Qui va se partager les différents prix de cette 76ème édition ? A défaut de se glisser dans la tête de Ruben Östlund, voici les choix de la rédaction de Première.
Il y a celui que tout le monde ou presque a aimé, le transformant de fait en favori (The Zone of interest) et auquel on n’a pas accroché. Il y a ceux qui ont des chances de se retrouver au palmarès mais nous ont divisés (Anatomie de l’enfer, La Passion de Dodin Bouffant…). Il y a ceux qu’on a aimés mais qu’on n’a pas réussi à faire rentrer (Les Feuilles mortes, Banel & Adama..). Et puis il y a donc la liste de notre palmarès idéal…
Le palmarès de Première :
Palme d’Or : LES FILLES D'OLFA de Kaouther Ben Hania
Grand Prix : THE OLD OAK de Ken Loach
Mise en scène : NURI BILGE CEYLAN pour Les Herbes sèches
Prix d'interprétation masculine : KÔJI YAKUSHO pour Perfect days
Prix d'interprétation féminine : SANDRA HÜLLER pour Anatomie d'une chute et The Zone of interest
Prix du jury : L’ENLEVEMENT de Marco Bellocchio
Prix du scénario : MONSTER de Hirokazu Kore-eda
Au sommet de celui-ci, Les Filles d’Olfa, le documentaire hybride de Kaouther Ben Hania autour de la disparition de jeunes filles tunisiennes retraçant l’histoire du pays des années Ben Ali au Printemps Arabe ferait une Palme audacieuse. Sur la deuxième marche du podium, à une encablure de sa troisième Palme, on retrouve Ken Loach qui nous a bouleversés avec The Old Oak, portrait d’une ex-ville minière anglaise fracturée par l’arrivée en son sein de réfugiés syriens.
Côté réalisation, on reste encore sous le choc du travail d’un autre détenteur d'une Palme d’Or, Nuri Bilge Ceylan (Winter sleep) avec Les Herbes sèches et ses 3h17 imposantes mais jamais rébarbatives où il filme aussi bien la beauté de la nature anatolienne que les foisonnants dialogues entre ses personnages.
Côté acteur et actrice, deux noms se sont imposés dans une multitude de choix possibles. Kōji Yakusho, habitué du cinéma de Kiyoshi Kurosawa qui campe un employé à l'entretien des toilettes publiques de Tokyo dans le minimaliste Perfect days de Wim Wenders. Et Sandra Hüller pour ses deux prestations bluffantes en femme d’officier SS chez Jonathan Glazer et en écrivaine suspectée du meurtre de son mari chez Justine Triet. L’occasion de venger son absence inexpliquée au palmarès pour Toni Erdmann en 2016.
Enfin, pour compléter ce palmarès, on a attribué le prix du jury à L’Enlèvement de Marco Bellochio, inspiré de l'histoire vraie d’un jeune garçon juif, enlevé de force de sa famille italienne, en 1858, pour être élevé comme chrétien. Et celui du scénario à celui très rashomonien de Monster de Kore-eda Hirokazu, lauréat hier de la Queer Palm.
Quel seront les choix de Ruben Östlund et de son jury ? Rendez-vous ce soir à partir de 20h30 pour le savoir.
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