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Dans cette courte séquence de Saint Laurent où apparaît Valeria Bruni Tedeschi en riche cliente privilégiée, Gaspard Ulliel laisse subtilement transpirer l’ambiguïté de la figure qu'il incarne. Accessible et distant, présent et mystérieux, fragile et incroyablement sûr de lui, Yves Saint Laurent est à ce moment au faîte de sa gloire et de son talent. "Je n'ai plus de concurrent, c'est bien mon drame" dit-il tranquillement à sa cliente intimidée. Mais une gloire qui, bien sûr, le ronge : "J'ai créé un monstre, maintenant je dois vivre avec".  Une ambiguïté qui traverse tout le film, sublime, écrasant, de Bertrand Bonello.Avec Gaspard Ulliel, Jérémie RénierLéa Seydoux et Louis Garrel, Saint Laurent sort en salles le 24 septembre prochain.L'histoire : 1967 - 1976. La rencontre de l'un des plus grands couturiers de tous les temps avec une décennie libre.Aucun des deux n’en sortira intact. Lire aussi :Notre critique de Saint Laurent