Alien 5 : Neill Blomkamp est-il le choix idéal ?

Alien 5 : Neill Blomkamp est-il le choix idéal ?

Alien 5 : Neill Blomkamp est-il le choix idéal ?

Alien Blomkamp

C'est officiel : <strong>Neill Blomkamp</strong> sera le réalisateur du prochain film de la saga Alien. L'auteur de District 9, Elysium et du futur Chappie prend la suite de <strong>Ridley Scott</strong>, <strong>James Cameron</strong>, <strong>David Fincher</strong>, et <strong>Jean-Pierre Jeunet</strong> pour signer un nouveau chapitre dans la légendaire franchise d'horreur/SF qui a établi un nouveau genre cinéma. Engager Neill, est-ce une bonne idée ? On fait l'entretien d'embauche ici.Voir aussi :<strong>>>> 5 questions sur Alien 5</strong>Bande-annonce de <em>Chappie</em>, le prochain film de Neill, en salles françaises le 4 mars prochain :

Sigourney Weaver approuve

Argument de poids en faveur de Neill : il est adoubé par <strong>Sigourney Weaver</strong> elle-même. Productrice de la saga qui l'a rendue mondialement célèbre, Sigourney a été dirigée par Neill dans Chappie. Au moment du tournage, le projet Alien 5 était en coma dépassé et l'actrice a été convaincue de le relancer grâce au bagout de Neill, ?comme elle l'explique elle-même en vidéo ici?. Sigourney a plutôt bien géré le destin d'Alien puisque peu de sagas peuvent se vanter d'avoir eu des suites shootées par <strong>Cameron</strong> et <strong>Fincher</strong>. On va juste oublier le faux pas <strong>Jeunet</strong> (qui a détesté son expérience aux USA) sur le bancal Alien : La Résurrection... Les concept arts de Neill, publiés début janvier, promettent en tous cas des trucs cool comme ?Ripley en exosquelette alien? ou même le retour de <strong>Michael Biehn</strong>. Bref, de faire un film dans la lignée d'Aliens - Le Retour de Cameron. Plutôt excitant, donc. Reste à savoir quel sera le plan de bataille du studio 20th Century Fox, qui devra gérer le film en même temps que Prometheus 2 (suite du prequel d'Alien) prévu pour mars 2016...

Halo ? Alien !

On sait que District 9 est né de l'échec d'un projet : l'adaptation sur grand écran de la série de jeux vidéo de SF militariste <em>Halo</em>, que Blomkamp avait passé deux ans à développer (2005-2007), en association avec <strong>Peter Jackson</strong> (<strong>Guillermo Del Toro</strong> rôdait aussi autour du film). Le projet capota (paraît-il parce que Jackson refusa de renégocier son intéressement aux recettes du film) mais Neill avait déjà bâti son univers de science-fiction badass qu'il allait développer à travers ses films suivants. En creux, <em>Alien 5</em> est la promesse de voir cet <em>Halo</em> fantôme : la rencontre entre la vision d'un auteur et le carcan d'une franchise déjà existante. 

Le mec d'un seul film ?

Après <em>District 9</em>, Blomkamp est tombé de haut en 2013 avec le très ambitieux Elysium. Matt Damon y jouait un ouvrier survivant dans la bout d'une Terre ravagée, qui se barde d'un exosquelette pour partir à l'attaque du paradis spatial des riches maîtres de la planète. Sur le papier, c'était le bonheur : une version live action du manga <em>Gunmn</em> (au fait, <strong>James Cameron</strong> prévoit de le faire depuis 2004 au moins sous le titre Battle Angel). Mais <em>Elysium</em> -quatre ans de production- fut une déception critique et publique : Blomkamp s'est brûlé les ailes et ne tenait pas les promesses de <em>District 9</em>. Le studio Sony, qui produisait <em>Elysium</em>, maintenait toutefois sa confiance en Neill en lui permettant de tourner <em>Chappie </em>pour un budget bien moindre. On n'a pas encore vu <em>Chappie</em>, gardé secret par le studio. La déception <em>Elysium</em> soulève un doute : Neill n'est-il que l'homme d'un seul film ?

Extra-fort

Neill est devenu célèbre en un film : District 9. Vendu comme une métaphore du souvenir de l'apartheid en Afrique du Sud (d'où Blomkamp est originaire), le film se situait dans un futur proche où des aliens sont parqués dans un camp de réfugiés sud-africain par les autorités effrayées par ces créatures. A l'arrivée, il s'agissait surtout d'un gros trip de SF visuellement cool, avec des robots de combat, des gros flingues et des scènes de baston plus qu'une oeuvre politiquement forte. Mais déjà Neill y précipitait ses obsessions (à travers le personnage de Sharlto Copley contaminé par un organisme alien) : la fusion de la chair et de la machine dans un nouveau corps étranger, le désir de faire du cinéma de SF sale et secoué, bref de faire du cyberpunk. Cool.