Le film d'animation de Michel Ocelot et Bénédicte Galup revient à la télévision.
Gulli poursuit son cycle Kirikou, le samedi soir. Place ce soir à Kirikou et les bêtes sauvages, sorti au cinéma fin 2005. Voici la critique de Première.
L’HISTOIRE: Par la voix de son grand-père, le griot vêtu de blanc assis en tailleur dans sa grotte bleue, l’enfant Kirikou revit sous nos yeux quelques épisodes contemporains de l’époque où il affronta la méchante sorcière Karaba: le jour où il a découvert qui détruisait les récoltes du village; le jour où il a pris de la hauteur pour visiter la forêt et ses splendeurs; le jour où il s’est déguisé en fétiche afin d’aller chercher une plante capable de guérir sa mère et les autres femmes d’un empoisonnement mortel...
L’Afrique vue d’en haut
Une hyène, des abeilles, un buffle, une girafe et quelques autres "bêtes sauvages" forment le bestiaire de ce deuxième volet pour une suite d’histoires qui n’ont d’autre lien entre elles que la vaillance et l’ingéniosité du tout petit guerrier. Si l’on déplore un peu la facilité scénaristique qui consiste à tresser artificiellement ensemble ces quatre épisodes courts pour donner naissance à ce long, la magie opère bel et bien. Notamment dans les décors de cette Afrique rêvée, où la forêt est luxuriante et la savane dorée à souhait, où les baobabs sont aussi noueux et fabuleux que les flamboyants sont écarlates et florissants. Toujours courageux, désireux de prouver à son peuple que la liberté se conquiert un peu plus chaque jour, Kirikou défie à plusieurs reprises la sorcière et rassemble autour de lui tous les enfants du village qui, au passage, acquièrent un peu de sa malice. Cette séquence de la fabrication du faux fétiche, ainsi que celle où l’enfant, juché sur la tête d’une girafe, s’émerveille devant la splendeur bruissante et inconnue des paysages de son pays, sont parmi les plus beaux moments de ce film d’animation en forme de conte humaniste et sensible où grands et petits devraient trouver leur compte.
Commentaires