Choix numéro 1 : Nouveau Départ de Cameron Crowe, avec Matt Damon, Scarlett Johansson ...Synopsis : Père célibataire, Benjamin Mee a bien du mal à élever ses deux jeunes enfants. Espérant resserrer les liens familiaux, il décide de prendre un nouveau départ, plaque son travail et achète une vieille maison sur une immense propriété, qui a la particularité d’abriter un zoo délabré. Plusieurs dizaines d’animaux, ours, tigres et bien d’autres, vivent en effet au Rosemoor Animal Park, où la gardienne Kelly Foster et son équipe dévouée tentent de maintenir les installations tant bien que mal.Sans la moindre expérience, avec très peu de temps et d’argent, Benjamin Mee et les siens vont tout mettre en œuvre pour réhabiliter le zoo et vivre ainsi leur plus grande aventure…L'avis de Première : Cameron Crowe est un type attachant, et son cinéma lui ressemble : rarement parfait, mais touchant jusque dans ses failles. De quoi en faire, chez nous, un auteur ferraillant à l’intérieur d’un système hollywoodien réfractaire au moindre état d’âme. Mais depuis quelque temps, Crowe semble payer au prix fort cette fusion avec son œuvre : Nouveau départ est son premier film de fiction depuis Rencontres à Elizabethtown en 2005. Faut-il voir dans le choix d’adapter un tel projet, tiré d’une histoire vraie, un acte de compromission ? À première vue, on serait tenté de le croire. Deux heures durant, Nouveau départ cherche rarement à s’échapper de la cage dans laquelle l’a enfermé un scénario trop prévisible. Pourtant, sur cette planche savonneuse, Crowe joue les équilibristes et finit par convaincre. Car la foi qu’il porte dans ses personnages est inextinguible. Au gré des séquences plus ou moins convenues surgissent des instants déchirants, qu’il s’agisse d’une discussion violente entre un adolescent perdu et un père dépassé, ou la mise à mort tragique d’un vieux lion. Là où le studio a cru percevoir un film familial à fort potentiel, le cinéaste a décelé matière à s’interroger une nouvelle fois sur la difficulté de grandir, que ce travail passe ou non par l’expérience du deuil. Et si le titre français du film pourrait laisser présager d’un revirement malheureux, sa vision nous rassure. Cameron Crowe a encore des choses à dire. Et à filmer.Bande-annonce : Choix numéro 2 : Lock Out de James Mathers avec Maggie Grace, Guy Pearce ...Synopsis : Ms one est une prison spatiale expérimentale où les 500 criminels les plus dangereux au monde sont maintenus dans un sommeil artificiel. Chargée d’une mission humanitaire, la fille du Président des Etats-unis, Emilie Warnock, arrive à bord de la station. une mutinerie d’une rare violence y éclate. Emilie et l’équipe du Ms one sont prises en otage par les détenus. Le Président décide d’y envoyer l’agent Snow avec pour seule et unique mission de sauver sa fille et personne d’autre….L'avis de Première : Le générique annonce : « sur une idée de Luc Besson », et de fait, on reconnaît la propension du producteur de Taxi à s’approprier les idées trouvées ailleurs. En l’occurrence, Lockout est essentiellement un remake de New York 1997, mais il emprunte aussi à quantité d’autres films de prison comme Fortress (1992) pour n’en citer qu’un. Une fois le principe admis, on peut apprécier le film pour ce qu’il est : un thriller d’action à l’ancienne, réalisé sans économies d’énergie, à regarder après avoir débranché son cerveau. Guy Pearce, dont la carrière semble avoir pris un tournant délibérément musculeux (comme jadis Wesley Snipes), incarne le doppleganger de Snake Plissken. Mais le mimétisme est poussé jusqu’à la caricature: chacune de ses répliques est une plaisanterie et, même sous la torture, il affiche un je m’en foutisme excessif. En fin de compte, peut-être que ça vaut mieux.Bande annonce : Choix numéro 3 : L'Enfant d'en haut, de Ursula Meier, avec Léa Seydoux, Kacey Mottet Klein, Martin Compston...Synopsis : Simon, 12 ans, emprunte l’hiver venu la petite télécabine qui relie la plaine industrielle où il vit seul avec sa soeur Louise, à l’opulente station de ski qui la surplombe. Là-haut, il vole les skis et l’équipement des riches touristes qu’il revend ensuite aux enfants de son immeuble pour en tirer de petits mais réguliers bénéfices. Louise, qui vient de perdre son travail, profite des trafics de Simon qui prennent de l’ampleur et devient de plus en plus dépendante de lui…L'avis de Première : Après Home et sa famille coupée du monde par une autoroute, Ursula Meier signe un nouveau conte cruel, sur une fratrie cette fois. Dans ce Hansel et Gretel moderne et tordu, Simon et Louise sont deux « enfants » abandonnés : pas un adulte à l’horizon de la morne plaine où ils vivent. Sur la montagne, dans cette corne d’abondance ensoleillée, Simon vole même des instants de bonheur aux riches touristes : là haut, il est le roi. En bas il est… Quoi, au fait ? Par petites touches s’insinue le doute. Trouble des rapports, secrets trop lourds. Naturaliste et irréaliste, le film passe d’un genre à l’autre. Du gris bleu au jaune doré. Des laissés pour compte aux «autres». Que cache l’argent ? Quel sentiment sous la désinvolture ? Scrutant les visages de ses (magnifiques) acteurs, les gestes avortés, les corps fuyants, la réalisatrice nous entraine derrière la façade. D’indicibles chagrins sans larmes, elle tresse un film bouleversant.Bande annonce : Les autres sorties de la semaine sont ici
- Cinéma
- News Cinéma
- Les sorties ciné du 18 avril : Nouveau départ, Lock Out, L'enfant d'en haut...
Les sorties ciné du 18 avril : Nouveau départ, Lock Out, L'enfant d'en haut...
Commentaires