Le chant de la forêt

Titre original	Chuva e cantoria na aldeia dos mortos
Date de sortie	8 mai 2019
Durée	114 mn
Réalisé par	João Salaviza, Renée Messora
Scénariste(s)	Renée Messora, João Salaviza
Distributeur	AD VITAM
Année de production	2018
Pays de production	PORTUGAL, Brésil
Genre	Drame
Couleur	Couleur

Synopsis

Ihjãc, 15 ans, un jeune indigène Krahô du Nord de Brésil, fait des cauchemars depuis qu'il a perdu son père. Il marche dans l'obscurité en déplaçant avec précaution son corps en sueur. Il entend alors un chant lointain à travers les palmiers. C'est la voix de son père qui lui demande de se rendre à la cascade : l'heure est venue d'organiser les funérailles pour que son esprit rejoigne le village des morts et que cesse le deuil. Mais refusant de faire son devoir et de devenir chaman, Ihjãc prend la fuite, direction la ville. Loin de son peuple et de sa culture, il va faire face à la réalité de la vie d'un indigène dans le Brésil d'aujourd'hui.

Infos de la rédaction sur Le chant de la forêt

Ce long métrage est dans la section Un Certain Regard au 71è Festival de Cannes (2018).

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Critiques de Le chant de la forêt

Première

par Christophe Narbonne

Un homme, près d’une rivière, entame un dialogue avec l’esprit de son père défunt. C’est long. Très long. Interminable, à l’image de ce film, midocu mi-fiction (pourtant primé à Un certain regard en 2018), qui nous entraîne sur les pas d’Ihjãc, un chef en puissance qui refuse de devenir chaman et tombe sous la coupe d’un méchant perroquet. On a l’air de se moquer mais le film, tellement pétri de son importance, donne le bâton pour se faire battre – tout le monde ne s’appelle pas Jean Rouch, capable de faire de l’ethno-fiction sans paraître ampoulé et démonstratif. Dans les scènes urbaines (Ihjãc va en ville pour se faire soigner mais personne ne veut s’occuper de ce pseudo-malade), les réalisateurs martèlent bien leur message, au cas où, sur un Brésil à deux vitesses, partagé entre croyances ancestrales et modernité.