Actualité de 16h34 : "On ne sait pas ce qu'il pense du film. On ne sait même pas s'il l'a vu, bien qu'on lui ait envoyé un DVD", explique l'attaché de presse au Parisien."Silence total. Mathieu Kassovitz a décidé de ne pas faire la moindre interview pour la promotion de Vie sauvage, dont il tient pourtant le rôle principal." Dans son édition du jour, Le Parisien explique que l'acteur ne parle plus au metteur en scène Cédric Kahn et qu'il refuse d'évoquer leur projet commun dans la presse. Si le réalisateur n'a pas souhaité réagir ("pour l'instant", précise le papier), l'attaché de presse de Vie Sauvage regrette cette situation : "On ne sait pas ce qu'il pense du film. On ne sait même pas s'il l'a vu, bien qu'on lui ait envoyé un DVD". C'est d'autant plus dommage que Kassovitz est excellent à l'écran, dans la peau d'un père de famille qui vit un divorce difficile. Son ex-épouse (jouée par Céline Sallette) a obtenu la garde de leurs deux garçons. Un jour, il décide de ne pas les ramener chez eux et les élève en pleine nature. Le spectateur découvre alors leur "vie sauvage", loin des règles établies de la société moderne.Rencontré par Première mi-septembre, Cédric Kahn disait regretter la décision de Kassovitz de ne pas faire la promo du film : "C’est son choix, c’est à lui de s’en expliquer. J’imagine qu’il a ses raisons. Moi, j’ai mes hypothèses. Je ne sais pas s’il a vu le film. Je n’ai pas de contact avec lui et je ne peux pas parler à sa place."De son côté, l'acteur nous expliquait dans la foulée (dans un entretien à retrouver dans le prochain numéro de Première) que la sortie quasi-simultanée de deux films dont il est la tête d’affiche l’avait poussé à faire un choix. Il préfère consacrer son temps de parole médiatique à Un illustre inconnu, plus proche de ses goûts et de sa sensibilité. Mais il n’esquive pas pour autant les questions sur Vie Sauvage quand on lui en pose : "ça m’a intéressé de jouer dans ces deux films coup sur coup car tu ne peux pas faire plus opposés, dans leur fabrication comme dans leur sujet. C’était intéressant de passer de l’un à l’autre. Le personnage de Vie Sauvage me parlait. Un mec qui dit non, qui va au bout de son chemin… J’aurais pu être ce mec là. Cédric Kahn, je ne suis pas forcément fan de son travail, mais au lieu de dire que c’est pas intéressant et d’insulter le cinéma français comme j’ai pu le faire ces derniers temps, j’ai préféré faire un film avec lui pour voir comment ça se passe de l’intérieur et m’ouvrir sur une autre logique." Alors, a-t-il appris quelque chose sur le tournage de Vie Sauvage ? "Non, avoue-t-il en se marrant. Mais au moins, je suis sorti de ma zone de confort…". A cette occasion-là, Kasso nous a également confirmé qu'il n'avait pas vu Vie Sauvage. Espérons que cette mésentente n'impactera pas sur le succès du long-métrage, qui sort aujourd'hui au cinéma, et qui a bluffé la rédaction. C'est notamment le jeu de sa star qui marque les esprits : "Le film n’est jamais aussi fort que quand il emboîte le pas à ce père devenu hors-la-loi par idéal éducatif, entraînant ses enfants dans une cavale picaresque et contemplative à la façon d’un western, mais vu du côté des Indiens et influencé par Malick et Varda. Un personnage jusqu’au-boutiste dans lequel se fond Mathieu Kassovitz, meilleur que jamais, au point qu’il est impossible de ne pas y voir en creux le signe de sa propre révolte."Bande-annonce : Lire aussi :Kassovitz contre les César : match nul ?"Le cinéma français n’est plus excitant" d’après Mathieu Kassovitz