On s’attendait à un choix plus cinéphile, mais c’est finalement le hasard qui a décidé.
Dans une interview accordée au magazine Society, Quentin Tarantino évoque les origines de sa novélisation de son film Once Upon a Time in Hollywood (sortie en France chez Fayard) et les liens entre la littérature et le cinéma. Et au milieu de l’entretien, Tarantino est interrogé sur le premier long-métrage qu’il souhaiterait montrer à son fils Leo, né en février 2020. Et le réalisateur d’expliquer que sa progéniture a en fait « déjà vu son premier film, ça y est : on a regardé Moi, moche et méchant 2. J’ai fini par m’ennuyer devant les dessins animés pour bébés qu’il regardait à la télévision, et j’ai cru que je zappais sur un dessin animé avec des Minions, avant de comprendre, en voyant défiler le générique d’ouverture, que j’avais en fait lancé Moi, moche et méchant 2… Il y avait une musique un peu menaçante mais il avait l’air de bien réagir, de regarder, donc je me suis dit ‘OK, restons là-dessus un petit moment’. On a regardé les 20, 25 premières minutes, mais c’est un bébé, il ne peut pas rester assis aussi longtemps sur le canapé, sa capacité de concentration n’excède pas dix à quinze minutes. Il se levait, allait attraper un jouet, mais il continuait à suivre ce qui se passait à la télévision. Ou alors, d’un coup, il allait se mettre derrière le canapé et suivait le film de là », raconte Quentin Tarantino.
« Il y a peut-être un peu de transfert ou de projection là-dedans, OK, mais il m’a semblé qu’il se rendait compte que ce qu’il regardait était beaucoup mieux fait, plus travaillé, plus sophistiqué que ce qu’il voyait d’habitude », assure-t-il. « Le lendemain, on a regardé quinze minutes de plus, et puis pareil le jour suivant, jusqu’à ce qu’on arrive à la fin. Je peux donc dire que le tout premier film que j’ai vu avec mon fils du début à la fin, pas le même jour mais dans la même semaine, ça a été Moi, moche et méchant 2. On est sur le premier épisode, là ! »
Réponse plutôt surprenante, mais assez rassurante pour tous les parents cinéphiles qui culpabilisent de ne pas avoir commencé la formation de leur enfant avec de grands classiques. L’intégralité de l’entretien est à lire dans le Society en kiosque jusqu’au 6 octobre.
Quentin Tarantino n'a pas tout compris non plus à Tenet
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