Les Nouveaux héros
Disney

En 2015, Baymax faisait craquer les petits et les grands.

C8 rediffusera à 21h05 Les Nouveaux héros, un film d'animation des studios Disney sorti en 2015 au cinéma. Sans surprise, sa promo se concentrait principalement sur Baymax, le personnage le plus cool du film, mais aussi l'un des héros de la firme aux grandes oreilles les plus attachants depuis des lustres.

Reprenons : l'histoire se déroule dans San Fransokyo, dans un univers entre comics et mangas, et raconte comment Hiro, un ado inventeur de génie fabrique des armures de syper-héros pour ses potes afin de lutter contre un super-méchant qui menace la ville. Hiro va bénéficier de l'aide de Baymax, un robot soigneur créé par son défunt frère Tadashi.

Baymax est un bibendum miyazakien, gros chamallow maladroit au phrasé docte et doux et au design d'une simplicité géniale qui va se transformer en guerrier grâce à Hiro. Il est difficile de résister à Baymax qui caresse un chat, qui dégaine les défibrillateurs quand on parle de crise cardiaque devant lui, qui fait des câlins au héros et lui diagnostique sa puberté... Rien que pour ça, Les Nouveaux héros vaut le coup d'oeil !

Stan Lee a un caméo animé dans Les Nouveaux Héros de Disney

Voici la critique de Première : Après Rich Moore (Les Mondes de Ralph, honnête succès), les surdoués Don Hall (Winnie l’ourson, superbe pari graphique) et Chris Williams (Volt – Star malgré lui, le Truman Show de l’animation) ont à leur tour été chargés de "draguer" la clientèle masculine qui fait encore défaut à Disney, dont les derniers cartons (Raiponce, La Reine des neiges) ont surtout été le fait du public féminin. Adaptation de Big Hero 6, un comics Marvel méconnu, adoubé par Stan Lee en personne qui se fend d’un caméo vocal, Les Nouveaux Héros remplit parfaitement sa mission en apportant son lot de démonstrations viriles mais toujours cool grâce à son équipe de geeks aux compétences incroyables et à des séquences très spectaculaires dues au pouvoir transformiste du méchant. Mais la botte secrète du duo de réalisateurs, c’est le déjà fameux robot Baymax, cousin de notre bibendum national auquel Kyan Khojandi prête sa voix en français, dont l’anthropomorphisation subtile constitue la principale réussite d’une oeuvre qui, indépendamment de ses garanties musclées, joue à fond la carte de l’émotion. Conçu par le frère aîné du héros, Baymax fait le lien avec ce cher disparu dont le souvenir, tendre et douloureux, est le fil conducteur d’un récit qui, l’air de rien, traite assez sérieusement du travail de deuil, de la transmission et du délicat passage à l’âge adulte. Le film n’est certes pas révolutionnaire – c’est en quelque sorte la somme de Là-Haut et des Indestructibles –, mais si ses coutures sont un peu trop apparentes et son dénouement prévisible, il dégage un pouvoir de séduction indiscutable, hélas dissipé une fois que les lumières se rallument. Vice-Versa, le prochain Pixar, est en revanche déjà dans toutes les têtes.