Il incarne l’avocat Vaugand, le rôle principal de la série éponyme de France 2 mais le moins que l’on puisse dire c’est que cet ex-flic a sa propre vision de la justice et de la profession.
Nouvelle série de France 2, Vaugand s’intéresse à un avocat talentueux ayant un grand sens de la justice mais qui a également une dent contre elle. Et c’est Olivier Marchal qui incarne cet ex-ténor du barreau sur le retour. D’ailleurs ce dernier a été primé au dernier festival de la fiction de La Rochelle pour ce rôle qui lui tient à cœur. Un rôle étonnant sachant que cet ex-flic qu’est Olivier Marchal a visiblement une dent contre les avocats comme il l’explique à Télé Câble Sat : "Pour moi, la justice c’est zéro ! En tant qu’ex-flic, je ne porte pas les avocats dans mon cœur, beaucoup ne cherchent qu’à se fait mousser et à faire du fric. On collectionne les scandales et personne ne réagit. La justice est tenue par des opportunistes, bourrés d’arrogance. J’ai fait une fois appel à la justice, c’était la première et la dernière. La prochaine fois, je ferai justice moi-même".Des propos forts et un peu dangereux pour celui qui s’est retrouvé impuissant après l’agression de sa fille par six garçons à la sortie de son lycée. Toujours traumatisée, elle a vu son agresseur principal s’en sortir avec du sursis. Ce qui a révolté le réalisateur de MR 73. Et c’est aussi pour ça qu’il est heureux d’incarner Vaugand qui selon lui est au-dessus du lot et offre une vraie vision de la justice : "Vaugand est au-dessus de ce caniveau. Il agit pour la justice au sens noble du terme. Ça me plait de jouer un personnage qui donne coups de pied dans un jeu de quilles. C’est un homme qui n’a plus rien à perdre car il a vécu le pire, la mort de son petit garçon. Il est à fleur de peau, j’ai plus d’émotions à donner que d’habitude".Et même si dans son comportement, le personnage est assez proche de l’acteur, comme il le dit lui-même, ce dernier s’est tout de même inspiré de gens qu’il a connu pour interpréter Vaugand : "J’ai repensé à deux copains flics qui avaient perdu leurs mômes, l’un d’une leucémie, l’autre qui s’était flingué avec son calibre. J’avais 21 ans, on était à la Crim’, et leur force de caractère m’avait fasciné. Sauf qu’en fait, ils faisaient semblant toute la journée et, à certains moments, ils s’effondraient. Vaugand c’est ça, un ténor au barreau mais un mec cassé au fond, qui se crame".
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