royale</em> n'a ni la même immatriculation, ni la conduite du même côté, ni les gadgets), l'influence du jour (ici, les films de <strong>Christopher Nolan</strong> et particulièrement la saga <em>Dark Knight</em>), et donner une patine plus "auteurisante" à la série.    <strong> David Fakrikian</strong>

007 ne tire jamais sous cet angle dans la séquence de la salle d'audience

Skyfall est le second film le plus long de la saga James Bond, après Casino Royale. Mais pour arriver sous la barre des deux heures vingt-cinq, le réalisateur <strong>Sam Mendes</strong> a du pratiquer de nombreuses coupes.Les films de 007 n'avaient jusqu'à présent pas beaucoup gâté les fans en matière de scènes supprimées et versions longues. Seules exceptions notables, Au Service Secret de Sa Majesté (1969), qui perdit une bobine lors de son exploitation initiale en France ; Permis de tuer (1989) qui sortit en version intégrale chez nous, alors qu'il était allégé de sa violence en Angleterre et aux USA, et <em>Casino Royale</em> (2006), lui aussi exploité dans l'hexagone en version intégrale, mais amputé de plusieurs plans en Amérique et en Grande-Bretagne.Si <em>Skyfall</em> est présenté dans la même version dans tous les pays, et si le film est le second le plus long de la saga (après <em>Casino Royale</em> et ses 2h28), cela semble avoir été au prix de nombreuses coupes. A travers les multiples bandes annonces, Spots TV et making of internet, on peut remarquer que plusieurs plans vendeurs ont tout simplement disparu du montage final. Ainsi, adieu le magnifique plan au ralenti montrant le tueur Patrice chuter dans le vide ; bye bye le plan badass ou Bond tire sur ses ennemis dans la salle d'audience, avant de recharger comme Dirty Harry ; et au revoir un plan de la même scène, où Bond tire trois fois en balayant devant lui, présent dans certains spots TV.C'est à croire que partagé entre son désir de réaliser un Bond, et celui d'en faire malgré tout un film personnel, <strong>Sam Mendes</strong> s'est mis à supprimer tous ces moments cools que le spectateur attend forcément, mais qui n'apportent rien à l'histoire ou à la caractérisation des personnages. Dommage, quand on se souvient que <strong>Martin Campbell</strong> avait si bien réussi à entretenir l'équilibre dans <em>Casino Royale</em> : souvenez vous, cette scène incroyable où Bond attrapait le pistolet du bad guy et lui renvoyait dans la gueule, son sourire après avoir piégé le poseur de bombes à l'aéroport, ou ce pur moment de fan où il ajustait son premier smoking sur mesure.Ainsi dès le pré-générique, un dialogue entre Bond et Eve dans la voiture à Istanbul, présent dans la bande-annonce IMAX ("Fais-moi confiance" lui dit-il avant de lui faire tourner brusquement le volant, provoquant un tonneau de la voiture du méchant), a tout bonnement disparu, de même que les difficultés de M a écrire l'éloge funèbre de Bond, que l'on peut entendre, pourtant, dans toutes les bandes-annonces.Une scène ou M et Tanner passaient la sécurité à Whitehall, avant leur première rencontre avec Mallory, au cours de laquelle un agent tente de fouiller M au corps, au grand dam de la grande dame, a elle aussi disparu. Même la traditionnelle apparition hitchcockienne du producteur <strong>Michael G. Wilson</strong>, indispensable pour enchanter les fans pur et dur, (seuls au courant de la <em>inner joke</em>), est ici ramenée à sa portion congrue (indice : pendant la scène des funérailles des agents).Envolée, aussi, la scène "Rocky" ou Bond court dans Regent Park pendant sa convalescence, et un très beau plan au sommet de la tour, où Bond se cache du regard de Severine. Préoccupé par le rythme du film, Mendes semble avoir essayé d'accélérer le tempo à deux reprises : au début du film, pour arriver plus vite à la révélation que, <em>gasp !</em>, Bond n'est en fait pas vraiment mort, et surtout au milieu du deuxième acte, pour arriver plus vite à l'apparition de Silva (<strong>Javier Bardem</strong>). Ainsi ont disparu une scène de Bond se douchant à son hötel à Shanghai, et dégustant un Martini Vodka au bar.Mais la victime principale de ses coupes est la Française Bérénice Marlohe, dont une scène, où elle remet à Patrice la valise contenant ses armes à l'aéroport de Shanghai (nous laissant nous demander d'où Patrice a pu récupérer un tel arsenal) présente dans les making of web, s'est volatilisée. Une autre scène à bord du bateau, où Severine attend Bond, semble avoir perdu quelques plans. Enfin, gros morceau d'un des spots TV, une scène complète où Mallory demande à M où se trouve Bond, et celle-ci lui répond qu'il est "quelque part en mer de Chine", et qu'avec Bond "quelque part en mer de Chine est du renseignement précis", a elle aussi été supprimée.Les autres coupes sont mineures (Bond échappant à des tirs dans la maison, image pourtant matraquée dans toutes les BA), ou anecdotiques (d'autres scènes de M et Tanner se rendant à Wesminster, passant la sécurité, avec encore des remontrances de M sur la fouille corporelle à l'appui). Reste qu'au final, la disparition de ces nombreux moments vendeurs (la preuve, ils sont repris jusqu'à la nausée par les multiples bandes-annonces du film), révèlent la schizophrénie dont les producteurs font preuve au moment de ce 50e anniversaire de la série : partagés entre le désir de tenir le cahier des charges du passé (quitte à pratiquer du fan-service sans queue ni tête, telle l'apparition de l'Aston Martin de <em>Goldfinger</em> alors que celle gagnée par Bond dans <em>Casino</em> <em>Royale</em> n'a ni la même immatriculation, ni la conduite du même côté, ni les gadgets), l'influence du jour (ici, les films de <strong>Christopher Nolan</strong> et particulièrement la saga <em>Dark Knight</em>), et donner une patine plus "auteurisante" à la série.    <strong> David Fakrikian</strong>

Skyfall : les scènes coupées

Skyfall est le second film le plus long de la saga James Bond, après Casino Royale. Mais pour arriver sous la barre des deux heures vingt-cinq, le réalisateur <strong>Sam Mendes</strong> a du pratiquer de nombreuses coupes.Les films de 007 n'avaient jusqu'à présent pas beaucoup gâté les fans en matière de scènes supprimées et versions longues. Seules exceptions notables, Au Service Secret de Sa Majesté (1969), qui perdit une bobine lors de son exploitation initiale en France ; Permis de tuer (1989) qui sortit en version intégrale chez nous, alors qu'il était allégé de sa violence en Angleterre et aux USA, et <em>Casino Royale</em> (2006), lui aussi exploité dans l'hexagone en version intégrale, mais amputé de plusieurs plans en Amérique et en Grande-Bretagne.Si <em>Skyfall</em> est présenté dans la même version dans tous les pays, et si le film est le second le plus long de la saga (après <em>Casino Royale</em> et ses 2h28), cela semble avoir été au prix de nombreuses coupes. A travers les multiples bandes annonces, Spots TV et making of internet, on peut remarquer que plusieurs plans vendeurs ont tout simplement disparu du montage final. Ainsi, adieu le magnifique plan au ralenti montrant le tueur Patrice chuter dans le vide ; bye bye le plan badass ou Bond tire sur ses ennemis dans la salle d'audience, avant de recharger comme Dirty Harry ; et au revoir un plan de la même scène, où Bond tire trois fois en balayant devant lui, présent dans certains spots TV.C'est à croire que partagé entre son désir de réaliser un Bond, et celui d'en faire malgré tout un film personnel, <strong>Sam Mendes</strong> s'est mis à supprimer tous ces moments cools que le spectateur attend forcément, mais qui n'apportent rien à l'histoire ou à la caractérisation des personnages. Dommage, quand on se souvient que <strong>Martin Campbell</strong> avait si bien réussi à entretenir l'équilibre dans <em>Casino Royale</em> : souvenez vous, cette scène incroyable où Bond attrapait le pistolet du bad guy et lui renvoyait dans la gueule, son sourire après avoir piégé le poseur de bombes à l'aéroport, ou ce pur moment de fan où il ajustait son premier smoking sur mesure.Ainsi dès le pré-générique, un dialogue entre Bond et Eve dans la voiture à Istanbul, présent dans la bande-annonce IMAX ("Fais-moi confiance" lui dit-il avant de lui faire tourner brusquement le volant, provoquant un tonneau de la voiture du méchant), a tout bonnement disparu, de même que les difficultés de M a écrire l'éloge funèbre de Bond, que l'on peut entendre, pourtant, dans toutes les bandes-annonces.Une scène ou M et Tanner passaient la sécurité à Whitehall, avant leur première rencontre avec Mallory, au cours de laquelle un agent tente de fouiller M au corps, au grand dam de la grande dame, a elle aussi disparu. Même la traditionnelle apparition hitchcockienne du producteur <strong>Michael G. Wilson</strong>, indispensable pour enchanter les fans pur et dur, (seuls au courant de la <em>inner joke</em>), est ici ramenée à sa portion congrue (indice : pendant la scène des funérailles des agents).Envolée, aussi, la scène "Rocky" ou Bond court dans Regent Park pendant sa convalescence, et un très beau plan au sommet de la tour, où Bond se cache du regard de Severine. Préoccupé par le rythme du film, Mendes semble avoir essayé d'accélérer le tempo à deux reprises : au début du film, pour arriver plus vite à la révélation que, <em>gasp !</em>, Bond n'est en fait pas vraiment mort, et surtout au milieu du deuxième acte, pour arriver plus vite à l'apparition de Silva (<strong>Javier Bardem</strong>). Ainsi ont disparu une scène de Bond se douchant à son hötel à Shanghai, et dégustant un Martini Vodka au bar.Mais la victime principale de ses coupes est la Française Bérénice Marlohe, dont une scène, où elle remet à Patrice la valise contenant ses armes à l'aéroport de Shanghai (nous laissant nous demander d'où Patrice a pu récupérer un tel arsenal) présente dans les making of web, s'est volatilisée. Une autre scène à bord du bateau, où Severine attend Bond, semble avoir perdu quelques plans. Enfin, gros morceau d'un des spots TV, une scène complète où Mallory demande à M où se trouve Bond, et celle-ci lui répond qu'il est "quelque part en mer de Chine", et qu'avec Bond "quelque part en mer de Chine est du renseignement précis", a elle aussi été supprimée.Les autres coupes sont mineures (Bond échappant à des tirs dans la maison, image pourtant matraquée dans toutes les BA), ou anecdotiques (d'autres scènes de M et Tanner se rendant à Wesminster, passant la sécurité, avec encore des remontrances de M sur la fouille corporelle à l'appui). Reste qu'au final, la disparition de ces nombreux moments vendeurs (la preuve, ils sont repris jusqu'à la nausée par les multiples bandes-annonces du film), révèlent la schizophrénie dont les producteurs font preuve au moment de ce 50e anniversaire de la série : partagés entre le désir de tenir le cahier des charges du passé (quitte à pratiquer du fan-service sans queue ni tête, telle l'apparition de l'Aston Martin de <em>Goldfinger</em> alors que celle gagnée par Bond dans <em>Casino</em> <em>Royale</em> n'a ni la même immatriculation, ni la conduite du même côté, ni les gadgets), l'influence du jour (ici, les films de <strong>Christopher Nolan</strong> et particulièrement la saga <em>Dark Knight</em>), et donner une patine plus "auteurisante" à la série.    <strong> David Fakrikian</strong>

Une scène de footing entièrement absente du montage final

Skyfall est le second film le plus long de la saga James Bond, après Casino Royale. Mais pour arriver sous la barre des deux heures vingt-cinq, le réalisateur <strong>Sam Mendes</strong> a du pratiquer de nombreuses coupes.Les films de 007 n'avaient jusqu'à présent pas beaucoup gâté les fans en matière de scènes supprimées et versions longues. Seules exceptions notables, Au Service Secret de Sa Majesté (1969), qui perdit une bobine lors de son exploitation initiale en France ; Permis de tuer (1989) qui sortit en version intégrale chez nous, alors qu'il était allégé de sa violence en Angleterre et aux USA, et <em>Casino Royale</em> (2006), lui aussi exploité dans l'hexagone en version intégrale, mais amputé de plusieurs plans en Amérique et en Grande-Bretagne.Si <em>Skyfall</em> est présenté dans la même version dans tous les pays, et si le film est le second le plus long de la saga (après <em>Casino Royale</em> et ses 2h28), cela semble avoir été au prix de nombreuses coupes. A travers les multiples bandes annonces, Spots TV et making of internet, on peut remarquer que plusieurs plans vendeurs ont tout simplement disparu du montage final. Ainsi, adieu le magnifique plan au ralenti montrant le tueur Patrice chuter dans le vide ; bye bye le plan badass ou Bond tire sur ses ennemis dans la salle d'audience, avant de recharger comme Dirty Harry ; et au revoir un plan de la même scène, où Bond tire trois fois en balayant devant lui, présent dans certains spots TV.C'est à croire que partagé entre son désir de réaliser un Bond, et celui d'en faire malgré tout un film personnel, <strong>Sam Mendes</strong> s'est mis à supprimer tous ces moments cools que le spectateur attend forcément, mais qui n'apportent rien à l'histoire ou à la caractérisation des personnages. Dommage, quand on se souvient que <strong>Martin Campbell</strong> avait si bien réussi à entretenir l'équilibre dans <em>Casino Royale</em> : souvenez vous, cette scène incroyable où Bond attrapait le pistolet du bad guy et lui renvoyait dans la gueule, son sourire après avoir piégé le poseur de bombes à l'aéroport, ou ce pur moment de fan où il ajustait son premier smoking sur mesure.Ainsi dès le pré-générique, un dialogue entre Bond et Eve dans la voiture à Istanbul, présent dans la bande-annonce IMAX ("Fais-moi confiance" lui dit-il avant de lui faire tourner brusquement le volant, provoquant un tonneau de la voiture du méchant), a tout bonnement disparu, de même que les difficultés de M a écrire l'éloge funèbre de Bond, que l'on peut entendre, pourtant, dans toutes les bandes-annonces.Une scène ou M et Tanner passaient la sécurité à Whitehall, avant leur première rencontre avec Mallory, au cours de laquelle un agent tente de fouiller M au corps, au grand dam de la grande dame, a elle aussi disparu. Même la traditionnelle apparition hitchcockienne du producteur <strong>Michael G. Wilson</strong>, indispensable pour enchanter les fans pur et dur, (seuls au courant de la <em>inner joke</em>), est ici ramenée à sa portion congrue (indice : pendant la scène des funérailles des agents).Envolée, aussi, la scène "Rocky" ou Bond court dans Regent Park pendant sa convalescence, et un très beau plan au sommet de la tour, où Bond se cache du regard de Severine. Préoccupé par le rythme du film, Mendes semble avoir essayé d'accélérer le tempo à deux reprises : au début du film, pour arriver plus vite à la révélation que, <em>gasp !</em>, Bond n'est en fait pas vraiment mort, et surtout au milieu du deuxième acte, pour arriver plus vite à l'apparition de Silva (<strong>Javier Bardem</strong>). Ainsi ont disparu une scène de Bond se douchant à son hötel à Shanghai, et dégustant un Martini Vodka au bar.Mais la victime principale de ses coupes est la Française Bérénice Marlohe, dont une scène, où elle remet à Patrice la valise contenant ses armes à l'aéroport de Shanghai (nous laissant nous demander d'où Patrice a pu récupérer un tel arsenal) présente dans les making of web, s'est volatilisée. Une autre scène à bord du bateau, où Severine attend Bond, semble avoir perdu quelques plans. Enfin, gros morceau d'un des spots TV, une scène complète où Mallory demande à M où se trouve Bond, et celle-ci lui répond qu'il est "quelque part en mer de Chine", et qu'avec Bond "quelque part en mer de Chine est du renseignement précis", a elle aussi été supprimée.Les autres coupes sont mineures (Bond échappant à des tirs dans la maison, image pourtant matraquée dans toutes les BA), ou anecdotiques (d'autres scènes de M et Tanner se rendant à Wesminster, passant la sécurité, avec encore des remontrances de M sur la fouille corporelle à l'appui). Reste qu'au final, la disparition de ces nombreux moments vendeurs (la preuve, ils sont repris jusqu'à la nausée par les multiples bandes-annonces du film), révèlent la schizophrénie dont les producteurs font preuve au moment de ce 50e anniversaire de la série : partagés entre le désir de tenir le cahier des charges du passé (quitte à pratiquer du fan-service sans queue ni tête, telle l'apparition de l'Aston Martin de <em>Goldfinger</em> alors que celle gagnée par Bond dans <em>Casino</em> <em>Royale</em> n'a ni la même immatriculation, ni la conduite du même côté, ni les gadgets), l'influence du jour (ici, les films de <strong>Christopher Nolan</strong> et particulièrement la saga <em>Dark Knight</em>), et donner une patine plus "auteurisante" à la série.    <strong> David Fakrikian</strong>

Bérénice Marlohe, première victime du final cut

Skyfall est le second film le plus long de la saga James Bond, après Casino Royale. Mais pour arriver sous la barre des deux heures vingt-cinq, le réalisateur <strong>Sam Mendes</strong> a du pratiquer de nombreuses coupes.Les films de 007 n'avaient jusqu'à présent pas beaucoup gâté les fans en matière de scènes supprimées et versions longues. Seules exceptions notables, Au Service Secret de Sa Majesté (1969), qui perdit une bobine lors de son exploitation initiale en France ; Permis de tuer (1989) qui sortit en version intégrale chez nous, alors qu'il était allégé de sa violence en Angleterre et aux USA, et <em>Casino Royale</em> (2006), lui aussi exploité dans l'hexagone en version intégrale, mais amputé de plusieurs plans en Amérique et en Grande-Bretagne.Si <em>Skyfall</em> est présenté dans la même version dans tous les pays, et si le film est le second le plus long de la saga (après <em>Casino Royale</em> et ses 2h28), cela semble avoir été au prix de nombreuses coupes. A travers les multiples bandes annonces, Spots TV et making of internet, on peut remarquer que plusieurs plans vendeurs ont tout simplement disparu du montage final. Ainsi, adieu le magnifique plan au ralenti montrant le tueur Patrice chuter dans le vide ; bye bye le plan badass ou Bond tire sur ses ennemis dans la salle d'audience, avant de recharger comme Dirty Harry ; et au revoir un plan de la même scène, où Bond tire trois fois en balayant devant lui, présent dans certains spots TV.C'est à croire que partagé entre son désir de réaliser un Bond, et celui d'en faire malgré tout un film personnel, <strong>Sam Mendes</strong> s'est mis à supprimer tous ces moments cools que le spectateur attend forcément, mais qui n'apportent rien à l'histoire ou à la caractérisation des personnages. Dommage, quand on se souvient que <strong>Martin Campbell</strong> avait si bien réussi à entretenir l'équilibre dans <em>Casino Royale</em> : souvenez vous, cette scène incroyable où Bond attrapait le pistolet du bad guy et lui renvoyait dans la gueule, son sourire après avoir piégé le poseur de bombes à l'aéroport, ou ce pur moment de fan où il ajustait son premier smoking sur mesure.Ainsi dès le pré-générique, un dialogue entre Bond et Eve dans la voiture à Istanbul, présent dans la bande-annonce IMAX ("Fais-moi confiance" lui dit-il avant de lui faire tourner brusquement le volant, provoquant un tonneau de la voiture du méchant), a tout bonnement disparu, de même que les difficultés de M a écrire l'éloge funèbre de Bond, que l'on peut entendre, pourtant, dans toutes les bandes-annonces.Une scène ou M et Tanner passaient la sécurité à Whitehall, avant leur première rencontre avec Mallory, au cours de laquelle un agent tente de fouiller M au corps, au grand dam de la grande dame, a elle aussi disparu. Même la traditionnelle apparition hitchcockienne du producteur <strong>Michael G. Wilson</strong>, indispensable pour enchanter les fans pur et dur, (seuls au courant de la <em>inner joke</em>), est ici ramenée à sa portion congrue (indice : pendant la scène des funérailles des agents).Envolée, aussi, la scène "Rocky" ou Bond court dans Regent Park pendant sa convalescence, et un très beau plan au sommet de la tour, où Bond se cache du regard de Severine. Préoccupé par le rythme du film, Mendes semble avoir essayé d'accélérer le tempo à deux reprises : au début du film, pour arriver plus vite à la révélation que, <em>gasp !</em>, Bond n'est en fait pas vraiment mort, et surtout au milieu du deuxième acte, pour arriver plus vite à l'apparition de Silva (<strong>Javier Bardem</strong>). Ainsi ont disparu une scène de Bond se douchant à son hötel à Shanghai, et dégustant un Martini Vodka au bar.Mais la victime principale de ses coupes est la Française Bérénice Marlohe, dont une scène, où elle remet à Patrice la valise contenant ses armes à l'aéroport de Shanghai (nous laissant nous demander d'où Patrice a pu récupérer un tel arsenal) présente dans les making of web, s'est volatilisée. Une autre scène à bord du bateau, où Severine attend Bond, semble avoir perdu quelques plans. Enfin, gros morceau d'un des spots TV, une scène complète où Mallory demande à M où se trouve Bond, et celle-ci lui répond qu'il est "quelque part en mer de Chine", et qu'avec Bond "quelque part en mer de Chine est du renseignement précis", a elle aussi été supprimée.Les autres coupes sont mineures (Bond échappant à des tirs dans la maison, image pourtant matraquée dans toutes les BA), ou anecdotiques (d'autres scènes de M et Tanner se rendant à Wesminster, passant la sécurité, avec encore des remontrances de M sur la fouille corporelle à l'appui). Reste qu'au final, la disparition de ces nombreux moments vendeurs (la preuve, ils sont repris jusqu'à la nausée par les multiples bandes-annonces du film), révèlent la schizophrénie dont les producteurs font preuve au moment de ce 50e anniversaire de la série : partagés entre le désir de tenir le cahier des charges du passé (quitte à pratiquer du fan-service sans queue ni tête, telle l'apparition de l'Aston Martin de <em>Goldfinger</em> alors que celle gagnée par Bond dans <em>Casino</em> <em>Royale</em> n'a ni la même immatriculation, ni la conduite du même côté, ni les gadgets), l'influence du jour (ici, les films de <strong>Christopher Nolan</strong> et particulièrement la saga <em>Dark Knight</em>), et donner une patine plus "auteurisante" à la série.    <strong> David Fakrikian</strong>

On ne la verra pas donner la valise pleine d'armes à Patrice

Skyfall est le second film le plus long de la saga James Bond, après Casino Royale. Mais pour arriver sous la barre des deux heures vingt-cinq, le réalisateur <strong>Sam Mendes</strong> a du pratiquer de nombreuses coupes.Les films de 007 n'avaient jusqu'à présent pas beaucoup gâté les fans en matière de scènes supprimées et versions longues. Seules exceptions notables, Au Service Secret de Sa Majesté (1969), qui perdit une bobine lors de son exploitation initiale en France ; Permis de tuer (1989) qui sortit en version intégrale chez nous, alors qu'il était allégé de sa violence en Angleterre et aux USA, et <em>Casino Royale</em> (2006), lui aussi exploité dans l'hexagone en version intégrale, mais amputé de plusieurs plans en Amérique et en Grande-Bretagne.Si <em>Skyfall</em> est présenté dans la même version dans tous les pays, et si le film est le second le plus long de la saga (après <em>Casino Royale</em> et ses 2h28), cela semble avoir été au prix de nombreuses coupes. A travers les multiples bandes annonces, Spots TV et making of internet, on peut remarquer que plusieurs plans vendeurs ont tout simplement disparu du montage final. Ainsi, adieu le magnifique plan au ralenti montrant le tueur Patrice chuter dans le vide ; bye bye le plan badass ou Bond tire sur ses ennemis dans la salle d'audience, avant de recharger comme Dirty Harry ; et au revoir un plan de la même scène, où Bond tire trois fois en balayant devant lui, présent dans certains spots TV.C'est à croire que partagé entre son désir de réaliser un Bond, et celui d'en faire malgré tout un film personnel, <strong>Sam Mendes</strong> s'est mis à supprimer tous ces moments cools que le spectateur attend forcément, mais qui n'apportent rien à l'histoire ou à la caractérisation des personnages. Dommage, quand on se souvient que <strong>Martin Campbell</strong> avait si bien réussi à entretenir l'équilibre dans <em>Casino Royale</em> : souvenez vous, cette scène incroyable où Bond attrapait le pistolet du bad guy et lui renvoyait dans la gueule, son sourire après avoir piégé le poseur de bombes à l'aéroport, ou ce pur moment de fan où il ajustait son premier smoking sur mesure.Ainsi dès le pré-générique, un dialogue entre Bond et Eve dans la voiture à Istanbul, présent dans la bande-annonce IMAX ("Fais-moi confiance" lui dit-il avant de lui faire tourner brusquement le volant, provoquant un tonneau de la voiture du méchant), a tout bonnement disparu, de même que les difficultés de M a écrire l'éloge funèbre de Bond, que l'on peut entendre, pourtant, dans toutes les bandes-annonces.Une scène ou M et Tanner passaient la sécurité à Whitehall, avant leur première rencontre avec Mallory, au cours de laquelle un agent tente de fouiller M au corps, au grand dam de la grande dame, a elle aussi disparu. Même la traditionnelle apparition hitchcockienne du producteur <strong>Michael G. Wilson</strong>, indispensable pour enchanter les fans pur et dur, (seuls au courant de la <em>inner joke</em>), est ici ramenée à sa portion congrue (indice : pendant la scène des funérailles des agents).Envolée, aussi, la scène "Rocky" ou Bond court dans Regent Park pendant sa convalescence, et un très beau plan au sommet de la tour, où Bond se cache du regard de Severine. Préoccupé par le rythme du film, Mendes semble avoir essayé d'accélérer le tempo à deux reprises : au début du film, pour arriver plus vite à la révélation que, <em>gasp !</em>, Bond n'est en fait pas vraiment mort, et surtout au milieu du deuxième acte, pour arriver plus vite à l'apparition de Silva (<strong>Javier Bardem</strong>). Ainsi ont disparu une scène de Bond se douchant à son hötel à Shanghai, et dégustant un Martini Vodka au bar.Mais la victime principale de ses coupes est la Française Bérénice Marlohe, dont une scène, où elle remet à Patrice la valise contenant ses armes à l'aéroport de Shanghai (nous laissant nous demander d'où Patrice a pu récupérer un tel arsenal) présente dans les making of web, s'est volatilisée. Une autre scène à bord du bateau, où Severine attend Bond, semble avoir perdu quelques plans. Enfin, gros morceau d'un des spots TV, une scène complète où Mallory demande à M où se trouve Bond, et celle-ci lui répond qu'il est "quelque part en mer de Chine", et qu'avec Bond "quelque part en mer de Chine est du renseignement précis", a elle aussi été supprimée.Les autres coupes sont mineures (Bond échappant à des tirs dans la maison, image pourtant matraquée dans toutes les BA), ou anecdotiques (d'autres scènes de M et Tanner se rendant à Wesminster, passant la sécurité, avec encore des remontrances de M sur la fouille corporelle à l'appui). Reste qu'au final, la disparition de ces nombreux moments vendeurs (la preuve, ils sont repris jusqu'à la nausée par les multiples bandes-annonces du film), révèlent la schizophrénie dont les producteurs font preuve au moment de ce 50e anniversaire de la série : partagés entre le désir de tenir le cahier des charges du passé (quitte à pratiquer du fan-service sans queue ni tête, telle l'apparition de l'Aston Martin de <em>Goldfinger</em> alors que celle gagnée par Bond dans <em>Casino</em> <em>Royale</em> n'a ni la même immatriculation, ni la conduite du même côté, ni les gadgets), l'influence du jour (ici, les films de <strong>Christopher Nolan</strong> et particulièrement la saga <em>Dark Knight</em>), et donner une patine plus "auteurisante" à la série.    <strong> David Fakrikian</strong>

M a fait l'objet de quelques coupes

Skyfall est le second film le plus long de la saga James Bond, après Casino Royale. Mais pour arriver sous la barre des deux heures vingt-cinq, le réalisateur <strong>Sam Mendes</strong> a du pratiquer de nombreuses coupes.Les films de 007 n'avaient jusqu'à présent pas beaucoup gâté les fans en matière de scènes supprimées et versions longues. Seules exceptions notables, Au Service Secret de Sa Majesté (1969), qui perdit une bobine lors de son exploitation initiale en France ; Permis de tuer (1989) qui sortit en version intégrale chez nous, alors qu'il était allégé de sa violence en Angleterre et aux USA, et <em>Casino Royale</em> (2006), lui aussi exploité dans l'hexagone en version intégrale, mais amputé de plusieurs plans en Amérique et en Grande-Bretagne.Si <em>Skyfall</em> est présenté dans la même version dans tous les pays, et si le film est le second le plus long de la saga (après <em>Casino Royale</em> et ses 2h28), cela semble avoir été au prix de nombreuses coupes. A travers les multiples bandes annonces, Spots TV et making of internet, on peut remarquer que plusieurs plans vendeurs ont tout simplement disparu du montage final. Ainsi, adieu le magnifique plan au ralenti montrant le tueur Patrice chuter dans le vide ; bye bye le plan badass ou Bond tire sur ses ennemis dans la salle d'audience, avant de recharger comme Dirty Harry ; et au revoir un plan de la même scène, où Bond tire trois fois en balayant devant lui, présent dans certains spots TV.C'est à croire que partagé entre son désir de réaliser un Bond, et celui d'en faire malgré tout un film personnel, <strong>Sam Mendes</strong> s'est mis à supprimer tous ces moments cools que le spectateur attend forcément, mais qui n'apportent rien à l'histoire ou à la caractérisation des personnages. Dommage, quand on se souvient que <strong>Martin Campbell</strong> avait si bien réussi à entretenir l'équilibre dans <em>Casino Royale</em> : souvenez vous, cette scène incroyable où Bond attrapait le pistolet du bad guy et lui renvoyait dans la gueule, son sourire après avoir piégé le poseur de bombes à l'aéroport, ou ce pur moment de fan où il ajustait son premier smoking sur mesure.Ainsi dès le pré-générique, un dialogue entre Bond et Eve dans la voiture à Istanbul, présent dans la bande-annonce IMAX ("Fais-moi confiance" lui dit-il avant de lui faire tourner brusquement le volant, provoquant un tonneau de la voiture du méchant), a tout bonnement disparu, de même que les difficultés de M a écrire l'éloge funèbre de Bond, que l'on peut entendre, pourtant, dans toutes les bandes-annonces.Une scène ou M et Tanner passaient la sécurité à Whitehall, avant leur première rencontre avec Mallory, au cours de laquelle un agent tente de fouiller M au corps, au grand dam de la grande dame, a elle aussi disparu. Même la traditionnelle apparition hitchcockienne du producteur <strong>Michael G. Wilson</strong>, indispensable pour enchanter les fans pur et dur, (seuls au courant de la <em>inner joke</em>), est ici ramenée à sa portion congrue (indice : pendant la scène des funérailles des agents).Envolée, aussi, la scène "Rocky" ou Bond court dans Regent Park pendant sa convalescence, et un très beau plan au sommet de la tour, où Bond se cache du regard de Severine. Préoccupé par le rythme du film, Mendes semble avoir essayé d'accélérer le tempo à deux reprises : au début du film, pour arriver plus vite à la révélation que, <em>gasp !</em>, Bond n'est en fait pas vraiment mort, et surtout au milieu du deuxième acte, pour arriver plus vite à l'apparition de Silva (<strong>Javier Bardem</strong>). Ainsi ont disparu une scène de Bond se douchant à son hötel à Shanghai, et dégustant un Martini Vodka au bar.Mais la victime principale de ses coupes est la Française Bérénice Marlohe, dont une scène, où elle remet à Patrice la valise contenant ses armes à l'aéroport de Shanghai (nous laissant nous demander d'où Patrice a pu récupérer un tel arsenal) présente dans les making of web, s'est volatilisée. Une autre scène à bord du bateau, où Severine attend Bond, semble avoir perdu quelques plans. Enfin, gros morceau d'un des spots TV, une scène complète où Mallory demande à M où se trouve Bond, et celle-ci lui répond qu'il est "quelque part en mer de Chine", et qu'avec Bond "quelque part en mer de Chine est du renseignement précis", a elle aussi été supprimée.Les autres coupes sont mineures (Bond échappant à des tirs dans la maison, image pourtant matraquée dans toutes les BA), ou anecdotiques (d'autres scènes de M et Tanner se rendant à Wesminster, passant la sécurité, avec encore des remontrances de M sur la fouille corporelle à l'appui). Reste qu'au final, la disparition de ces nombreux moments vendeurs (la preuve, ils sont repris jusqu'à la nausée par les multiples bandes-annonces du film), révèlent la schizophrénie dont les producteurs font preuve au moment de ce 50e anniversaire de la série : partagés entre le désir de tenir le cahier des charges du passé (quitte à pratiquer du fan-service sans queue ni tête, telle l'apparition de l'Aston Martin de <em>Goldfinger</em> alors que celle gagnée par Bond dans <em>Casino</em> <em>Royale</em> n'a ni la même immatriculation, ni la conduite du même côté, ni les gadgets), l'influence du jour (ici, les films de <strong>Christopher Nolan</strong> et particulièrement la saga <em>Dark Knight</em>), et donner une patine plus "auteurisante" à la série.    <strong> David Fakrikian</strong>

Et la scène où elle attend Bond sur le bateau a été amputée de quelques plans

Skyfall est le second film le plus long de la saga James Bond, après Casino Royale. Mais pour arriver sous la barre des deux heures vingt-cinq, le réalisateur <strong>Sam Mendes</strong> a du pratiquer de nombreuses coupes.Les films de 007 n'avaient jusqu'à présent pas beaucoup gâté les fans en matière de scènes supprimées et versions longues. Seules exceptions notables, Au Service Secret de Sa Majesté (1969), qui perdit une bobine lors de son exploitation initiale en France ; Permis de tuer (1989) qui sortit en version intégrale chez nous, alors qu'il était allégé de sa violence en Angleterre et aux USA, et <em>Casino Royale</em> (2006), lui aussi exploité dans l'hexagone en version intégrale, mais amputé de plusieurs plans en Amérique et en Grande-Bretagne.Si <em>Skyfall</em> est présenté dans la même version dans tous les pays, et si le film est le second le plus long de la saga (après <em>Casino Royale</em> et ses 2h28), cela semble avoir été au prix de nombreuses coupes. A travers les multiples bandes annonces, Spots TV et making of internet, on peut remarquer que plusieurs plans vendeurs ont tout simplement disparu du montage final. Ainsi, adieu le magnifique plan au ralenti montrant le tueur Patrice chuter dans le vide ; bye bye le plan badass ou Bond tire sur ses ennemis dans la salle d'audience, avant de recharger comme Dirty Harry ; et au revoir un plan de la même scène, où Bond tire trois fois en balayant devant lui, présent dans certains spots TV.C'est à croire que partagé entre son désir de réaliser un Bond, et celui d'en faire malgré tout un film personnel, <strong>Sam Mendes</strong> s'est mis à supprimer tous ces moments cools que le spectateur attend forcément, mais qui n'apportent rien à l'histoire ou à la caractérisation des personnages. Dommage, quand on se souvient que <strong>Martin Campbell</strong> avait si bien réussi à entretenir l'équilibre dans <em>Casino Royale</em> : souvenez vous, cette scène incroyable où Bond attrapait le pistolet du bad guy et lui renvoyait dans la gueule, son sourire après avoir piégé le poseur de bombes à l'aéroport, ou ce pur moment de fan où il ajustait son premier smoking sur mesure.Ainsi dès le pré-générique, un dialogue entre Bond et Eve dans la voiture à Istanbul, présent dans la bande-annonce IMAX ("Fais-moi confiance" lui dit-il avant de lui faire tourner brusquement le volant, provoquant un tonneau de la voiture du méchant), a tout bonnement disparu, de même que les difficultés de M a écrire l'éloge funèbre de Bond, que l'on peut entendre, pourtant, dans toutes les bandes-annonces.Une scène ou M et Tanner passaient la sécurité à Whitehall, avant leur première rencontre avec Mallory, au cours de laquelle un agent tente de fouiller M au corps, au grand dam de la grande dame, a elle aussi disparu. Même la traditionnelle apparition hitchcockienne du producteur <strong>Michael G. Wilson</strong>, indispensable pour enchanter les fans pur et dur, (seuls au courant de la <em>inner joke</em>), est ici ramenée à sa portion congrue (indice : pendant la scène des funérailles des agents).Envolée, aussi, la scène "Rocky" ou Bond court dans Regent Park pendant sa convalescence, et un très beau plan au sommet de la tour, où Bond se cache du regard de Severine. Préoccupé par le rythme du film, Mendes semble avoir essayé d'accélérer le tempo à deux reprises : au début du film, pour arriver plus vite à la révélation que, <em>gasp !</em>, Bond n'est en fait pas vraiment mort, et surtout au milieu du deuxième acte, pour arriver plus vite à l'apparition de Silva (<strong>Javier Bardem</strong>). Ainsi ont disparu une scène de Bond se douchant à son hötel à Shanghai, et dégustant un Martini Vodka au bar.Mais la victime principale de ses coupes est la Française Bérénice Marlohe, dont une scène, où elle remet à Patrice la valise contenant ses armes à l'aéroport de Shanghai (nous laissant nous demander d'où Patrice a pu récupérer un tel arsenal) présente dans les making of web, s'est volatilisée. Une autre scène à bord du bateau, où Severine attend Bond, semble avoir perdu quelques plans. Enfin, gros morceau d'un des spots TV, une scène complète où Mallory demande à M où se trouve Bond, et celle-ci lui répond qu'il est "quelque part en mer de Chine", et qu'avec Bond "quelque part en mer de Chine est du renseignement précis", a elle aussi été supprimée.Les autres coupes sont mineures (Bond échappant à des tirs dans la maison, image pourtant matraquée dans toutes les BA), ou anecdotiques (d'autres scènes de M et Tanner se rendant à Wesminster, passant la sécurité, avec encore des remontrances de M sur la fouille corporelle à l'appui). Reste qu'au final, la disparition de ces nombreux moments vendeurs (la preuve, ils sont repris jusqu'à la nausée par les multiples bandes-annonces du film), révèlent la schizophrénie dont les producteurs font preuve au moment de ce 50e anniversaire de la série : partagés entre le désir de tenir le cahier des charges du passé (quitte à pratiquer du fan-service sans queue ni tête, telle l'apparition de l'Aston Martin de <em>Goldfinger</em> alors que celle gagnée par Bond dans <em>Casino</em> <em>Royale</em> n'a ni la même immatriculation, ni la conduite du même côté, ni les gadgets), l'influence du jour (ici, les films de <strong>Christopher Nolan</strong> et particulièrement la saga <em>Dark Knight</em>), et donner une patine plus "auteurisante" à la série.    <strong> David Fakrikian</strong>

Skyfall est le second film le plus long de la saga James Bond, après Casino Royale. Mais pour arriver sous la barre des deux heures vingt-cinq, le réalisateur Sam Mendes a du pratiquer de nombreuses coupes.Les films de 007 n'avaient jusqu'à présent pas beaucoup gâté les fans en matière de scènes supprimées et versions longues. Seules exceptions notables, Au Service Secret de Sa Majesté (1969), qui perdit une bobine lors de son exploitation initiale en France ; Permis de tuer (1989) qui sortit en version intégrale chez nous, alors qu'il était allégé de sa violence en Angleterre et aux USA, et Casino Royale (2006), lui aussi exploité dans l'hexagone en version intégrale, mais amputé de plusieurs plans en Amérique et en Grande-Bretagne.Si Skyfall est présenté dans la même version dans tous les pays, et si le film est le second le plus long de la saga (après Casino Royale et ses 2h28), cela semble avoir été au prix de nombreuses coupes. A travers les multiples bandes annonces, Spots TV et making of internet, on peut remarquer que plusieurs plans vendeurs ont tout simplement disparu du montage final. Ainsi, adieu le magnifique plan au ralenti montrant le tueur Patrice chuter dans le vide ; bye bye le plan badass ou Bond tire sur ses ennemis dans la salle d'audience, avant de recharger comme Dirty Harry ; et au revoir un plan de la même scène, où Bond tire trois fois en balayant devant lui, présent dans certains spots TV.C'est à croire que partagé entre son désir de réaliser un Bond, et celui d'en faire malgré tout un film personnel, Sam Mendes s'est mis à supprimer tous ces moments cools que le spectateur attend forcément, mais qui n'apportent rien à l'histoire ou à la caractérisation des personnages. Dommage, quand on se souvient que Martin Campbell avait si bien réussi à entretenir l'équilibre dans Casino Royale : souvenez vous, cette scène incroyable où Bond attrapait le pistolet du bad guy et lui renvoyait dans la gueule, son sourire après avoir piégé le poseur de bombes à l'aéroport, ou ce pur moment de fan où il ajustait son premier smoking sur mesure.Ainsi dès le pré-générique, un dialogue entre Bond et Eve dans la voiture à Istanbul, présent dans la bande-annonce IMAX ("Fais-moi confiance" lui dit-il avant de lui faire tourner brusquement le volant, provoquant un tonneau de la voiture du méchant), a tout bonnement disparu, de même que les difficultés de M a écrire l'éloge funèbre de Bond, que l'on peut entendre, pourtant, dans toutes les bandes-annonces.Une scène ou M et Tanner passaient la sécurité à Whitehall, avant leur première rencontre avec Mallory, au cours de laquelle un agent tente de fouiller M au corps, au grand dam de la grande dame, a elle aussi disparu. Même la traditionnelle apparition hitchcockienne du producteur Michael G. Wilson, indispensable pour enchanter les fans pur et dur, (seuls au courant de la inner joke), est ici ramenée à sa portion congrue (indice : pendant la scène des funérailles des agents).Envolée, aussi, la scène "Rocky" ou Bond court dans Regent Park pendant sa convalescence, et un très beau plan au sommet de la tour, où Bond se cache du regard de Severine. Préoccupé par le rythme du film, Mendes semble avoir essayé d'accélérer le tempo à deux reprises : au début du film, pour arriver plus vite à la révélation que, gasp !, Bond n'est en fait pas vraiment mort, et surtout au milieu du deuxième acte, pour arriver plus vite à l'apparition de Silva (Javier Bardem). Ainsi ont disparu une scène de Bond se douchant à son hötel à Shanghai, et dégustant un Martini Vodka au bar.Mais la victime principale de ses coupes est la Française Bérénice Marlohe, dont une scène, où elle remet à Patrice la valise contenant ses armes à l'aéroport de Shanghai (nous laissant nous demander d'où Patrice a pu récupérer un tel arsenal) présente dans les making of web, s'est volatilisée. Une autre scène à bord du bateau, où Severine attend Bond, semble avoir perdu quelques plans. Enfin, gros morceau d'un des spots TV, une scène complète où Mallory demande à M où se trouve Bond, et celle-ci lui répond qu'il est "quelque part en mer de Chine", et qu'avec Bond "quelque part en mer de Chine est du renseignement précis", a elle aussi été supprimée.Les autres coupes sont mineures (Bond échappant à des tirs dans la maison, image pourtant matraquée dans toutes les BA), ou anecdotiques (d'autres scènes de M et Tanner se rendant à Wesminster, passant la sécurité, avec encore des remontrances de M sur la fouille corporelle à l'appui). Reste qu'au final, la disparition de ces nombreux moments vendeurs (la preuve, ils sont repris jusqu'à la nausée par les multiples bandes-annonces du film), révèlent la schizophrénie dont les producteurs font preuve au moment de ce 50e anniversaire de la série : partagés entre le désir de tenir le cahier des charges du passé (quitte à pratiquer du fan-service sans queue ni tête, telle l'apparition de l'Aston Martin de Goldfinger alors que celle gagnée par Bond dans Casino Royale n'a ni la même immatriculation, ni la conduite du même côté, ni les gadgets), l'influence du jour (ici, les films de Christopher Nolan et particulièrement la saga Dark Knight), et donner une patine plus "auteurisante" à la série.     David Fakrikian