Skyfall James Bond 007
Sony

"Le soir de la Première, avec juste une phrase, toute la salle a tremblé."

A quelques jours de la sortie du dernier volet de l'ère Daniel Craig dans la peau du célèbre agent secret britannique James Bond, le documentaire Being James Bond diffusé sur AppleTV éclaire quelques moments d'anciens films marqué du sceau 007, comme la réalisation de Quantum of Solace ou celle de Skyfall.

En effet, le documentaire revient sur la création de Sam Mendes, dont Daniel Craig et Javier Bardem tiennent les rôles ennemis de Bond et Silva. La productrice du film, Barbara Broccoli, évoque notamment un conflit entre les producteurs et les studios concernant une scène entre les deux acteurs. Dans celle-ci, le public est face à Bond, ligoté à une chaise et prisonnier de Raoul Silva. Le nemesis de l'agent 007 lui demande alors "Vous essayez de vous souvenir de votre formation maintenant. Quel est le règlement pour couvrir ça ? Eh bien, il y a une première fois à tout, je suppose." Ce à quoi Bond rétorque : "Qu'est-ce qui vous fait penser que c'est ma première fois ?"

Cette scène, jugée trop homo-érotique par les studios, est pourtant restée au montage grâce à la ténacité des producteurs. "Nous avons résisté", explique Barbara Broccoli. Une résistance qui a payé, puisque le soir de la Première, "avec cette phrase, toute la salle a tremblé" ajoute-t-elle. Regard au directeur du studio et "Told you" de la part de Broccoli. 

Si cette tension sexuelle entre les deux personnages est évoquée dans le documentaire, ce n'est pour autant pas la première fois qu'elle est pointée du doigt : en 2012, année de sortie de Skyfall, Craig et Bardem étaient déjà interrogés sur les désirs de leurs personnages. Une orientation sexuelle indéfinie pour les deux, avec d'un côté James Bond pour qui la division sexuelle n'existe pas, et de l'autre Raoul Silva qui "couche avec n'importe qui et n'importe quoi" d'après Daniel Craig. Finalement, ce qui prime, ce n'est pas la tension érotique, mais l'impossibilité de la cerner. Javier Bardem donne d'ailleurs le mot de la fin : "Vous pouvez y lire ce que vous souhaitez"