Plus de sang, plus de Vanessa Kirby, plus de Ludivine Sagnier, plus de politique… La version longue de l’épopée avec Joaquin Phoenix est disponible en VOD.
Alors, ce Director’s Cut de Napoléon, ça donne quoi ? Surgie en France cette semaine en VOD sur Apple TV+, dix jours après les USA, la version longue du dernier film de Ridley Scott compte 48 minutes supplémentaires… Un gros morceau dont les différences sont très visibles par rapport à la version en salles. Allez-vous consacrer 3h24 de votre week-end à redonner une chance à cet anti-biopic, un an après sa sortie en salles ? Voici la liste des principales différences entre la version cinéma et le Director’s Cut pour vous faire une idée.
Napoléon de Ridley Scott : le Director's Cut est enfin disponible en FrancePlus de Joséphine
Avant même la sortie du montage cinéma, Ridley Scott promettait un "Josephine Cut" de son Napoléon qui développait le personnage de l’impératrice (Vanessa Kirby). La promesse est partiellement tenue : la première partie du film comporte effectivement plus de scènes consacrées à la future impératrice (Vanessa Kirby), expliquant notamment comment elle se retrouve en prison, et ses relations troubles avec Barras (Tahar Rahim). On est loin d’un "Josephine Cut" qui transformerait Napoléon en film dédié à Joséphine, mais ceci dit, ces scènes sont indispensables et on a du mal à concevoir le film sans elles désormais.
Plus de Ludivine
L’un des mystères du montage cinéma est enfin résolu par le Director’s Cut : la présence de Ludivine Sagnier, inscrite au générique mais portée disparue de la version salles… La voici donc, dans le rôle de Thérésa Cabarrus, une intrigante de l’époque qui se retrouve en prison en même temps que Joséphine et qui lui apprend les règles perverses de la détention sous la Révolution.
Plus d’hémorroïdes
Dans une interview à Empire l'an dernier, Ridley Scott révélait qu’il rêvait de faire commencer son film par une scène où Napoléon contemple -juste avant Waterloo- la cuvette de ses toilettes, pleines de sang à cause de ses hémorroïdes provoquées par sa vie à dos de cheval. Si le Director’s Cut ne commence pas par cette scène, les hémorroïdes figurent bel et bien dans le montage -et plusieurs fois, même, justifiant même un peu le jeu bizarre et maladif de Phoenix…
Plus de sang
On guillotine des religieuses à la chaîne, la tête coupée d’un soldat par Napo vole dans les airs au ralenti… Le Director’s Cut est rempli de petites scènes, pas forcément cruciales, mais qui donnent plus de fougue, plus de folie au film, faisant vraiment de lui un blockbuster héritier des films historiques british tordus comme Les Diables de Ken Russell ou Cromwell de Ken Hughes, incarnés par les fortes têtes Oliver Reed et Richard Harris -qu'on retrouvera tous deux dans Gladiator.
Plus de coup d’état
Deux scènes cruciales ont été ajoutées : la préparation du coup d’état du 18 Brumaire et un attentat à l’explosif contre Napoléon. La seconde scène n’est pas franchement indispensable -vu que le film, même en version longue, n’explore jamais la réputation de l’Empereur auprès des Français, ni sa popularité ni sa haine. Par contre, les scènes de préparation du coup d’état qui établit le Consulat (et donc l’Empire) sont vraiment essentielles, d’un point de vu dramatique, pour solidifier le film. Bonus : on réalise mieux que Joseph, le frangin de Napo, est joué par Matthew Needham, alias le comploteur fétichiste Larys Strong dans House of the Dragon. Mais l’une des meilleures scènes supplémentaires est celle où Napoléon contemple un de ses sujets en train de peindre une grande carte de l’Europe sur du tissu pour que l’Empereur prépare ses conquêtes : "Sire, la peinture est encore fraîche ! Marchez sur l’Italie -l’Italie est sèche." Pas mal, non ?
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