Le "Maravalgate" continue. A plus d'un mois des César 2013, le monde du cinéma français débat sans cesse de l'argent des films depuis la publication de la tribune du producteur et distributeur Vincent Maraval dans Le Monde vendredi dernier.Aujourd'hui, c'est Thomas Langmann qui y va de son commentaire dans les colonnes du Figaro : une interview forcément polémique -le producteur de The Artist et Stars 80 étant connu pour son franc-parler- dans laquelle Langmann affirme que "il n'y a aucun argent public dans le cinéma français. Le système que nous avons mis en place en France est vertueux et le monde entier nous l'envie."Langmann estime que "les gens ont mal interprété" la tribune de Maraval, car "il faut vraiment dissocier le débat sur les cachets déraisonnables des acteurs et le financement global du cinéma via le CNC. Les deux choses n'ont rien à voir entre elles.""Je commence à entendre des gens qui croient que c'est avec l'argent de leurs impôts qu'on paye les salaires mirobolants des acteurs français comme Depardieu ou Dany Boon", continue Langmann. Ce qui est "faux, totalement faux."Selon le producteur, les cachets faramineux des acteurs s'explique tout naturellement par la mise en concurrence des projets envers les différentes boîtes de production qui forment le corps du cinéma français. "Du coup, avant même d'exister, certains projets de films sont proposés à plusieurs sociétés, histoire de faire monter les enchères. Ce n'est pas le système français de financement des films qui doit être remis en cause mais plutôt la compétition acharnée que se livrent ces producteurs indépendants. C'est elle qui provoque la flambée des cachets des acteurs."Langmann réserve ses critiques au "système d'avance sur recette du CNC, symbole de l'exception culturelle française", qui est devenu selon lui "un comité de copinage" dont les membres "manquent sérieusement de sagacité, voire d'audace et de flair" : la preuve, "en 2011, l'avance sur recette, qui est censée aider et soutenir des projets originaux et de qualité, n'a été attribuée ni à The Artist, ni à Polisse et encore moins à Intouchables…"