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PHOTOS - E.T 2, Casablanca 2... les suites auxquelles vous avez échappé. Ou presque !

Ei8ht

"<em>J'ai autant d'intérêt à faire ce film qu?à me brûler les yeux avec des cigarettes</em>". C'est ainsi que <strong>David Fincher</strong> accueillit la proposition par New Line de se lancer dans une suite de Se7en, quelques mois après sa triomphale sortie. La mini-major ne l'avait en fait pas attendu : elle avait dans ses tiroirs un scénario signé <strong>Ted Griffin</strong> (l'un des auteurs d'Ocean's eleven) sur un médecin doté de pouvoirs de clairvoyances assistant le FBI dans des enquêtes sur des tueurs en série - un peu comme <strong>Patricia Arquette</strong> dans la série Medium. Comment la relier à <em>Se7en</em> ? Simple : en transférant les pouvoirs parapsychiques à Sommerset, le personnage joué par <strong>Morgan Freeman</strong>. Celui-ci donna la même réponse que Fincher, et <em>Ei8ht</em> fut oublié. Jusqu'en septembre dernier: le scénario de Griffin est réapparu sous son titre original Solace, et <strong>Anthony Hopkins</strong> a signé pour interpréter le médecin traqueur de serial killer. Mais désormais sans aucune référence à <em>Se7en</em>. Peut-être au Silence des agneaux ?

Cliffhanger 2 : the dam

Après une grosse baisse de régime et quelques films improbables (Arrête ou ma mère va tirer, L'embrouille est dans le sac, revisite d'<em>Oscar</em>, le classique avec De Funès...) Sylvester Stallone se refait une santé financière - et populaire ? en 1993 avec Cliffhanger, l'impeccable film d'action montagnarde de Renny Harlin. En 2008, après avoir ressuscité John Rambo et Rocky Balboa, ses deux personnages fétiches, Sony lui propose de redevenir premier de cordée avec <em>Cliffhanger 2 : The dam</em>, où il aurait dû cette fois-ci empêcher des terroristes de faire sauter un barrage, en vue de submerger une ville. Stallone y réfléchit à deux fois, et a failli dire oui à la condition que le studio produise dans la foulée sa marotte d'alors, un remake d'Un justicier dans la ville, le classique de l'autodéfense avec Charles Bronson. Sony - qui s'est rappelé entre temps que Daylight, le film de Rob Cohen avec Stallone, sur un principe similaire (l'acteur y sauvait des gens coincés dans l'éboulement d'un tunnel) avait été un semi-bide - a refusé. Bien leur en a pris, on a échappé à deux mauvaises idées.

E.T 2

En 1982, E.T devient une icone mondiale (au point que l'extra-terrestre sera élu par plusieurs grands journaux américains, "Homme de l'année"). De quoi donner des ailes à <strong>Melissa Mathison</strong>, la scénariste du film de <strong>Steven Spielberg</strong> qui lui soumet rapidement l'idée d'<em>E.T II: Nocturnal fears</em> : d'autres E.T, méchants ceux-là, débarquent sur Terre et kidnappent Elliott et sa soeur. Un retour aux sources puisque <em>E.T</em> a en fait trouvé ses origines dans <em>Night Skies</em>, un scénario écrit par <strong>John Sayles</strong> pour Spielberg ou une famille d'Américains moyens était terrorisée par des aliens débarquant dans leur quartier pavillonnaire. Dubitatif, Spielberg en parle à Mathison qui décide de réorienter le pitch vers quelque chose de plus tendre et familial? Avant que Spielberg ne veuille plus en entendre parler. Un tel projet a cependant refait surface dans les pages du <em>National Enquirer</em> en 2009, la revue assurant que le réalisateur et <strong>Drew Barrymore</strong> travaillaient secrètement au retour d'<em>E.T</em>. Rappelons que le <em>National Enquirer</em> est connu pour ses fabuleux scoops foireux du genre "<em>Elvis était un nazi !</em>"...

Brazzavile : Casablanca 2

La genèse de <em>Casablanca</em> est presque aussi célèbre que le film - <strong>Jack Warner</strong> fait tellement changer le scénario, avant de presser l'équipe pour que le film sorte au moment de l'authentique arrivée des Alliés à Casablanca en novembre 1942, que plus personne n'y comprend rien - devenu un des plus grands classiques hollywoodiens. A la surprise générale, c'est un énorme succès. Warner, qui a encore sous contrat <strong>Humphrey Bogart</strong>, veut rapidement tourner une suite. <em>Brazzaville</em> aurait transformé Rick, son personnage, pour expliquer que le joueur alcoolique au passé trouble est en fait un espion américain chargé d'infiltrer les Nazis à Tanger. Une femme fatale espagnole au service du IIIe Reich venant compliquer la romance entre Ilsa (<strong>Ingrid Bergman</strong>) et lui. Bogart signe sans sourciller, mais coup de bol pour nous, Bergman, était alors sous contrat avec <strong>David O'Selznick</strong>. Lequel, irrité par le succès de <em>Casablanca</em> refuse de la prêter de nouveau à son rival. <strong>Geraldine Fitzgerald</strong> passe des essais pour la remplacer, ça ne colle pas, Warner décide de jeter l'éponge. Warner la ramassera en 1990 dans l'idée d'adapter <em>As time goes by</em>, un roman de <strong>Michael Walsh</strong> racontant la suite des aventures de Rick et Ilsa. Pour tester la chose, le studio envoie le scénario de <em>Casablanca</em> sous son titre original à de nombreux producteurs. Les fiches de lectures sont une sanction : "<em>pas assez bon</em>",  "<em>Histoire datée</em>", "<em>Trop de dialogues</em>", "<em>Pas assez de sexe</em>". Plutôt que de payer une fortune des réécritures, Warner abandonne.

Searching for Keyser Soze

Usual Suspects a transformé la carrière de <strong>Bryan Singer</strong>, <strong>Kevin Spacey</strong> et fait découvrir <strong>Benicio Del Toro</strong> au grand public. Le nom de Chazz Palmintieri, lui, est en revanche resté relativement inconnu. En novembre 2004, l'acteur - qui jouait, neuf ans plus tôt, le detective Kujan, berné par le leader d'un gang de braqueurs - annonce à plusieurs sites que le casting et le réalisateur vont refaire équipe pour un sequel. "<em>On est au delà de la phase de</em> "et pourquoi pas <em>?". J'ai hâte qu'on s'y colle. Ils ont même déjà un titre : </em>Searching for Keyser Soze". Sept mois plus tard, en juin 2005, d'autres sites confirment l'intérêt de <strong>Kevin Spacey</strong> pour cette suite. Mais pas un mot de <strong>Bryan Singer</strong>, alors qu'à cette période, il travaillait avec Spacey sur Superman returns. Encore un coup du diable...

Gladiator 2

Vu l'issue funeste réservée à Maximus à la fin de <em>Gladiator</em>, une suite était impensable. Pas pour <strong>Russell Crowe</strong> et <strong>Ridley Scott</strong> qui ont tellement aimé faire ce film, qu'ils voulaient le prolonger. Sur conseil, inattendu, de Crowe, l'acteur et le réalisateur commandent à <strong>Nick Cave</strong> d'en écrire le sequel. Le chanteur, australien comme Crowe, revient avec une idée qui emballe la star : dans l'outre-monde, Maximus devient une telle plaie pour les dieux romains qu'ils décident de le réincarner chez les vivants, pour le rendre éternel. Mais surtout prendre part aux grands conflits de l'humanité au gré des siècles. On le voit ainsi se battre, entre autres, dans les deux guerres mondiales et celle du Vietnam, avant d'entrer à notre époque au service du gouvernement américain, à la tête du Pentagone. <strong>Ridley Scott</strong> confiera plus tard qu'il trouvait lui aussi ce scénario épatant, et qu'il avait essayé de monter le film, mais que les studios auxquels il l'a proposé le trouvaient vraiment too much.

Des suites improbables !

On pensait que c'était un canular mais non, Raging Bull 2, <strong>une suite au chef d'oeuvre</strong> de <strong>Martin Scorsese</strong>, est bel et bien sur le point de se tourner. Ce n'est pas la première fois qu'un sequel particulièrement incongru est en gestation...Alex Masson

On pensait que c'était un canular mais non, Raging Bull 2, une suite au chef d'oeuvre de Martin Scorsese, est bel et bien sur le point de se tourner. Ce n'est pas la première fois qu'un sequel particulièrement incongru est en gestation...Alex Masson