Il y a 30 ans, ce fan de Bad Taste écrivait à son idole. Aujourd’hui il réalise son film de SF ambitieux.
Cette semaine sort Mortal Engines, une adaptation de la saga littéraire steampunk de Philip Reeve produite par Peter Jackson, qu’il a coécrite avec Philippa Boyens et Fran Walsh, ses complices du Seigneur des Anneaux. Le cinéaste ne met cependant pas en scène ce projet de SF : il a fait appel à un artiste qu’il connaît bien, Christian Rivers, pour s’en charger. Retour sur l’amitié entre ces deux hommes qui s’est développée au fil de leurs projets cinématographiques.
Peter Jackson va restaurer Braindead, Bad Taste, Les Feebles et Créatures célestesEn 1988, Rivers a envoyé une lettre à son idole pour lui faire part de son envie de travailler avec lui après avoir découvert son film délirant Bad Taste. Touché, Peter l’a engagé sur son suivant, Braindead, en tant que concepteur des storyboards, ainsi que pour créer certains effets-spéciaux réels ("practical effects"), notamment les plus gores. Depuis, les deux hommes ne se sont plus quittés.
Christian a notamment dessiné des storyboards pour Créatures célestes, Fantômes contre fantômes, Le Seigneur des Anneaux, King Kong, Lovely Bones et Le Hobbit, tout en effectuant d’autres tâches : sur La Communauté de l’anneau et ses suites, il créait des effets visuels au sein de la société Weta, se passionnant peu à peu pour le numérique. Il était aussi chargé de chapeauter les plans de prévisualisation, une étape indispensable pour créer des visuels par ordinateur. Sur cette trilogie, il a même été nommé assistant réalisateur de l’aspect artistique, tant il était capable de toucher à tout dans ce domaine. Un poste qui a encore évolué pour King Kong, où il était officiellement devenu le réalisateur de l’animation.
Voici une vidéo de Jackson et Rivers qui détaillent leur travail sur Le Seigneur des Anneaux :
C’est sa capacité à superviser plusieurs étapes de la création des effets-spéciaux, des plus traditionnels aux 100% CGI, qui a amené Peter Jackson à lui offrir la mise en scène de Mortal Engines, projet ambitieux qui a demandé d’engager de gros moyens dans la création visuelle. Cela se voit à l’écran, notamment lors d’une scène d’ouverture bluffante où la ville de Londres roule à vive allure sur les terres dévastées de Nouvelle-Zélande pour tenter d’avaler une cité plus petite.
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