Un espion ordinaire (The Courier)
SND

Benedict Cumberbatch joue un espion au coeur de ce film qui s'inspire d'une véritable mission de la Guerre Froide.

D'abord titré Ironbark, puis The Courier, en VO, Un espion ordinaire est porté par Benedict Cumberbatch. Le célèbre interprète de Sherlock et de Doctor Strange retrouve pour l'occasion le dramaturge et réalisateur Dominic Cooke, qui l'avait déjà filmé dans la mini-série The Hollow Crown pour la BBC, en 2016, plus précisément pour sa dernière partie consacrée à Richard III. Avec ce projet, il confirme aussi son goût pour les récits d'espionnage, après avoir été acclamé pour La Taupe, en 2011, et Imitation Game, en 2014. Alors que le film arrive ce soir à la télévision, en crypté sur Canal +, nous republions notre critique.

Le film raconte l'histoire vraie de Greville Wynne, simple représentant en apparence, qui va être embauché par la CIA afin de pénétrer en URSS pour tenter d'obtenir des informations sur le programme nucléaire soviétique. Un film d'espionnage situé en pleine Guerre Froide, donc : précisément au début des années 1960, juste avant la crise des missiles de Cuba. La vidéo, au montage classique mais efficace, insiste sur le fait que cet homme va mettre sa vie en danger, tout comme celle de sa source, Oleg Penkovsky alias ''Ironbark'' (joué par Merab Ninidze, un comédien géorgien vu notamment dans Homeland et La lune de Jupiter). Doté d'une "storyline" entraînante et porté par des comédiens talentueux (Rachel Brosnahan et Jessie Buckley sont aussi de la partie), Un espion ordinaire a bien plu à la rédaction.

Voici la critique de Première : La promo vante non seulement le caractère authentique de cette histoire mais aussi son aspect « incroyable ». Nous voici pourtant devant une trame d’espionnage somme toute assez banale, avec sa Guerre froide en toile de fond et des russes qui roulent des yeux et froncent le sourcil rejouant éternellement le couplet de l’ennemi mystérieux. Et pourtant, le film parvient habilement à déjouer les figures imposées à l’aide d’une mise en scène feutrée. Celle-ci est signée d’un homme de théâtre et d’opéra qui transforme ce jeu d’espions en une parade amoureuse queer où les effleurements sont autant de risques pris par des individus engagés volontaire dans une danse dangereuse. Benedict Cumberbatch incarne avec toute la fragilité et l’aplomb nécessaires un VRP british envoyé au front soutirer des infos à une taupe (Merba Ninidze, déjà repéré dans Le Pont des espions) pour déjouer une guerre nucléaire.

Un grand merci à Claire, notre super stagiaire de troisième, pour ses recherches sur le film.



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