Paulo Branco tente d’empêcher la diffusion du film de Terry Gilliam.
La sortie de L’Homme qui tua Don Quichotte aura tenu en haleine les cinéphiles durant tout le festival de Cannes. Annoncé en clôture de cette 71e édition, le "film maudit" de Terry Gilliam est au cœur d’un procès opposant le réalisateur de Brazil à l’un de ses producteur, Paulo Branco. Celui-ci a voulu empêcher sa diffusion dans le cadre du festival, mais a perdu il y a quelques jours. Il continue cependant de s’opposer à sa sortie en salles, prévue pour après-demain, soit le samedi 19 mai, jour de clôture du festival, rapporte Le Film Français. Un visa d’exploitation a pourtant été accordé à Ocean Films et Star Invest pour sortir le film : 225 salles sont prévues et 650 000 euros ont été dépensés pour sa promotion.
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Hier, mercredi 16 mai, un juge du tribunal de grande instance de Paris a étudié cette demande de suspension de sortie. Me Claire Hocquet, l’avocate du producteur a alors dénoncé "une intervention ministérielle" pour pousser le CNC à accorder son visa d'exploitation, jugeant que "le CNC savait que la demande (d'exploitation du film en salle) était irrecevable." En face, l’avocat de Star Invest, Me Christophe Ayela, a fait savoir que "si la distribution était bloquée, cet argent sera jeté à la poubelle et ce sera la ruine pour Star Invest". Le juge doit rendre son verdict demain après-midi, soit la veille de la date de sortie de L’Homme qui tua Don Quichotte.
L'homme qui tua Don Quichotte est une adaptation libre du classique de Miguel de Cervantes, que Terry Gilliam rêve de réaliser depuis 27 ans. Après un premier échec, un tournage avorté avec Johnny Depp et Jean Rochefort, raconté dans le documentaire Lost in la Mancha (2002), il a pu tourner son film l'an dernier avec Adam Driver et Jonathan Pryce.
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L'histoire ? Toby, un jeune réalisateur de pub cynique et désabusé, se retrouve pris au piège des folles illusions d’un vieux cordonnier espagnol convaincu d’être Don Quichotte. Embarqué dans une folle aventure de plus en plus surréaliste, Toby se retrouve confronté aux conséquences tragiques d’un film qu’il a réalisé au temps de sa jeunesse idéaliste: ce film d’étudiant adapté de Cervantès a changé pour toujours les rêves et les espoirs de tout un petit village espagnol. Toby saura-t-il se racheter et retrouver un peu d’humanité? Don Quichotte survivra-t-il à sa folie? Ou l’amour triomphera-t-il de tout?
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