Titre original Manglehorn
Date de sortie 3 juin 2015
Réalisé par David Green
Avec Al Pacino , Holly Hunter , Harmony Korine
Scénariste(s) Paul Logan (scénariste)
Distributeur Le Pacte
Année de production 2015
Pays de production US
Producteurs David Green Danny McBride Jody Hill
Genre Drame

Synopsis

A.J. Manglehorn, un serrurier solitaire vivant dans une petite ville américaine, ne s’est jamais remis de la perte de l’amour de sa vie, Clara. Obsédé par son souvenir, il se sent plus proche de Fanny, sa chatte, que des gens qui l’entourent et a choisi de trouver du réconfort dans son travail et sa routine quotidienne. Malgré tout, il entretient des relations humaines fragiles en maintenant un contact intermittent avec son fils Jacob, sa petite-fille et surtout Gary, ancien toxico qu’il a pris sous son aile. Manglehorn a entrepris de construire une étrange amitié amoureuse avec Dawn, employée de banque au grand cœur. Mais saura-t-il trouver la bonne clé pour se libérer à jamais des secrets du passé ?

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Critiques de Manglehorn

  1. Première
    par Gérard Delorme

    "Manglehorn" est un film "à clé", qui décline justement cette métaphore de multiples façons. Il y a d’abord le métier de serrurier, auquel on pourrait appliquer ce qui se dit des cordonniers (proverbialement mal chaussés). Alors que "Manglehorn" passe sa vie à ouvrir les portes des autres, lui-même est fermé à double tour. Le film nous l’apprend progressivement, comme une mosaïque en train de s’esquisser. Ce personnage manifeste une insensibilité anormale, notamment lors de trois séquences de fâcherie avec un sympathique maquereau Harmony Korine), un fils parvenu (Chris Messina) et une banquière qui lui fait de l’œil (Holly Hunter). Sa vérité se révèle à la suite d’un épisode apparemment anodin : comme son chat, qui vient d’être opéré pour récupérer une clé qu’il a avalée, Manglehorn doit trouver en lui la façon d’ouvrir son cœur et de se délivrer d’un secret qui l’obsède. Ça a l’air tarte, mais c’est beau comme un conte de fée pour adultes. Gordon Green l’assaisonne avec un mélange d’ultranaturalisme presque documentaire traversé d’éclairs poético-surréalistes. Al Pacino s’est fondu comme un caméléon dans ce décor, même si on reconnaît son jeu, plus proche de la modestie de "L’Épouvantail" que de n’importe quel autre de ses rôles