Kad Merad revient à 21h sur Canal +.
A partir de ce soir, sur Canal +, la série politique qui a su coller à l’actualité sans la parodier revient avec une troisième saison palpitante qui interroge la gauche d’aujourd’hui. Voici la critique de Première.
La chance de Baron noir, créée en 2016, a été la décomposition du Parti socialiste ! Cette série, qui a accompagné les bouleversements de la gauche, est une politique-fiction aussi réaliste qu’imaginative. Précédemment, Philippe Rickwaert (Kad Merad), député-maire de Dunkerque promis à la direction du PS, a été touché par une affaire de financement illégal de campagne. Lâché par le président de la République pour lequel il s’était mouillé, ce maître de la manipulation politique va dès lors pourrir le quinquennat de son ancien allié et faire monter une conseillère de l’ombre aux accents macroniens, Amélie Dorendeu (Anna Mouglalis). C’est en rassemblant au Centre qu’elle est élue, explosant ainsi un PS miné par les conflits internes et la chasse aux voix. Cette saison 3 offre aux auteurs l’occasion de répondre à une question brûlante : comment va se reconstruire la gauche ? Le premier épisode s’ouvre sur un PS en ruines et le retour aux affaires de Rickwaert après sa condamnation judiciaire. Mais est-ce vraiment dans le vieux parti que l’homme pourra se forger enfin l’avenir politique dont il rêve ? Cette saison le voit côtoyer de très près le tribun de Debout le peuple, Michel Vidal, très inspiré de Jean-Luc Mélenchon. Dans ce rôle, François Morel confirme ce qu’il laissait entrevoir dans la précédente saison et se révèle aussi perçant qu’oppressant. Ses tactiques machiavéliques donnent pour la première fois du fil à retordre à Rickwaert, qui retrouve un adversaire à sa mesure, et assurent des rebondissements palpitants.
Qui se cache (vraiment) derrière le Baron Noir ?
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