Date de sortie 6 décembre 2016
Durée 81 mn
Réalisé par Rudi Rosenberg
Avec Réphaël Ghrenassia , Joshua Raccah , Géraldine Martineau
Scénariste(s) Rudi Rosenberg
Distributeur MARS DISTRIBUTION
Année de production 2015
Pays de production France
Genre Comédie
Couleur Couleur

Synopsis

La première semaine de Benoît dans son nouveau collège ne se passe pas comme il l’aurait espéré. Il est malmené par la bande de Charles, des garçons populaires, et les seuls élèves à l’accueillir avec bienveillance sont des « ringards ». Heureusement, il y a Johanna, jolie suédoise avec qui Benoît se lie d’amitié et dont il tombe sous le charme. Hélas, celle-ci s’éloigne peu à peu pour intégrer la bande de Charles. Sur les conseils de son oncle, Benoît organise une soirée et invite toute sa classe. L’occasion de devenir populaire et de retrouver Johanna.

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Critiques de Le nouveau

  1. Première
    par Gael Golhen

    Le teen movie est un genre aussi ingrat que la tranche d’âge à laquelle il s’attaque. Face aux avatars américains, le made in France semble de plus complètement à la traîne sur le sujet. La version girl et XVIe arrondissement de LOL empruntait un chemin trop balisé, un peu démago. Son pendant mec et provincial, Les Beaux Gosses, était trop ironique et ramenard pour être honnête. C’est là que déboule Le Nouveau. Le premier film de Rudi Rosenberg explose les carcans de la comédie ado avec des choix qui ressemblent parfois à un suicide. Refus d’un arc narratif calibré, refus du cliché et du portrait rassurant, volonté de prendre constamment à revers les sentiments de son spectateur... Rosenberg cherche le point d’équilibre, la justesse. Et ce qui trouble le plus, c’est le fil sur lequel son film danse gracieusement. Entre chronique légère et sujet grave qui tord le bide, le cinéaste déstructure (des attitudes, des comportements) pour mieux reconstruire et montrer ses héros sens dessus dessous. On est à mi-chemin entre La Boum (le film générationnel fédérateur) et le réalisme libertaire des premiers Doillon, entre la mélancolie de John Hughes et les vannes potaches de Patrick Schulmann. C’est précisément là que Le Nouveau réussit à capter l’essence ado d’une manière soufflante. Le cinéaste est épaulé par un casting dément, des enfants sauvages d’un naturel confondant. Mais cela tient surtout à la manière dont ils sont filmés. Rosenberg ne traite jamais ses personnages comme des "héros", mais il leur donne le degré de cruauté et l’absence d’empathie qui caractérise cet âge. Ici, pas de clin d’œil appuyés, pas de références gogoles ; juste des observations calculées, fines, marrantes qui renvoient au fond à notre propre adolescence, à ce moment où tout se joue, où les mecs et les filles forment une foule sentimentale en ébullition, shootée avec ce qu’il faut d’attention affectueuse, mais sans ménagement. Mine de rien, on vient de découvrir que le teen movie à la française n’était ni une vue de l’esprit ni une entreprise vouée à l’échec.