Adeline Blondieau, tout nouvellement maman d'une petite Wilona, a décidé à quarante ans de se confier dans un livre Mise à nu. Comme elle nous l'expliquait il y a quelques jours : "Ce livre n’est pas une autobiographie, c’est un bouquin sur la quarantaine mais on y trouve aussi des conseils d’hygiène de vie et puis un retour sur d’anciens épisodes mais d’une façon assez tranquille." Et parmi ces épisodes : sa relation mouvementée avec Johnny Hallyday. Extraits.Adeline Blondieau nous avait prévenu : "C’est la première fois que je parle de tout cela. Mais il n’y a ni regrets, ni amertume : je raconte ce qui a fait ce que je suis aujourd’hui." Et à propos de Johnny : "Johnny ? Oui je suis sûre qu’il va lire (...) il n’y a pas de règlements de comptes. Dès que les choses ne devenaient pas jolies, je n’en ai pas parlé. C’est un état des lieux, rien de méchant, j’aurais pu être beaucoup plus rentre-dedans. Je n’ai pas sorti les poubelles comme certains pouvaient s’y attendre !"   C'est donc avec sérénité qu'elle revient sur les épisodes de son enfance, de sa soif d'apprendre et et d'être une femme indépendante, de la rencontre avec Johnny, de leur relation marquée par une grande différence d'âge, de leur traversée américaine en moto, de la cérémonie du mariage, de la tromperie, de la rupture etc. Extraits."L'idole" et "l'étudiante" Il avait du mal à comprendre mon excitation pour les études même s'il était fier d'être avec "une intello". Il trouvait cela plus exotique que d'être avec un mannequin. Sauf qu'une étudiante, c'est forcément moins glamour...et moins disponible, aussi. Et puis, on ne peut pas la pistonner, ni pour les horaires, ni pour ses notes alors qu'un mannequin... oui. Mes études intriguaient aussi son entourage, personne ne comprenait pourquoi je m'entêtais à vouloir étudier. J'étais en décalage avec eux (...) Les sorties et les concerts où nous nous rendions se terminaient tard et je devais me lever tôt pour les cours. Johnny prenait mal le fait que je veuille rester certains soirs à réviser plutôt que de me rendre à telle ou telle soirée où l'on me regarderait comme une pièce rapportée. Le matin, quand le réveil sonnait vers 6 ou 7 heures, il m'incitait à sécher les cours : "Reste encore 5 minutes, tu as le temps, et puis c'est nul le latin, personne ne parle plus le latin !" Cela, accompagné d'un regard de chien battu, il m'était impossible de résister. Tous les arguments étaient bons pour me faire rater les cours. Un coup, il avait mal dormi et je le dérangeais avec mon réveil ; un coup, il était mal tout simplement et il refusait que je l'abandonne. Il multipliait les sorties et rallongeait les week-ends à la dernière minute. Il continuait à dire à certains proches qu'il était fier que je veuille continuer mes études, et puis, certains jours, il me reprochait de lui imposer de vivre avec une étudiante.Les amphétamines (...) "J'ai fini par céder à la seule aide que j'avais à ma portée : les amphétamines. Elles me narguaient dans le tiroir de la salle de bains de mon compagnon. (...) Je pouvais me lever tôt, aller à la Sorbonne, faire mes devoirs, aller chercher un petit cadeau pour Johnny (il voulait une preuve quotidienne de mon amour pour lui). Cela a duré jusqu'au jour où j'ai découvert le placard où il entassait mes cadeaux que j'avais tant de mal à payer. Certains étaient à peine déballés, j'étais furieuse ! (...) Je pouvais ensuite m'occuper du menu du dîner avec la cuisinière ainsi que des tenues que nous porterions pour la sortie du soir, et ne pas me soucier du fait de rentrer tard. Il devait savoir ce que je consommais pour tenir la route, car je ne m'en cachais pas.(...)" "Comme le lait sur le feu !""La première fois que l'on m'a vue publiquement au bras de Johnny, c'était au mariage de son fils avec Estelle. (...) Il avait fallu faire attention à ce que je portais (rien de trop sexy, trop coloré ou trop jeune, mais me mettant en valeur pour "séduire" uand même). (...) J'avais également reçu des consignes pour adopter la bonne attitude : rester discrète, pas trop de gestes affectueux, ne pas trop danser non plus, pas trop de champagne, pas trop de blagues et de rigolade, pas trop de pas mal de choses... On me surveillait comme le lait sur le feu !"Adeline Blondieau, Mise à nu, Guy Trédaniel Editeur. En libraire.