Le réalisateur espagnol prolonge l’épopée de son cinéma social et intimiste.
Dans La Belle Jeunesse (2014) déjà, Jaime Rosales dressait le portrait de la jeunesse espagnole ; véritable fresque sociale qui suivait le parcours de deux amoureux de 20 ans détruits par le chômage, dans la banlieue de Madrid. Un style naturaliste que l’on retrouve dans sa nouvelle odyssée sentimentale, Les Tournesols sauvages, dont le titre et les premiers visuels nous apparaissent déjà très poétiques.
À seulement 22 ans, Julia a deux enfants, un bébé et mène en parallèle des études. Le rêve d’émancipation de la jeune femme/maman semble être freiné par sa classe défavorisée. Elle ne tardera pas à se révolter contre sa destinée. Rosales l’assure pourtant : au milieu de son parcours chaotique, c’est bien la capacité de résilience qui est au cœur du film.
"Comme un tournesol suivant sans relâche la lumière", elle quitte Barcelone pour Melilla, une enclave située entre le Maghreb et l’Espagne où elle espère que le soleil brillera un peu plus. Pour elle, et pour ses enfants, à qui la figure paternelle a toujours manqué. "C’est pas inné d’être papa. À part envoyer de l’argent je sais pas faire", entend-on dans les premiers extraits du film. Le hasard mettra sur sa route trois hommes qui partageront successivement sa vie, trois chapitres dont elle tirera des apprentissages différents :
"À travers les partenaires qui partagent la vie de mon héroïne, je fais un portrait de femme, tout en réfléchissant à la manière dont ces hommes construisent trois typologies différentes de masculinité.", explique le réalisateur.
Comédienne prometteuse du cinéma espagnol, c’est Anna Castillo (remarquée dans L’olivier, pour lequel elle avait gagné le Goya du meilleur espoir féminin) qui sera son interprète principale. À ses côtés, on retrouvera Oriol Pla, Quim Avila et Lluis Marquès.
Les Tournesols sauvages (Girasoles silvestres) sortira dans les salles françaises le 02 août 2023.
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