98% d’avis favorables pour le film de Michel Hazanavicius outre-Atlantique. The Artist entre définitivement dans la course à l’Oscar ! Rares sont les films français à connaître une belle carrière aux Etats-Unis, en partie à cause de la barrière de la langue, les spectateurs américains étant réputés pour être allergiques aux sous-titres. Mais The Artist pourrait échapper à ce phénomène - le fait qu’il soit muet jouant en sa faveur auprès du public outre-Atlantique. Sorti cette semaine en « limited release », le film de Michel Hazanavicius (prononcez Maïkeul Hazanavicious) a conquis les critiques. 98% d’entre eux ont rendu un avis positif, rapporte Rotten Tomatoes, et plusieurs éléments entrent en jeu : le concept du film (hommage aux productions des années 20, muettes et en noir et blanc), la mise en scène, la musique et surtout les acteurs, Bérénice Béjo et Jean Dujardin en tête. Petit tour d’horizon :Sur le concept Les américains reconnaissent évidemment que The Artist n'est pas qu'un film gagdet. Que son concept témoigne d'une véritable cinéphilie mais qu'il dépasse l'hommage poussiéreux. -Ce n’est pas un film sur l’histoire du cinéma mais plus l’expression sans bornes de l’amour du réalisateur pour les films, à la fois généreuse, touchante et un peu loufoque. (New York Times)-The Artist ne se résume pas à un hommage intelligent aux vieux films (heureusement, car ça n’aurait été marrant qu’une vingtaine de minutes). (The Wrap)-Voilà un film qui amène ses spectateurs à observer d’un œil neuf tout en filmant paradoxalement dans un style ancien. The Artist est peut-être le film le plus moderne du moment. (Movieline)-The Artist est un film muet, en noir et blanc. Mais en dépit de ce qui devraient être deux barrières pour en faire un succès populaire, elles en font un des plus incroyables buzz pour les Oscars (la NPR, la radio publique américaine).Sur la mise en scène :Si le film touche autant les critiques US, c'est d'abord par son incroyable mise en scène. Hazanavicius a su reprendre les codes du muet pour les fondre dans une réalisation moderne, inventive et brillante. Impossible de ne pas parler des références... Les films les plus cités dans les articles sont Une étoile est née, Chantons sous la pluie et Citizen Kane.-Sans cesse inventif, plein de rebondissements intelligents et riche de détails incroyablement bien assemblés, The Artist est une lettre d’amour passionnée et drôle à l’âge du muet. (The Guardian)-La vraie star du film, c’est le directeur de la photo, Guillaume Schiffman (The Playlist). Le choix du format et des tons de gris participent à la beauté du film.-Ceux qui s’intéressent aux Oscars sont en plein débat pour savoir jusqu’où The Artist peut aller. Un analyste a ainsi tweeté que la lettre d’amour faite à Hollywood par Hazanavicius devrait toucher les membres de l’académie comme le lait attire les chatons. (Film Critic)Sur la musique : Sans parole, le film joue évidemment beaucoup sur le score lumineux, grave et séduisant de Ludovic Bource.-La musique guillerette de Ludovic Bource colle parfaitement aux scènes. (Movieline)-La musique très vive du compositeur Ludovic Bource sert de base à la distribution de Hazanavicus, qui peut tour à tour danser dessus, flirter et s’amuser.Sur les acteurs :Mais ce que repèrent d'abord les critiques US, c'est évidemment le jeu dément des comédiens.-Le savoir faire du réalisateur est varié et impressionnant, même si ses meilleurs effets-spéciaux restent ses acteurs, deux "performers" dont la caméra ne peut résister à la grâce. (New York Times) Sur Jean Dujardin, plus précisément, l'article évoque "un talent comique tout en nuances".-C’est presque un crime de voir à quel point Jean Dujardin est beau à regarder. C’est aussi un acteur très physique, sorte de mélange entre Douglas Fairbanks et Gene Kelly, qui comprends d’emblée que son rôle demande autant de gravité que de légèreté. (Movieline) (Au fil des critiques, c'est d'ailleurs la comparaison avec Fairbanks qui revient le plus)Toujours sur l'acteur : Un mélange de Gene Kelly, l'acteur de Chantons sous la pluie et Errol Flynn, l'acteur à la petite moustache dans Les aventures de Robin des Bois, un charme qui surpasse Bérénice Bejo sans dire un mot. (The Wall Streel Journal)Coming Soon n'est toutefois pas d'accord avec cette critique : -Bejo est parfaite pour contrebalancer le jeu de Dujardin. Leur jeu n’est jamais diminué par le fait qu’il leur manque les mots. USA Today réconcilie tout le monde : -Dujardin et Bejo sont fascinants, maîtres en comédie, faisant passer toutes les émotions par leurs corps et leurs visages si expressifs.-Comme le promettait l’affiche, ce film mélange romance, comédie et sensations fortes (et il a aussi l’un des chiens dressés les plus charmants que vous verrez sur grand écran !) (The Wrap)Quelques bémols ? Pour The Playlist : "Le visuel prend le pas sur l’intrigue. Tout est superficiel". Le critique de Coming Soon écrit... exactement l'inverse ! Pour lui, "Le réalisateur a réellement une histoire à raconter, en plus de son concept efficace".Précisons qu’aux Etats-Unis, The Artist est déconseillé aux moins de 13 ans pour Quelques scènes inquiétantes, des gestes "obscènes " et… trop de cigarettes.Pour finir, on apprend que The Artist part favori auprès des parieurs britanniques pour les Oscars. William Hill, courtier britannique renommé, dévoile une cote de 9/4 pour The Artist, qui aurait donc plus de chances, selon les bookmakers, de remporter l’Oscar du meilleur film contre The Descendants, avec George Clooney, et Cheval de Guerre, de Steven Spielberg.Bien qu’interdits en France, ces paris montrent à quel point la renommée du film est internationale ! D'ailleurs, quelques stars se mettent à vanter les mérites de l'acteur. Jude Law verrait bien Jean Dujardin remporter un Oscar du meilleur acteur en février prochain. Bret Easton Ellis aussi, il a tweeté ce message hier : "Jean Dujardin will probably win....". Niveau promo, c'est Bérénice Béjo qui semble gagner du galon outre-Atlantique. Elle a déjà une petite expérience en anglais (Chevalier, sorti en 2001) et apparaît très à l'aise avec la langue de Shakespeare. On finit petit exemple du duo en promo in English ?
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