Pendant que certains courent les projos et enchaînent les interviews, d'autres restent à Paris et vivent le festival en différé. Cannes vu du métro, c'est ici.Ce qu'il y a de bien avec Woody Allen c'est qu'il parle comme un livre d'aphorismes. Alors que bien des gens ont salué You Will Meet a Tall Dark Stranger, avec Lucy Punch, choyée par les photographes, le petit homme qui aime l'humour a lancé en conférence de presse : "Ma relation avec la mort reste la même que toujours : je suis contre." Sacré Woody ! Lu après un marché dominical, ces propos du vieux Graeme Allwright, le folk singer célèbre pour ses adaptations de Cohen cette réflexion sur Cannes : "Il ne faut pas être dupe de ce miroir aux alouettes. Mais je suis de près le cinéma qui me passionne depuis longtemps." Sur Polanski, Benicio del Toro parle pour ne pas dire quelque chose : "C'est un grand cinéaste. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise de plus." Alors, pourquoi l'ouvre t-il le garçon? Quand la prudence tient lieu de carte de visite. "Je suis terrorisé par le protocole" lance Bertrand Tavernier qui va monter les marches pour La Princesse de Montpensier. Heureusement que Mélanie Thierry a dit à ce grand timide qu'elle "l'aiderait". Un bel exemple du soutien des jeunes aux seniors, non ? Comme Tavernier reste un artiste concerné par le monde qui tourne, il a ajouté dans le "Journal du dimanche", évoquant le feuilleton de la burqa. "Brice Hortefeux, c'est Gaston Lagaffe, et Peter Sellers, dans "The Party". A Cannes, on n'est pas toujours déconnecté de la réalité..." On en parlera? Ce dimanche, le tarmac du Bourget attendait l'avion de Clotilde Reiss, l'étudiante retenue à Téhéran et enfin libérée. On l'annonce à déjeuner à l'Elysée. Peut-être que le couple Sarkozy pourrait en profiter pour parler cinéma entre la poire et le fromage. Et d'un certain Jafar Panahi ? F.C.
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