L’acteur nous explique l’origine du rire dément qui ponctue le nouveau film de Todd Phillips.
Dans le premier quart d’heure de War Dogs, alors qu’on est encore en train de tenter de cerner les deux héros – Efraim Diveroli incarné par Jonah Hill et David Packouz par Miles Teller –, une séquence a priori anecdotique s’avère déterminante pour la suite. On a déjà compris que David était un gentil garçon en galère qui cherche sa voie, et qu’Efraim en revanche, était un pas-si-gentil garçon très sûr de lui, qui semble avoir trouvé la sienne. Mais quand les deux copains s'apprêtent à acheter de l’herbe à des types traînant sur le capot d’une voiture et qu’ils se font rouler, on commence à comprendre que le personnage de Jonah Hill est taré – et dangereux. Alors que David reste intedit, Efraim se rend tranquillement vers le coffre de sa voiture dont il sort une mitraillette et tire brutalement en l’air, effrayant les petits dealers qui prennent leurs jambes à leur cou. C’est à ce moment là qu’on découvre pour la première fois le rire d’Efraim/Jonah Hill, indescriptible :
Où l’on comprend qu’il aime un peu trop les armes, qu’il est dangereusement fêlé et carrément incontrôlable. Ce rire démentiel, il le fera retentir à plusieurs reprises au cours du récit - la plongée de deux jeunes fumeurs de joints dans le trafic d’armes international -, généralement dans les situations les plus périlleuses (en plein « triangle de la mort » dans le désert irakien, au milieu de mafieux dans des entrepôts d’armes en Albanie…), et toujours avec le même impact. Excessif, arrogant, manipulateur, fasciné par Scarface, cheveux gominé et sapé comme un gangster, Efraim est « bigger than life », le moteur du récit et son principal ressort comique. Par ses gestes, son allure, ses réactions imprévisibles, et son rire, donc, ce rire dont il nous explique qu’il l’a cherché dans l’optique de construire un personnage que l’on n’oublierait jamais :
Il a particulièrement bien réussi son coup.
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