"C'est surprenant, ça ne ressemble à aucun autre film du moment", écrit l'un des invités du cinéaste, convié à le découvrir aux côtés de Nicolas Cage, Al Pacino, Spike Jonze, Darren Aronofsky...
Francis Ford Coppola a invité environ 300 personnes à découvrir Megalopolis sur l'écran Imax du cinéma Universal City Walk de Los Angeles, hier soir. Principalement des distributeurs et reporters hollywoodiens, mais aussi des proches, membres de sa famille, amis acteurs ou réalisateurs qui l'ont soutenu sur ce projet ou de précédentes mises en scènes.
Les insiders ont par exemple reconnu sa sœur Talia Shire, son neveu Nicolas Cage, ainsi que les cinéastes Spike Jonze, Darren Aronofsky, ou ses acteurs phares du Parrain Al Pacino et Andy Garcia, ainsi que Cailee Spaeny, l'actrice principale du dernier film de sa fille Sofia Coppola, Priscilla.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette œuvre n'a laissé personne indifférent !
"C'est du cinéma qui voit grand, écrit par exemple World of Reel. Qui engage énormément le public. Il vous demande de creuser : c'est un film constamment divertissant, qui est visuellement impressionnant et qui réclame une attention constante de la part du spectateur. Vous devez le suivre.
(...)
C'est surprenant. Très visuel, cela rappelle le cinéma expérimental des années 1960. Comme si Francis racontait sa jeunesse à l'âge de 80 ans. C'est sa vision du cinéma indépendant avec lequel il a grandi. Un film merveilleux, bigger than life, qui vous saute aux yeux et qui est en même temps incroyablement personnel. Adam Driver ici, C'EST Francis. Ce film ne ressemble à rien d'autre du moment. Il est avant-gardiste, novateur."
Le journaliste présent pour Deadline a été tout aussi surpris par cette œuvre "dont les idées fusent, qui traite à la fois du passé et du futur, sous forme de fable visuelle et épique, qui fait des merveilles sur un écran IMAX. Le cinéaste couvre de multiples thématiques complexes sur 2h et 13 minutes, ce qui est remarquablement concis – sans compter son générique de fin. (…) Le conflit qui est au cœur du récit ne pourrait être plus à propos en cette année d'élection, à un moment où la polarisation est extrême et où la désinformation est devenue une tactique politique largement développée."
Le site américain livre au passage un premier synopsis :
"La destruction d'une ville de l'ampleur de New York après un accident impose deux visions divergentes du futur. D'un côté, il y a César, un architecte ambitieux (Adam Driver). De l'autre, son ennemi le maire Frank Cicero (Giancarlo Esposito). Leur débat est lié à la manière dont on pourrait rebâtir la cité pour l'avenir : avec des matériaux renouvelables ? Ou via un business aussi corrompu que ceux qui étaient mis en place précédemment ? Au milieu de ce conflit, il y a aussi la propre fille du maire, Julia, une jeune femme sans peur qui a grandi dans ce monde de pouvoir et qui cherche un sens à sa vie."
Laurence Fishburne complète le casting, en tant que narrateur, et il y a aussi Aubrey Plaza, Shia LaBeouf, Jon Voight, Chloe Fineman, Kathryn Hunter, Talia Shire, Dustin Hoffman, D.B., Sweeney, Jason Schwartzman...
Rappelons que Francis Ford Coppola a investi lui-même 120 millions de dollars pour pouvoir tourner Megalopolis comme il l'entendait, sans la pression d'un studio. Ce projet lui tient à cœur depuis plusieurs décennies : la première fois qu'il en a parlé dans la presse, c'était au tout début des années 1980, alors qu'il préparait Outsiders. Il cherche à présent un distributeur pour assurer sa promotion et une sortie retentissante en salles. World of Reel écrit à ce propos que Focus Features ou Neon "seraient parfaits pour ce film en particulier", car "il faudra prendre un soin particulier dans la manière de le présenter au public. Ce n'est pas un film qui suit les règles habituelles de narration, il suit sa propre voie."
Monté sur scène pour accompagner le cinéaste de 84 ans, Andy Garcia a dit au premier public de Megalopolis : "C'est cet homme la raison pour laquelle on fait tous des films." Très ému, Francis Ford Coppola aurait alors reçu cet accueil chaleureux "au bord des larmes". Il a aussi confirmé que la version montrée en avant-première était directement son "director's cut", qu'il ne comptait plus retoucher à son film.
Rencontré en coulisses par Deadline, il a également assuré au journaliste américain qu'il ne comptait pas arrêter sa carrière de réalisateur avec Megalopolis :
"J'ai su que Megalopolis était fini quand j'ai commencé à travailler sur mon film suivant. Il ne sera pas réalisable à bas prix, loin de là, mais je ne crois pas qu'on puisse parler de 'film épique' pour celui-là."
Mais encore ? Chut... Coppola n'en dit pas plus pour l'instant. Il se murmure tout de même que dès qu'il aura signé avec un distributeur pour Megalopolis, il serait prêt à le dévoiler au public du prochain festival de Cannes. Fera-t-il autant sensation qu'avec Apocalypse Now en 1979 ?
Quand Premiere racontait L'apocalypse de Francis Ford Coppola
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