Quentin Tarantino en a assez. Et c'est un journaliste britannique qui en a fait les frais. Interrogé par Krishnan Guru-Murthy de Channel 4 sur le lien entre violence et cinéma, le réalisateur de Django Unchained est parti au quart de tour. "Ne me posez pas cette question. Je ne me laisserai pas avoir", s'emporte-t-il. Pourquoi donc, lui demande le journaliste ? "Parce que je refuse votre question. Je ne suis pas votre esclave et vous n'êtes pas mon maître. Vous ne me ferez pas danser sur votre musique. Je ne suis pas un singe."Pour lui, l'interview n'est pas l'occasion de débattre sur les films violents, mais n'est qu'une "publicité pour le film" : "je ne veux pas parler des conséquences de la violence", ajoute-t-il. "j'ai déjà dit tout ce que j'en pensais. Si ça intéresse quelqu'un, il n'a qu'à utlisier Google pour voir ce que j'en ai dit sur les vingt dernières années. Mais je n'ai pas changé d'un iota mon avis.""Mais vous n'avez pas dit pourquoi vous pensez qu'il n'y a pas de lien entre la violence réelle et les films", le presse Guru-Murthy. Et c'est le drame. "Ce que je pense ne vous regarde pas, bordel ! Je l'ai déjà expliqué. Je ne vous le dirai pas à VOUS. Je refuse de passer mon temps à répéter encore et encore juste pour votre émission et votre audience. Et j'arrête l'interview."Voilà la vidéo de l'interview, le clash commençant vers 4'30 : Tarantino s'était déjà énervé la semaine dernière sur ce même sujet. Et ce nouveau clash ne fait pas très bonne impression le lendemain du jour où l'on apprend que Django Unchained a récolté cinq nominations aux Oscars 2013. Voilà un incident qui fait un peu tache dans la course aux trophées. Mais le western de QT est un film qui attire la polémique aux Etats-Unis, par sa vision de l'esclavage et sa violence alors que le pays a connu récemment plusieurs tragédies liées aux armes à feu.Bande-annonce de Django Unchained, qui sortira le 16 janvier prochain :