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Nate Parker a reçu des conseils de Mel Gibson pour tourner son film-choc sur une révolte d'esclaves en 1831.

The Birth of a Nation a créé l'évément à Sundance : vainqueur du Grand Prix et du Prix du Public, le film a affolé les distributeurs présents au festival du ciné indépendant américain qui ont tous sorti les chéquiers pour acheter le film de l'acteur-scénariste-réalisateur de 36 ans Nate Parker (vu dans Les Amants du Texas ou Non-Stop) qui raconte une révolte d'esclaves afro-américains en 1831. Bref, tout ça pour dire que Nate a révélé avoir reçu des conseils de la part de réalisateurs comme Edward Zwick (Glory, Le Dernier samouraï) et de Mel Gibson lui-même pour tourner son film.

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"J'ai eu le privilège de tourner avec quelques-uns des meilleurs (réalisateurs) comme Ed Zwick, qui m'a soutenu pour les séquences de bataille", a raconté Nate à Screendaily. "J'avais le même agent -le regretté Ed Limato- que Mel Gibson et Mel m'a conseillé pour le tournage, à partir de son expérience sur Braveheart. Il m'a dit que ma santé était mon atout le plus précieux."

Donc si les critiques présents à Sundance la semaine dernière ont comparé The Birth of a Nation à Braveheart pour la violence de l'ensemble et surtout de ses scènes de combat, ce n'est pas un hasard. "Un film épique sur l'esclavage aussi brutal que Braveheart", titre ainsi The Guardian. "Quand la révolte éclate, Parker ne laisse pas grand-place à l'imagination. Les têtes sont écrasées, broyées, tranchées. Des corps sont brûlés, des dents cassées. C'est un bain de sang catharthique qui rappelle le délire grotesque de Braveheart, mais au lieu de voir Mel Gibson aplatir des Anglais, c'est Parker qui hache menu des esclavagistes", résume le journal. Chez Gibson, l'expression doloriste et masochiste de la violence n'est pas du racolage voyeur, et les flashs sanglants ont valeur de visions sur la route de l'illumination.

On a très hâte de voir si The Birth of a Nation est à la hauteur de sa réputation. Est-ce que ça serait aussi, en douce, le signe du retour de Mad Mel au cinoche après plein de rendez-vous loupés (Machete Kills, Expendables 3) ? On attend de voir cette année le prochain film réalisé par Mel Gibson, Hacksaw Ridge, où Andrew Garfield joue un objecteur de conscience plongé en pleine Guerre du Pacifique.