Un premier film danois tout en tensions.
Talib, 19 ans, adolescent noir, meurt des suites de blessures mortelles en garde à vue. Son décès provoque une révolte dans la banlieue de Copenhague au moment où deux policiers que tout oppose, Jens et Mike, s’y trouvent justement en patrouille. Pris en chasse, ils vont devoir se frayer un chemin pour échapper aux émeutes. S’engage alors un affrontement implacable.
En ce mercredi 23 juin sort au cinéma Shorta, le premier film de Anders Ølholm et Frederik Louis Hviid, un drame sur la police danoise que Première vous recommande. Voici notre critique.
La France n'a pas l'apanage des tensions entre habitants des banlieues périphériques des grandes métropoles et forces de l'ordre. Ce premier film danois s'empare de cette réalité sociétale en mettant en scène deux policiers aux méthodes aux antipodes l'un de l'autre aux prises avec un soudain embrasement de la cité où ils patrouillent suite à la mort d'un ado de ce quartier en garde à vue. Il y a des Misérables de Ladj Ly dans cette chronique sous haute tensions. Mais le tandem Ølholm - Hviid lorgne plus encore du côté des Guerriers de la nuit ou d'Assaut. Shorta (policier en arabe) impressionne par leur capacité à faire de ce labyrinthe de béton un personnage à part entière dont les dédales - accueillant ici et là des îlots d'humanité parfaitement distillés - forment l'écrin rugueux de cette tension étouffante tenue jusqu'à son ultime plan. Hollywood ne devrait pas tarder à faire les yeux doux à ce duo.
Bande-annonce de Shorta :
Les Misérables : toujours la haine [critique]
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