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« Je n’ai pas compris cette histoire ».Compliqué d’aborder Welcome to New York avec l’équipe du film par le seul prisme à travers lequel on a envie de l’aborder : la confrontation avec la réalité dont il s’inspire. La conversation vire vite au dialogue de sourd. Face à Gérard Depardieu, Jacqueline Bisset incarne Simone, femme puissante et ambitieuse, défaite par la conduite de son mari, le patron-d’une-institution-financière-internationale-candidat-à-la-présidentielle-française pris dans une sale affaire de viol – toute ressemblance avec des personnages réels serait absolument fortuite...L’actrice anglaise qui, donc, sans déconner, incarne (avec classe) Anne Sinclair, tente de réagir à la polémique déclenchée par Welcome to New York, et notamment la lettre ouverte publiée sur le Huff Post par la première intéressée : « je n’attaque pas la saleté, je la vomis ». Dans le film, son double fictionnel est en effet présenté comme une ambitieuse, à la solde d’Israël, dont l’origine de la fortune est salie par son mari – alors que dans la réalité le grand-père de la journaliste a fui les Nazis et le régime de Vichy et que son père fut un Résistant.Si le personnage de Jacqueline Bisset, victime collatérale d’un odieux connard, sal porc égoïste, ne constitue pas en soi une insulte à la personnalité d’Anne Sinclair, la participation de l’actrice à un projet fondamentalement dégueu et sans doute diffamatoire (des avocats vont très bientôt plancher sur la question), n’est pas absolument innocent. Elle est pourtant arrivée là pour l’amour de l’art : « je voulais travailler ave Abel, et je voulais travailler avec Gérard. Et j’étais flatté de représenter ce genre de femme ». Et l’aspect cradingue du projet ? « Toutes les histoires sont tirées d’histoires vraies ; même si on ne sait pas vraiment ce qu’il c’est passé, c’est pour ça que c’est n’est pas un biopic, c’est une interprétation de l’histoire ».Certes. Toute ressemblance serait fortuite donc. « Je ne crois pas avoir fait quoi que ce soit qui lui cause du tort dans ce film. Au contraire. Je veux bien croire qu’elle ne soit pas ravie là, mais je ne sais pas quoi dire en fait. » Et nous non plus, du coup.Recueilli par Vanina Arrighi de Casanova et Gaël GolhenAbel Ferrara défend son film : Lire aussiLa review de Welcome to New YorkOù voir Welcome to New York en VOD ?