Alien Romulus (2024)

20th Century Studios

"Honnêtement, quand vous tournez ce genre de films aussi longtemps, vous ne savez plus comment avoir l'air horrifiée !"

En passant de Priscilla à Alien Romulus, la jeune Cailee Spaeny a fait un sacré grand écart : elle raconte aujourd'hui dans SFX Magazine que pour enchaîner les scènes de trouille et de hurlements devant la caméra de Fede Alvarez (Don't Breathe), elle a regardé plein de films d'horreur lors de la conception de ce nouvel opus de la saga terrifiante de Ridley Scott. Notamment Massacre à la tronçonneuse, qui avait d'ailleurs en partie inspiré le cinéaste anglais en 1979, mais aussi Le Projet Blair Witch, qui vient de fêter ses 25 ans, ou encore Au frontières de l'aube, le film de vampires de Kathryn Bigelow sorti en 1987 au cinéma. Sans compter qu'elle revoyait en boucle les Alien, pour s'imprégner de la performance de Sigourney Weaver.

"On finit par manquer d'idées, avoue-t-elle. Vous vous demandez comment vous allez arriver à être crédible en jouant une nouvelle scène terrifiée d'une manière intéressante. En mode : 'Vous savez, j'ai trois expressions pour exprimer la peur, et je vous les ai déjà faites cent fois !' (rires) Honnêtement sur ce genre de films, quand vous tournez pendant des mois, et que vous avez fait autant de prises flippantes, vous ne savez plus comment avoir l'air horrifiée ! Donc pendant tout le tournage, dès que je rentrais à la maison je me remettais dans l'ambiance avec un film de SF ou d'horreur. Le plus souvent, c'était de l'horreur."

Cailee Spaeney regardait en boucle les Alien de Sigourney Weaver pour préparer Romulus

Tourné en milieu d'année dernière à Budapest, Romulus suit de jeunes colons grandissant une sur planète pour l'instant inhabitable, croisant la route de terribles Xénomorphes. Une idée que Fede Alvarez a eue en voyant une scène coupée d'Aliens, de James Cameron, montrant des enfants dans la base qui recueille Ellen Ripley (Sigourney Weaver).

"C'est un concept qui vient d'Aliens, a confié son réalisateur et co-scénariste en mars dernier. Je me souviens d'avoir vu ça dans une version longue du film. Il y a ce moment où des gamins courent dans les couloirs de cette colonie. Je me suis mis à leur place, je me suis dit : 'Wow ! Qu'est-ce que ça ferait de grandir dans une colonie en sachant qu'elle a encore besoin de 50 ans pour être terraformée?' Il n'y a pas la lumière du soleil, il n'y a pas de nature, de vraie vie... Vous savez que vous finirez par prendre la place de l'un de vos parents, que vous hériterez du même job qu'eux. Dans mes films, je m'intéresse toujours à ce genre de personnages. Peut-être parce que j'ai grandi en Uruguay, dans une petite ville ? Je me sens connecté à ceux qui ont évolué dans ce genre d'endoits, en se disant que toutes les choses importantes du monde se déroulaient ailleurs."

"En voyant ces enfants, je me souviens que je m'étais dit : 'Si un jour j'ai la possibilité de raconter une histoire dans ce monde, je serais intéressé par celle de ces gamins qui arrivent dans la vingtaine : qu'est-ce qu'ils ont envie de faire de leur vie ? Où veulent-ils aller ?', poursuit Alvarez. A partir de là, quand ils vont se retrouver face à la créature, la dynamique sera complètement différente (de ce qu'on a déjà vu dans les précédents Alien, ndlr). Je crois que c'est pour cette raison qu'on a pu faire Romulus : quand Ridley l'a lu, il a senti que ce serait différent des autres films. Ca partageait le même ADN, mais ça proposait en même temps autre chose, ça semblait plus frais. Principalement parce que des jeunes de cet âge ont une approche différente des problèmes par rapport aux adultes et aux professionnels. Ils voient ces expériences d'une autre façon."

Alien Romulus sortira le 14 août au cinéma. Voici sa bande-annonce :


Ridley Scott et James Cameron ont tous les deux "adoré" Alien : Romulus