Il travaille longtemps comme assistant d'Atf Ylmaz et, dans les années 70, passe à la mise en scène. Dès ses débuts, il fait preuve d'un style personnel, d'abord dans des films « intimistes » qui naissent de sa collaboration avec l'écrivain Selim Ileri : Un bouquet de violettes (Bir Demet Meneke, 1973), le Retour du soldat (Askerin Dönüü, 1974), puis dans des comédies, avec l'acteur très populaire Kemal Sunal, mais dont l'accent porte sur la « critique sociale » : le Roi des portiers (Kapclar Kral, 1976), le Roi des balayeurs (Cöpçüler Kral, 1977). Mais Ökten trouve le meilleur de son inspiration dans deux scénarios de Ylmaz Güney qu'il transforme, notamment le premier, en des films forts et généreux : le Troupeau (Sürü, 1978), l'Ennemi (Düman, 1979). Les films qu'il a signés depuis, comme la Ruée vers les banquiers (Faize Hücum, 1982), le Lutteur (Pehlivan, 1984), la Voix (Ses, 1985), le Plaignant (Davac, 1986), le Pauvre (Yoksul, 1987) ou Un monde étrange (Düttürü Dünya, 1988) ne lui ont pas permis d'aller au-delà de l'originalité des deux précédents. Outre un court métrage, Toujours pareil (Hep Ayn, 1995), son dernier film, Au revoir (Güle Güle, 1999) réalisé après un long silence, n'est pas non plus de nature à marquer sa filmographie inégale.