A sa remise de prix, Justine Triet avait fait un discours à propos des mouvements sociaux contre la réforme des retraites.
“Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime, de la réforme des retraites.” C’est par ces mots que la réalisatrice Justine Triet aborde le sujet lors de son discours de remise de prix au Festival de Cannes. Couronnée par la Palme d’Or, la réalisatrice d’Anatomie d’une chute revient sur les mouvements sociaux.
Lors d’un discours le 27 septembre à Tourcoing (via Le Monde), la Première Ministre Elisabeth Borne déclare être toujours “vexée” par la prise de parole de Justine Triet. En effet, la cinéaste a continué son discours en déclarant que “cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante”. Elle déplace ensuite son propos à la sphère du cinéma, mais ne manque pas de décrire ces violences comme “un schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé”. La Ministre de de la Culture, Rima Abdul Malak, avait aussitôt réagi sur Twitter se disant "estomaquée par son discours si injuste".
Quatre mois après, Elisabeth Borne assume complètement son refus de voir Anatomie d’une chute : “Je fais un blocage”, déclare-t-elle. Ce refus catégorique n’a pas empêché le film de dépasser le million d’entrées au box-office français et de rejoindre le cercle très fermé des Palmes d’Or millionnaires avec La vie d’Adèle et Parasite.
Anatomie d’une Chute passe le cap du million d’entrées au box-office français
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