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Alors que Harry Potter et les reliques de la mort partie 2 débarque mercredi sur les écrans, Premiere.fr a donné la parole à deux fans, histoire de voir comment ils se préparaient à l'arrêt de la saga.La sortie de Harry Potter et les reliques de la mort, partie 2 signe la fin d'une saga cinématographique qui aura duré 10 ans. Une longévité exceptionnelle qui fait dire à Daniel Radcliffe dans le dernier numéro de Première que « avec la série des Doisnel de François Truffaut, Harry Potter est la seule saga qui a suivi un personnage de son enfance à l’âge adulte ». Et noué du coup une relation particulière avec les spectateurs. Une génération entière de fans a grandi en même temps que le petit sorcier à lunettes, et, pour eux, la séparation risque d'être dure. Alors au moment où l'on s'apprête à quitter Harry, on leur a laissé la parole. Deux fans de la saga nous racontent ce que ce héros représentait pour eux, mais surtout comment ils envisagent l’après-HP. Accio fans !Jonathan, 18 ans, habite à Bruxelles. Il a vu Harry Potter à l’école des sorciers le jour de la sortie belge, alors qu’il avait 8 ans. « J'avais à peu près le même âge que les personnages du film et je me suis naturellement identifié à eux. Surtout à Harry : j'ai moi-même une cicatrice sur le front (mais pas en forme d'éclair) et j'ai eu quelques profs qui ne m'aimaient pas beaucoup, un peu comme Rogue avec Harry ». Au fil des années, Jonathan se prend de passion pour la saga, lit les livres plusieurs fois, revoit l’intégrale des films quand un nouvel épisode sort au cinéma. « J'ai grandi en même temps qu’Harry, et la fin de cette saga marque aussi la fin de mon enfance. Lorsque le générique de fin défilera, je serai triste, c'est certain. Harry va énormément me manquer ».Pour autant, Jonathan n’a pas prévu de rituel spécial pour combler l’absence d’Harry Potter. Mais, sans le jeune sorcier, il aborde le futur avec une certaine gravité. « J'ai l'impression que rien ne sera plus comme avant. Enfant, je pouvais m'amuser sans me soucier de rien. Maintenant, je n'arrête pas de penser à mon avenir, ou à des problèmes auxquels je ne pensais pas lorsque j'étais plus jeune ». Cette prise de conscience semble épouser celle des romans de J.K. Rowling. « C'est vrai ! Plus les héros grandissent, plus l'histoire devient sérieuse et violente », reconnaît Jonathan. Et c’est en toute logique qu’il dit aujourd'hui s’identifier « davantage aux adultes » de la saga. « Si je devais incarner un personnage, ce serait probablement Remus Lupin. Il est calme, attentif, et plutôt discret »Grégory Bellencontre a lui 20 ans et vit à Fécamp. Son rapport à la saga est assez différent. D’abord méfiant, il a découvert le premier film en DVD à l’été 2002 et a ressenti un coup de foudre pour cet univers, au point d’ouvrir un site internet en 2004, à l’âge de 13 ans : HPF (pour Harry Potter Forever) est depuis devenu une référence sur le web français. Renommé depuis 18 mois HPF The Silver Doe, le site offre une mine d’informations autour de Harry Potter 7. Quand on lui parle de l’avenir, Grégory se montre plus optimiste : « Même si la saga cinématographique s'arrête, la passion subsiste. De plus, J.K. Rowling a annoncé un nouveau projet de site Internet (Pottermore) avec beaucoup de passages inédits. Warner Bros a aussi évoqué son envie de continuer à travailler sur cette saga. Je dirais que nous ne sommes qu’au début du phénomène Harry Potter ! ». Grégory établit lui aussi un lien étroit entre la saga et sa propre jeunesse : « On ressort grandi après avoir lu les sept tomes. J'étais enfant quand j'ai découvert cette saga, j'ai terminé le dernier livre quand j'avais 16 ans et je me sentais plus mûr que certaines personnes de mon âge. Je dis souvent que J.K. Rowling est la seconde maman de beaucoup de lecteurs. Elle nous a accompagnés tout au long de notre adolescence ». Pourtant, à l'approche des adieux, le jeune homme n’éprouve pas de nostalgie particulière : « Harry Potter me manquerait uniquement si un jour je me réveillais et que je m'apercevais que tout cela n'existait pas ». Peut-être parce que Grégory a tiré un bénéfice pratique de cette aventure : « grâce à Harry Potter, j'ai appris à créer un site, à le gérer, cela m'a poussé à faire des études dans ce sens, et je suis récemment diplômé d'un BTS Informatique de Gestion ». Il ne compte ainsi pas abandonner « la communauté majeure qui a aujourd'hui entre 16 et 25 ans et qui a vécu toutes ces années à attendre les livres et les films ». Si le site HPF The Silver Doe fermera à l'automne 2011, Grégory travaille déjà à un projet web d'envergure qui permettra de regrouper toute la communauté française des fans d’Harry Potter. « Une page se tourne, mais d’autres vont s’écrire ».On ne sait pas si Jonathan croisera un jour la route de cette communauté, mais il assure que les aventures du petit sorcier « tiendront toujours une place importante » pour lui. « C'est la première fois que je découvre une saga en entier sur grand écran. C'est culte, et je ne m'en lasserai jamais » Et Jonathan de comparer Harry Potter au mythique Star Wars : « Dans 25 ans, on en reparlera encore, alors qu’ une saga comme Twilight n'est qu'une mode qui sera oubliée dans même pas 5 années »Par Damien Leblanc