Arnold Schwarzenegger dans Terminator en 1984
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Le cinéaste défend en revanche ses dialogues. "Montrez-moi vos trois ou quatre plus gros succès et on pourra reparler de l'efficacité de mes répliques."

Empire consacre un dossier spécial à Terminator pour célébrer les 40 ans du film de SF culte de James Cameron. Le réalisateur, qui prépare actuellement Avatar 3 et a récemment évoqué son envie de mettre en scène un nouveau film qui n'aurait rien à voir avec son univers de Na'vi, avoue à propos de son premier volet de Terminator :

"Je ne le considère pas comme le Saint Graal. Quand je le revois aujourd'hui, je trouve qu'il y a des moments très gênants, puis pendant d'autres séquences, je me dis : 'Yeah ! On a fait du bon boulot par rapport aux moyens qu'on avait à disposition.'"

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Cameron ne trouve donc pas son premier film parfait (rappelons qu'il a renié Piranha 2, sorti en 1981), mais s'il y a un élément qu'il ne retoucherait pas, ce sont ses dialogues. Pour lui, Terminator a "des soucis de production" dus à son "faible coût de fabrication". Mais ses répliques restent marquantes.

"Je ne suis gêné par aucun de ses dialogues, mais bon, j'ai apparemment un niveau d'acceptation à ce niveau qui serait plus faible que certains, répond-il, sarcastique. Il y aurait un tas de gens dérangés par ce que j'écris. Eh bien, vous savez quoi ? Montrez-moi vos trois ou quatre plus gros succès et on pourra reparler de l'efficacité de mes répliques."

Une réponse qui va au-delà du simple cas de Terminator, puisque parmi les plus gros succès de tous les temps au box-office, on compte bien trois œuvres de James Cameron, mais pas celle-ci : Avatar (2009) et sa suite (2022), ainsi que Titanic (1997), figurent dans le top 5, forts de plus de 2 milliards de dollars de recettes chacun.

terminator
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Au cours de l'entretien, James Cameron ne reproche rien non plus à ses comédiens, même s'il confirme avoir d'abord approché Arnold Schwarzenegger pour parler du rôle du héros humain, Kyle Reese, et non du T-800. Il finira par offrir cet autre personnage clé de l'histoire à Michael Biehn. Ayant déjà expliqué qu'il avait imaginé un robot tueur plus passe partout, qui puisse se fondre dans la foule, il raconte avoir eu la vision de Schwarzy dans le rôle du Terminator seulement en discutant avec lui pour la première fois.

"Je crois que beaucoup de réalisateurs, surtout quand ils préparent leur premier film, restent bloqués sur la vision qu'ils avaient en tête, ajoute-t-il à propos du changement de plan concernant ses acteurs principaux. Ils sont vraiment coincés sur leur première idée, sans doute par manque de confiance. Je suis fier qu'on n'ait pas été si enfermés dans notre vision de départ et qu'on ait su tenter le coup avec Arnold.

Parfois, quand vous regardez dans le rétro -et en l'occurrence on parle d'un retour en arrière de 40 ans- vous vous dites que ce film aurait pu être une petite production de qualité, qui serait passée inaperçue si on n'avait pas été capables de prendre cette décision (de changement de casting), qui a su imprimer l'esprit des gens."

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