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Sony Pictures Releasing France / Sony Pictures / Columbia Pictures

Après son beau succès en salles et en VOD, Les Filles du Docteur March sera diffusé ce dimanche sur France 2. Rencontre avec la magnifique interprète de Jo, la plus peste de ces sœurs.

Alors qu'elle reviendra cet été avec Barbie, Greta Gerwig sera à l'honneur ce soir sur France 2, via la première diffusion en clair des Filles du Docteur March. Nous avions rencontré l'une de ses actrices principales, Florence Pugh, lors de sa sortie au cinéma, en 2019.

Quel rapport aviez- vous au livre de Louisa May Alcott, Les Quatre filles du Docteur March, avant de tourner le film de  Greta Gerwig ?
Florence Pugh :
Un rapport très fort grâce à ma grand-mère. Petite, elle m’en lisait régulièrement des chapitres en choisissant ceux qui allaient accrocher l’enfant que j’étais

On imagine donc facilement votre joie lorsque vous avez appris que Greta Gerwig allait vous confier le rôle de la plus jeune des sœurs March, Amy.
Et ce d’autant plus que lors de ma toute première rencontre avec Greta voilà deux ans, je lui avais littéralement crié mon envie de travailler avec elle ! (rires) Greta, c’est la grande sœur que tout le monde voudrait avoir. Et dès la première lecture de son scénario, j’ai vraiment été impressionnée par son travail d’écriture, par la véracité de ces personnages qui faisaient famille dès les premières pages. Elle crée d’emblée de l’empathie avec chacune de ces héroïnes et le rythme rapide de son écriture fait penser à celui d’une comédie musicale. Elle a réussi une réécriture moderne de ce roman mais sans ne rien trahir de ce qu’il est. Pour autant, je ne pensais pas avoir ma place au sein de ce casting impressionnant. Je savais que la concurrence était rude (Greta Gerwig a vu plus de 100 comédiennes pour ce rôle- NDLR) et en plus je ne voyais pas comment ce film allait pouvoir entrer dans mon emploi du temps, alors que je devais tourner Midsommar. Mais quand on m’a demandé d’envoyer deux essais vidéo à deux âges différents d’Amy, je l’ai malgré tout bien évidemment fait. Et j’ai eu la chance que ça plaise à Greta Gerwig.

Et vous avez donc pu finalement enchaîner Midsommar et Les Filles du Docteur March
C’est le mot ! Le lendemain du clap de fin de Midsommar en Suède, j’étais à Boston sur le plateau des Filles du Docteur March donc sans avoir eu la chance de participer donc aux deux semaines de répétitions qui ont réuni tout le casting. J’ai cependant pu rattraper mon retard grâce à l’adrénaline qui régnait en maître chaque jour sur le plateau. Greta a une idée très précise de ce qu’elle veut, donc il n’y a pas moyen de se perdre. Elle vous remet tout de suite sur le droit chemin. Il fallait être au taquet. Coup de mou interdit, café obligatoire !

Quel regard portez- vous sur votre personnage, la plus capricieuse et la plus orgueilleuse de ces sœurs March ?
C’est une enfant gâtée et moi j’adore les enfants gâtés et les pestes dans les livres comme dans les films. Ces personnages qu’on n’aime pas au prime abord… car ils ne sont pas spontanément aimables ! Alors, certes, Amy est jalouse de sa sœur Jo. Mais moi, je vois d’abord dans cette jalousie une ambition. Et j’ai voulu donner une voix à son ambition qui est en fait exactement la même que celle de Jo. Le désir d’une vie loin des carcans. Ce qu’elles vont finalement réussir l’une et l’autre mais avec deux voyages différents

En quoi était ce important à vos yeux de porter à l’écran aujourd’hui cette œuvre écrite en 1868 ?
Parce que c’est un livre très fort qui résonne à chaque époque et dont chaque génération peut donc s’emparer et s’en faire un étendard. Pour moi, ce roman ne mourra jamais car les femmes auront toujours besoin de cette histoire où alors que tout le monde leur certifie qu’elles n’arriveront pas à atteindre leurs rêves, elles parviennent à le faire. Il constitue un symbole intemporel. La version de Greta n’a d’ailleurs rien pour moi rien d’une reconstitution historique. Les échanges entre ces sœurs sont finalement semblables à ceux qu’elles pourraient avoir de nos jours. Seul, finalement, le vocabulaire est d’époque.


Les filles du docteur March : Joli remake [Critique]