Critiquer aura été l'apanage du 68e Festival de Cannes.Natalie Portman y a dénoncé le sexisme contre les réalisatrices, Salma Hayek la sexualisation des femmes dans l'industrie, Cate Blanchett s'en ai pris au machisme cinématographique, Catherine Deneuve a fait part de son désamour des marches, Sophie Marceau y a égratigné Gérard Depardieu, Gérard Depardieu a fustigé le manque de panache du festival et Mathieu Amalric n'a pas caché sa désaffection pour la Croisette.Seule contre tous, Marion Cotillard semble encore vivre la magie du Festival de Cannes. Dans les colonnes du Journal du Dimanche, elle défend, envers et contre tous, son amour pour un Festival désavoué.Superstar du 68e Festival de Cannes, Marion Cotillard était à l'honneur cette année. Que ce soit pour Le Petit Prince, au gala de l'amfAR ou en compétition officielle avec MacBeth, l'actrice de 39 ans a marqué l'édition 2015. Grande habituée du Festival, Marion Cotillard n'en est pas pour autant blasée et défend ce rendez-vous du septième art qu'elle aime tant : "Pour moi, le Festival reste l'endroit du partage d'œuvres du monde entier. Je vois le bonheur de présenter un film à des passionnés, l'émotion intacte de monter les marches en équipe". Taxé de "règne de joailliers" par Gérard Depardieu, de "bling bling" par d'autres, Marion Cotillard ne nie pas l'omniprésence des marques de luxe mais vit et voit encore le charme cannois : "L'autre côté existe sûrement, mais j'ai du mal à avoir une réflexion dessus. Le monde dans lequel on vit se trouve être, à regret parfois, de plus en plus marchand. Mais ce n'est pas ce que je vois ici, de là où je suis".Le luxe, Marion Cotillard le connait bien. Egérie Dior depuis sept ans et ambassadrice de la maison de haute couture française à travers le monde, l'actrice aime sa relation avec ce monde fastueux : "Avec Dior, depuis sept ans, j'ai tissé une relation d'amitié et de fascination pour la mode. Un art que je ne considérais pas, alors qu'il entretient une relation fraternelle et créative avec le cinéma. J'y ai découvert une envie de révéler la beauté des femmes, j'y ai trouvé un espace très créatif. Sans cela, je n'y aurais pas trouvé ma place" justifie-t-elle.Prochainement à l'affiche de l’adaptation de la classique tragédie de Shakespeare, MacBeth - qu'elle a hâte de faire découvrir à son père professeur d'art dramatique et amoureux des grands textes ("Je suis impatiente qu'il découvre le film") -, Marion Cotillard s'apprête à entamer le tournage de Juste la fin du monde ("Le tournage démarre mardi, au Canada") de Xavier Dolan, s'illustrera dans Le Petit Prince (le 29 juillet au cinéma) et donnera à nouveau la réplique à Michael Fassbender dans Assassin's Creed, l’adaptation du célèbre jeu vidéo, qu'elle "ne connait pas du tout !".L'histoire de MacBeth : Lecture viscérale de la tragédie la plus célèbre et captivante de Shakespeare, celle d’un vaillant guerrier, autant que chef charismatique, se déroulant sur les champs de bataille au milieu des paysages de l’Écosse médiévale. Macbeth est avant tout l’histoire d’un homme abîmé par la guerre qui tente de reconstruire sa relation avec son épouse bien-aimée, tous deux aux prises avec les forces de l’ambition et du désir.La bande-annonce de MacBeth, présenté en compétition au Festival de Cannes 2015 et au cinéma le 4 novembre 2015 : MC
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- Marion Cotillard : "Le monde dans lequel on vit est de plus en plus marchand"
Marion Cotillard : "Le monde dans lequel on vit est de plus en plus marchand"
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