Après Patrice Evra, qui s'est exprimé toute en retenue, Thierry Henry a donné son point de vue sur la déroute des Bleus lors de Coupe du Monde de football, dans un entretien à Canal +, après avoir rencontré Nicolas Sarkozy hier. Selon lui, la nouvelle génération ne respecte plus les anciens.Patrice Evra, le capitaine de l'Équipe de France, n'a pas fourni de réponses très concrètes sur le fiasco des Bleus en Coupe du monde de foot, et Thierry Henry ne s'est pas montré plus palpitant dans son entretien à Canal + enregistré aujourd'hui à Barcelone. Il a quand même donné ses raisons à la grève de l'entraînement des Bleus dimanche dernier : "On devait montrer notre soutien à Nicolas [Anelka, exclu après ses insultes à Raymond Domenech, ndlr]. J'étais dans les vestiaires et je n'arrivais pas à entendre ce que Nico disait. Il ronchonnait, il marmonnait. La personne qui a rapporté ça aux journalistes, quel pouvoir d'écoute a-t-elle ? C'est dans les films ce genre de choses. Il faut être sûrs des mots". "Le groupe a décidé. Il y avait unanimité sur le moment. La décision avait été prise bien avant le bus", assure-t-il. Et de clans, pour lui, il n'y en a pas dans l'Équipe de France : "Je ne pense pas qu'on puisse parler de clans. Ça rigolait, ça changeait de tables. Tout le monde se parlait. On allait voir les jeunes, on essayait de les aider, donner des directives. Je n'ai pas vu de bagarre. Personne ne mettait de pression sur qui que ce soit. Des gens parlaient et remontaient le moral à certaines personnes". Pas de "caïds", comme ce mot qu'avait prononcé la Ministre ses Sports Roselyne Bachelot ? "Qu'on arrête avec ce mot. J'en ai vu des vrais caïds aux Ulis où j'ai grandi…". Mais le court passage des Bleus en Afrique du Sud n'a pas été de tout repos pour l'ancien capitaine des Bleus, qui s'est senti exclu : "J'aurais pu être le grand frère. Je ne l'étais plus. Je me suis senti écarté. Peu importe par qui. On ne me parlait plus comme avant. Chacun a ses raisons. Je ne suis pas là pour faire des règlements de comptes. Avant on me parlait plus, j'étais sur le devant de la scène. Quand on n'a plus de crédibilité dans un groupe, ça devient difficile. La fierté d'un homme en prend un coup. Il y a un tel écart ! Quand je suis arrivé en équipe de France, j'attendais de voir où les anciens s'asseyaient à table et dans le bus avant de m'assoir. A la limite, c'est moi qui dois porter les sacs. Il n'y a plus ce respect envers les anciens". Concernant l'entretien que Thierry Henry a eu avec le président de la République Nicolas Sarkozy hier midi, l'attaquant du FC Barcelone n'a pas voulu donner beaucoup de détails : "On nous a mis en contact. Ça s'est très bien passé. On a parlé de football, d'un peu de tout".Son principal message maintenant qu'il est en fin de carrière : "Que les gens n'arrêtent pas de supporter l'équipe de France, c'est trop beau. Ce fut un honneur de porter ce maillot. J'ai toujours eu un frisson sur le terrain, en entendant la Marseillaise. J'en aurai toujours en supportant cette équipe, en allant la voir jouer".Que pensez-vous de ses propos de Thierry Henry ?