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De son tournage raconté quasiment en direct dans les médias américains à l’équipe très people qui compose son générique, tout, dans The Canyons, transpirait le projet « modasse » et racoleur.
Pourtant, dès les premiers plans, on comprend que Paul Schrader n’est pas là pour rigoler mais bien pour renouer avec la veine la plus morbide et la plus vénéneuse de sa filmo. Le script bricolé par Bret Easton Ellis a beau n’être qu’une resucée des meilleurs romans de l’écrivain, le réalisateur d’American Gigolo, lui, travaille ici à retrouver l’essence du style de l’auteur d’American Psycho en décrivant Los Angeles comme une ville fantôme traversée par un courant d’air glacial, dont on ne sait jamais s’il s’agit du souffle de la mort ou juste de l’air sortant d’un climatiseur poussé à fond. Lindsay Lohan, actrice autant que sujet du film, y déambule comme la Marilyn des Désaxés : hagarde, fêlée, totalement fantasmatique. Une théorie à la mode prétend que les stars sont une espèce en voie de disparition. Lohan est la preuve vivante que c’est faux. Mais le drame, explique Schrader, c’est que le cinéma, lui, meurt à petit feu.
Toutes les critiques de The Canyons
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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The Canyons est aussi et plus sûrement un film de Lindsay Lohan, tant l’actrice cramée imprime à chaque plan sa beauté bouleversante. Dans ce rôle quasi autobiographique, l’ancienne égérie Disney, abîmée par ses addictions diverses, prouve l’immense actrice qu’elle est encore et oriente le film vers un conte de fées malade.
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Une symphonie visuelle, « the Canyons » est magistral et même si il peut être un peu pornographique par moment, ce n’est jamais surfait.
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S'il fallait rapprocher The Canyons d'un autre film contemporain, c'est sans doute de L'Inconnu du lac qu'il faudrait le faire. Car, comme dans le film d'Alain Guiraudie, se cache derrière le milieu décrit une interrogation abyssale. Pourquoi les individus ne parviennent-ils pas à se contenter de l'accomplissement de leurs désirs ? Ici, pourquoi les habitants de ce monde de villas luxueuses et de sexe convocable par Internet n'échappent-ils pas à la force destructrice et irraisonnée des sentiments ?
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Paul Schrader mêle habilement à cette histoire de sexe et de pouvoir l’industrie des images et des technologies d’aujourd’hui. Nous assistons à un voyage presque désespéré dans un Los Angeles où meurent des étoiles.
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Au-delà du suspense dramatique, "The Canyons" offre un portrait aigu d'Hollywood et de ses dessous pas toujours reluisants.
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par Olivia Leboyer
Un film très malin, qui distille un spleen bien noir, triste et beau.
« The canyons » est le genre de film qui vous fait vous sentir encore plus mal juste après l’avoir vu.
Les jeux coquins des héros paraîtront sans doute sages au public français, qui se laissera plutôt emporter par l’intrigue vénéneuse.
C’est triste quand la bande annonce est plus attrayante que le film lui même.
Un "Mépris" nouvelle génération croisé avec un épisode de "Hollywood Night", tour à tour inspiré, cheap et autosatisfait, d'où émergent un tableau très juste de Los Angeles et une Lindsay Lohan désarmante dans un rôle taillé sur mesure de petite fille paumée, star déchue avant de l'avoir été.
Un film peut être imparfait, guindé ou invraisemblable et c’est pour ces raisons qu’on a envie d’aller voir.
Le texte de Brett Easton Ellis est envahissant et le regard porté sur les personnages est d’une condescendance déplaisante. La star porno James Deen joue une raclure pleine de thune (papa est riche), cocaïnée et érotomane. On a envie de le gifler pendant une heure et demie.
Toute l’élégance et la profondeur d’un soap opera…
Un thriller psychologique qui est aussi une plongée cynique au sein de la faune blasée de Hollywood (écrit par Bret Easton Ellis dans l'esprit de son roman "Suite(s) impériale(s)". Avec une Lindsay Lohan fascinante, contre toute attente.
Paul Schrader filme Los Angeles de façon clinique, comme une ville fantôme, désincarnée, des cinémas à l’abandon, des rues désertes, des humains à la dérive. À 27 ans, Lindsay Lohan en paraît 20 de plus. Avec son maquillage chargé et sa voix éraillée, la comédienne exécute un numéro mémorable. Cynique, cruel, malsain, voyeur, ce thriller crépusculaire repose sur son sens du cadre, son atmosphère, sa lumière, sa musique, plutôt que sur le suspense. Malgré des longueurs, le récit se révèle hypnotique.
Sous son allure eighties de néo-noir cynique, "The Canyons" ne raconte finalement rien de plus qu’un téléfilm "Hollywood Nights" : adultère et manipulation.
Un mélodrame inepte et misanthrope écrit par le romancier Bret Easton Ellis.
Un chapelet de poncifs, que ne sauvent ni son casting, ni son climat frelaté de film noir.
Paul Schrader touche le fond avec cet imbroglio érotico-policier sans saveur.
Malgré les efforts de James Deen, qui s’en sort de manière honorable pour son premier rôle hors industrie porno, The Canyons perd rapidement le spectateur dans un rythme trop littéraire pour constituer un objet cinématographique digne d’intérêt. La multiplication des scènes avec Lindsay Lohan, au jeu laborieux, et des séquences « chocs » faisant exploser les violences (physiques, morales) contenues de Christian closent le cercle vicieux dans lequel s’enferme peu à peu The Canyons. À tout miser sur l’écrivain, le film reste au niveau du pied de la lettre.
Malgré son impressionnant pédigrée et ses méthodes peu orthodoxes, « the canyons » est maladroit, frêle et insipide.
Si le film ne tient pas la route, se voulant trash alors qu’il n’est même pas érotique, Paul Schrader poursuit la réflexion menée par «Le Congrès» d’Ari Folman ou «Mulholland Drive» de David Lynch sur la fin du mythe d’Hollywood.
On n’a clairement pas vu une mise en scène aussi peu inventive depuis des lustres. L’ennui prend alors le dessus et le récit ne trouve jamais le souffle de ces premiers instants, laissant alors perplexe, tout simplement perplexe.
Revendiquant deux influences (Les Ensorcelés de Vincente Minnelli et Les Désaxés de John Huston), Paul Schrader court après la folle élégance des heures de gloire (Hardcore, American Gigolo ou même Etrange séduction) sans y parvenir. Reste un couple diabolique, fascinant : d'un côté, Lindsay Lohan, star dépravée et anxieuse, boursouflée façon Elisabeth Taylor chez Joseph Losey ; de l'autre, James Deen, acteur venu du X qui a tout compris avant tout le monde, euphorique à l'idée de faire autre chose de son corps. Jusque dans leur interaction, ces deux-là témoignent du chaos de l'époque, soumis à la paranoïa, à la perte d'identité et à l'absence d'intimité.
Un tango sexuel agressif et glauque. Un film cradingue.
Les situations et les personnages répondent à une imagerie tellement éculée que toute tentative d'incarnation est vouée à l'échec. Un film neutre.
Une enfilade de clichés et de vides, dans un monde tout en artifices.
Le résultat est plus déroutant que décevant, à l'image de cette magnifique séquence d'introduction qui enchaîne des photos de cinémas en ruine, à la manière d'un programme. "The Canyons" est en effet hanté par des fantômes de cinéma qui s'avèrent infiniment plus passionnants que ce que raconte son scénario.
Un film plat qui ne vous donne aucunement la pêche, Lindsay Lohan vous fait pleurer de honte.
Ce n’est pas la peine de prendre le temps de lister tout ce qui ne va pas puisqu’il n’y a absolument rien qui fonctionne ici.
Un résultat déplorable, décourageant ponctué par des moments de grande vulgarité.
le dernier Paul Schrader est aussi culotté que raté.