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Le Jour où tout a basculé, ovni de la télévision française, était la bonne surprise de l’été 2011 de France 2. Une bonne surprise renouvelée lors d’une deuxième saison, débutée en janvier 2012. Cette émission, dans laquelle des acteurs interprètent des histoires inspirées de faits réel, et réalisée comme un reportage, réunit quotidiennement 15% du public à 16h15. Premiere.fr dévoile point par point les coulisses de sa production.

Le Jour où tout a basculé, ovni de la télévision française, était la bonne surprise de l’été 2011 de France 2. Une bonne surprise renouvelée lors d’une deuxième saison, débutée en janvier 2012. Cette émission, dans laquelle des acteurs interprètent des histoires inspirées de faits réel, et réalisées comme un reportage, réunit quotidiennement 15% du public à 16h15. Premiere.fr dévoile point par point les coulisses de sa production. Florence Chalom, directrice des productions de La Concepteria, boîte de production de Julien Courbet,  explique avoir "toujours cru" en ce programme de fiction inspiré de faits réels, tourné par des comédiens.Chaque jour, dans Le Jour où tout a basculé, ce sont deux films de 22 minutes qui sont diffusés sur France 2. 56 films avaient été tournés pour la saison 1, et 176 nouveaux films auront été produits et mis à l’antenne d’ici la fin juin 2012.Des histoires inspirées de la réalité…Contrairement à ce que beaucoup de téléspectateurs pensent, les histoires mises en scène dans Le Jour où tout a basculé ne sont pas des reconstitutions de faits réels, mais bien des fictions inspirées de faits réels. Nuance. Souvent, les auteurs s’inspirent donc d’histoires vraies, parfois même de cas traités par l’équipe de Julien Courbet dans son émission de radio. Mais il peut s’agir d’une histoire inventée de toute pièce. Seule contrainte finalement, qu’il s’agisse d’histoires qui auraient pu se passer. … et qui se finissent souvent bienDiffusé l’après-midi, Le Jour où tout a basculé ne peut pas se permettre d’être anxiogène. Raconter des histoires "qui finissent bien" n’est toutefois pas une obligation. Si la plupart des histoires se terminent par un happy end, il arrive souvent que les personnages soient condamnés, à de la prison ou une amende.Un éclairage juridiqueEt pour que l’ensemble soit toujours crédible, l’équipe de La Concepteria insiste pour que les problématiques juridiques soient traitées correctement. C’est là qu’intervient Nathalie Fellonneau, avocate et présentatrice de l’émission. Lors des phases d’écriture, elle intervient quand des questions juridiques se posent.Son rôle est également d’écrire ses interventions en plateau, entre deux histoires, pour apporter un éclairage juridique, qu’il s’agisse d’un conseil ou d’une solution à un problème par exemple d’héritage ou de harcèlement dans le travail.3 semaines d’écriture par épisodeEntre le moment où l’idée de départ est trouvée, et celui où l’épisode est prêt à être tourné, il se passe en moyenne 3 semaines. Un temps court pour de la fiction ! Et pour travailler le plus vite possible, La Concepteria travaille avec 30 auteurs en même temps.Au commencement du Jour où tout a basculé, il y a donc une idée, décrite dans un "pitch", soumis à l’approbation de France 2. Quand l’idée est validée, un auteur, scénariste ou journaliste, se met à l’écriture pendant 3 ou 4 jours. Il faut alors compter de possibles corrections, mais finalement en deux à trois semaines le scénario définitif est bouclé.Tournage en deux jours !Une fois le scénario écrit, il faut encore trouver les acteurs qui l’interprèteront. Avec 4 comédiens en moyenne par fiction, la directrice de casting de La Concepteria devra trouver 700 acteurs pour l’ensemble de la saison 2. Des acteurs qui ne sont pas payés autant que ceux qui officient pour des fictions traditionnelles, faute de budget ! Les salaires sont juste un peu au-dessus des tarifs syndicaux.Avec deux jours de tournage pour chaque épisode de 22 minutes, le rythme est effréné, et sans aucune commune mesure avec les conditions de tournage des fictions classiques.  Suit l’étape montage, là aussi terminée en trois jours.Un jeu d’acteurs assuméA ceux qui critiquent le jeu des acteurs du Jour où tout a basculé, la production rétorque que c’est parce que ça ne ressemble pas à une fiction classique que ça fonctionne. Alors parfois le trait du comédien peut être un peu forcé, mais il ne s’agit pas d’une demande de la part des réalisateurs.Quant à la réalisation, elle se rapproche au maximum du format reportage, pour une plus grande identification des téléspectateurs aux personnages.Un autre concept en préparation… mais humoristique !Pour le moment, France 2 n’a pas commandé une troisième saison du Jour où tout a basculé. Mais si les audiences continuent d’être au beau fixe, il semble peu probable que le projet ne reprenne pas à la rentrée 2012.Toujours est-il qu’avec ce programme, La Concepteria a mis le pied dans le genre de la "script reality". Et l’équipe de Julien Courbet ne compte pas s’arrêter là ! Un concept humoristique est en préparation, et un pilote a déjà été tourné. Il s’agit d’anecdotes drôles mises en scènes, déclinées dans un format plus court, de 8 à 9 minutes. Le Jour où… l’on s’est bien marré ?Christelle Devesa