Retour en images sur les premiers pas du comédien, d'abord à la télévision, en suspect dans Maigret, puis face à Anna Karina dans L'éblouissement.
Éternel bougon du cinéma français, Jean-Pierre Bacri n'a jamais été un jeune premier du grand écran. Il faut dire que l'acteur - décédé hier à l'âge de 69 ans des suites d'un cancer - a débuté tardivement sa carrière d'acteur. Lui qui, comme il aimait le raconter, s'était inscrit par hasard à ses premiers cours d'arts dramatiques, pour suivre une fille dont il était épris, a débuté devant la caméra à la télévision, dans un épisode des Enquêtes du commissaire Maigret. Il joue ici un suspect en garde à vue, l'espace de quelques minutes.
Nous sommes le 4 novembre 1978, Jean-Pierre Bacri décline son identité au commissaire joué par Jean Richard et au juge interprété par Michel Rhul. Il vient de faire ses tous premiers pas à l'écran.
Quelques mois plus tôt, le jeune acteur de 27 ans décrochait son premier rôle principal. Totalement inconnu au bataillon, voilà Bacri face à une icône de la Nouvelle Vague : "Anna Karina joue une femme qui quitte son mari. Sur une plage, elle rencontre un jeune homme : Jean-Pierre Dacri", bute le journaliste de l'époque, qu'on entend dans ces images d'archives remises en ligne hier soir par France 3 Provence-Alpes Côte d'Azur. En ce mois de juillet 1978, Jean-Pierre Bacri tourne le téléfilm L'éblouissement (qui sera diffusé en 1979 à la télé française), réalisé par Jean-Paul Carrere, qui vante ici les mérites... de la caméra vidéo !
Il faudra attendre quelques semaines de plus pour que l'histoire d'amour entre Jean-Pierre Bacri et le cinéma ne débute. Le 27 octobre 1979, le film de Pierre Granier-Deferre, Le Toubib, sort dans les salles. Jean-Pierre Bacri a 28 ans et lance sa seule réplique du long métrage face à Alain Delon : "C’est fini… Jean-Marie". La naissance d'un géant du 7e art national.
Commentaires