"C'est un choix artistique avec lequel certaines personnes ne sont pas d'accord, et c'est leur droit."
Les films de Christopher Nolan sont souvent pointés du doigt pour leurs décibels. Des problèmes sonores qui peuvent nuire au plaisir et Oppenheimer ne fait pas exception. Le mixage fait encore râler quelques spectateurs se plaignant de soucis pour bien entendre et comprendre les dialogues, parasités par la bande son de Ludwig Göransson et d'autres choix sonores bruyants. Et si les acteurs sonnent parfois de manière peu intelligible, c'est parce que Nolan refuse de réenregistrer les dialogues en post-production, comme cela se fait habituellement :
"J'aime utiliser la performance du plateau en live, celle qui a été donnée sur le moment plutôt que l'acteur ne la refasse plus tard et réinterprète le texte" explique le réalisateur dans une interview avec Insider. Il assume : "C'est un choix artistique avec lequel certaines personnes ne sont pas d'accord, et c'est leur droit."
Nolan refuse donc ce qu'on appelle la post-synchro, permettant de réenregistrer certaines séquences mal captées sur le tournage. Et cela représente un risque dans un film comme Oppenheimer, filmé avec des caméras IMAX incroyablement bruyantes :
"Il y a eu certaines améliorations mécaniques quand même" assure Nolan. "Et en fait, IMAX construit actuellement de nouvelles caméras qui seront encore plus silencieuses. Mais la véritable percée réside dans la technologie logicielle qui vous permet de filtrer le bruit de la caméra. Cela s'est considérablement amélioré depuis environ 15 ans que j'utilise ces caméras. Ce qui vous permet de faire des scènes plus intimes que vous n'auriez pas pu faire dans le passé."
Dans tous les cas, problème de son ou choix artistique, Oppenheimer cartonne et approche déjà les 450 millions de dollars de recettes mondiales.
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