Nom de naissance CASALE
Avis

Biographie

Tout va très vite dans le football brésilien. Surtout en attaque, où les nouveaux prodiges se succèdent, prêts à prendre la relève de leur aîné à la première occasion. Après le règne de Romario, la couronne d'avant-centre de la seleçao échouait à Ronaldo, jusqu'ici intouchable. Mais depuis, le Fenomeno a vu un autre artilleur prendre sa roue en la personne de Leito Ribeiro Adriano, le "nouveau Fenomeno".  Dès l'âge de 7 ans, Leito intègre les rangs du Flamengo, club le plus populaire du Brésil. Mais le gamin de Rio de Janeiro, formé au Futsal, n'est pas encore le foudre d'attaque qui terrorise aujourd'hui les défenses. Il oscille entre un poste de défenseur et de latéral gauche jusqu'à ce qu'un entraîneur décèle son potentiel offensif, au milieu puis en attaque. Adriano a alors 15 ans et commence à révéler son talent. Avec les moins de 17 ans, il remporte le Championnat du Monde organisé en Nouvelle-Zélande, en 1999, et rejoint directement les "grands" l'année suivante à l'occasion des éliminatoires de la Coupe du Monde 2002.  Dans la lignée de Ronaldo, Adriano incarne l'attaquant moderne, doté d'un physique de déménageur (1,89 m, 86 kg) mais aussi doué qu'un "petit" balle au pied. Un profil rare qui permet de résister, dans les duels, aux plus rugueux des défenseurs centraux tout en conservant technique et mobilité. Leito commence donc à affoler les compteurs en 2001, finissant meilleur buteur du Championnat d'Amérique du Sud Juniors, remporté par le Brésil en Equateur. Une précocité qui ne lui vaut pourtant pas de figurer dans la sélection auriverde lors de la Coupe du Monde 2002. Adriano a encore besoin de s'aguerrir et son destin tracé de "futur grand" l'amène naturellement à émigrer sur le vieux continent.  L'Inter Milan, où le premier "Fenomeno", Ronaldo, n'en finit plus avec sa rééducation, engage celui qu'on annonce comme son successeur en juin 2001. Mais la maturité d'Adriano n'est pas encore au niveau de son talent et le club lombard l'envoie prendre du coffre en prêt à la Fiorentina puis à Parme où il plante 24 pions pour 37 matches disputés en une saison et demi. A l'hiver 2003/04, l'Inter, qui a vu Ronaldo fuir au Real six mois plus tôt, réintègre la nouvelle star du calcio. Les effets se font sentir en 2005 avec une Coupe d'Italie, qui vient alimenter un palmarès mis au régime depuis de longues années, et des statistiques personnelles impressionnantes (16 buts en championnat et 10 en C1).  L'Inter en veut plus, mais l'intermittence d'Adriano freine les ardeurs du club au cours de la saison 2005/06. Alternant séries de buts et périodes de disettes, l'Imperatore (l'Empereur, comme le surnomment les tifosi de l'Inter et la presse italienne) traîne souvent sa peine sur le terrain et finit par dégoûter une partie du public ainsi que ses partenaires qui "oublient" de le féliciter lorsqu'il retrouve le chemin des filets après avoir déclaré publiquement son mal être. Pointé du doigt par les "Argentins" de l'équipe qui ne lui adressent plus la parole, Adriano menace de partir ("si je suis le problème de l'Inter je m'en irais"), conscient que bon nombre de grands clubs sont prêts à casser leur tirelire pour s'attacher ses services. Joueur qui marche à l'affectif, Adriano se ressource en équipe du Brésil où son ratio de buts par match laisse rêveur (21 pour 31 sélections, soit mieux que Ronaldo).  En plein débat sur la profusion de talents offensifs en seleçao (Ronaldinho Gaucho, Robinho, Kakà, Ronaldo et donc Adriano), l'Intériste détrône même son aîné dans le coeur des fans brésiliens. En ce sens, la Copa America 2004 fut pour lui une consécration. Meilleur réalisateur de la compétition avec 7 pions, il fut l'homme de la finale face à l'Argentine, inscrivant deux buts, alors que le Brésil était mené 2-0, et le premier tir au but. Lors du Mondial allemand, Adriano ne parvient malheureusement pas à sortir la tête de l'eau au sein d'une seleçao méconaissable qui tombe en quart de finale contre la France. L'"Empereur" termine la compétition avec deux buts au compteur et un temps de jeu limité.  De retour à l'Inter, il doit faire face à une concurrence accrue par l'arrivée de Zlatan Ibrahimovic alors que son club tente, sans succès, de l'échanger avec Ronaldo au cours du mercato estival puis l'envoie se refaire une santé au Brésil au mois d'octobre. Relégué sur le banc, Adriano s'illustre toujours en dehors des terrains et se fait épingler pour avoir un peu trop fêté son anniversaire en février. Malgré un retour en forme en fin de saison, le Brésilien demeure un mystère du ballon rond. Dunga, le nouveau sélectionneur auriverde, l'écarte du groupe pour la Copa America 2007. D'ailleurs, rien ne s'arrange pour le Brésilien. Alors que ses dirigeants ne lui font plus confiance pour ses performances mitigées et son sens de la fête, Adriano refuse d'être transféré dans un club aux ambitions moindres. Mauvaise surprise lorsqu'il apprend que son entraîneur ne l'a pas inscrit sur les joueurs pour la Ligue des Champions. Après six mois sur le banc de l'Inter, il est prêté pour six mois à Sao Paulo, où il marque un doublé pour son premier match officiel. Adriano n'est peut-être pas encore mort pour le football.

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
1998 Teatro di guerra Acteur Adriano