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Sherlock Holmes par le producteur de L’arme Fatale, ça donne quoi ? A peu près ce qu’on imaginait. Emballé avec un certain sens de l’image coup de poing par Guy Ritchie, le premier Sherlock Holmes traduisait le mythe du Plus Grand des Détectives en buddy movie homo-érotique propulsé par le star power de ses têtes d’affiche. Le second, du même Ritchie, avec les mêmes Downey Jr. et Judd Law, carbure davantage à l’intrigue puisqu’il entraîne Holmes et Moriarty (Jared Harris) dans un bras de fer tortueux à travers l’Europe, de Londres à Paris en passant par Berlin. Jusqu’aux chutes de Reichenbach, grand morceau de mythologie Holmesienne visualisé à l’écran avec toute la grandeur requise.
Toutes les critiques de Sherlock Holmes : Jeu d'ombres
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un suite n'est donc pas vouée qu'à redire, assurer une transition ou décevoir. Elle peut aussi défoncer son prédécesseur.
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Présentant tranquillement ce second opus, Guy Ritchie, Robert Downey Jr et Jude Law persistent et signent en gardant la même formule.
Cette suite robuste ne se contente pas de se regarder le nombril, ne vous oblige pas à désosser cette mythologie déconcertante, et, Dieu nous en préserve, n'est pas plus sombre. Il n'y a que peu d'évolution au final dans cette nouvelle affaire. Les évènements s'étendront de Londres à Paris, en passant par l'Allemagne ou encore par une cascade connue des Alpes Suisse, le tout avec le même enthousiasme naïf d'un Bond sauce fantastique, tout en lorgnant du côté des fratries Hitchockienne et Wachowskienne. Les scènes d'actions sont un savant mélange d'émerveillement et de matraquage : avec une vantardise grandissante, le récit introduit des armes toujours plus imposantes. En bref, ce qui change vraiment ici c'est le méchant de l'histoire. -
Avec son héros omniscient et son intrigue brouillardeuse, « Sherlock Holmes 2 » fait mieux que s'inscrire dans le prolongement du premier opus en annonçant le programme haut et fort : ce cinéma n'est décidément plus affaire de personnages, d'intrigue, ou même de corps, seul lui importe désormais les mouvements aveugles de ses golems d'opérette, la sarabande de ses ombres bavardes s'écharpant devant le grand feu d'images.
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par Nathalie Dassa
Sherlock Holmes : jeu d'ombres offre un pur divertissement mené avec style et panache tout en se rapprochant de la mythologie du personnage-titre avec ses facultés intrinsèques auxquelles se mêlent celles d'un intrépide héros d'action et d'espionnage plein d'humour. (...) ce seconde blockbuster d'époque postmoderne de Guy Ritchie parvient à surpasser l'original.
(...) Sherlock Holmes, génialement incarné par Robert Downey Jr. De plus en plus sexy et chaud lapin, de plus en plus musclés et bondissant, Sherlock fait parfois fifure de superhéros sous amphétamines. Si les aventures menées à tombeau ouvert ne laisse aucun répit au spectateur ébloui, on regrette juste que Ritchie abuse des ralentis et des prises de vue à l'intérieur des engrenages de revolver ou de bombes en tout genre.
Revisité par Michel et Kieran Mulroney, les scénaristes, et redynamisé par la réalisation explosive de Guy Ritchie, ce volet des aventures d'Holmes procure un plaisir total grâce au cocktail nitro-glycériné d'un scénario de BD bien secoué, d'une intrigue psychotique incorporée à un film d'action insensé, servi brûlant par des comédiens d'exception.
Si on apprécie de voir tourner une mécanique si parfaitement huilée, difficile de ne pas se demander quelles nouvelles propositions pourrait apporter un autre réalisateur.
Guy Ritchie remet le couvert avec une formule identique à celle du premier opus, gage de divertisement purement festif, dopé par une mise en scène trépidante. Hélas, il se laisse aller à la facilité, utilisant à profusion les flash-back et les fameux ralentis façon Matrix des affrontements à venir. Exit l'effet de surprise donc, mais qu'importe, Robert Downey Jr. assure le show.
Un spectacle total, parfaitement jubilatoire et même supérieur au premier volet ! (...) Spectaculaire et radicale. Arthur Conan Doyle l’avait osée sur le tard, Guy Ritchie, lui, nous l’a réservée dès le deuxième numéro. Qu’il ne s’arrête pas là pour autant. On est prêt à le suivre pour une Mission : Impossible 3. Pour 2014 ? A suivre au prochain numéro.
Mené tambour battant par un Guy Ritchie survolté, ce deuxième film assoit définitivement le tandem Robert Downey Jr - Jude Law.
Un parfum d'aventure et d'exotisme flotte de nouveau sur ce second épisode qui ne déroge pas aux règles de la recette à succès. Le cinéaste anglais Guy Ritchie maîtrise son sujet et compose pour la seconde fois un cocktail d'action et d'effets spéciaux au "ralenti accéléré" du plus bel effet.
(...) Guy Ritchie n'a rien du réalisateur butor : les scènes musclées alternent donc avec des moments d'humour bien senti (...) On craque une fois de plus pour la décontraction de ce couple old school qui à encore gagné en complicité. (...) Divertissement garanti.
Ce divertissement rempli son cahier des charges : de l'action, des énigmes à résoudre, des rebondissements en pagailles.
A priori tout semblait gagné d'avance pour Guy Ritchie avec ce second Sherlock Holmes. Si le plaisir du verbe, des acteurs, de la vitesse, sont toujours là, la surenchère de coquetteries stylistiques cassent un peu l'ambiance. On ne se refait pas, trop en confiance l'anglais se lâche sans voir qu'il abîme les plus belles potentialités de son film.
(...) Sherlock Holmes est un bad boy qui se débarrasse ici d'une forme de distinction britannique trop attachée à une intenable position de classe pour endosser les oripeaux d'un homme quelconque mais génial.
Ce nouvel opus se traîne, sans ennui mais sans ardeur, de Londres à Paris, de la Ruhr à la Suisse, dans une ambiance d’avant-guerre propice à tous les subterfuges, hélas mal exploités par le cinéaste anglais.
L’action est là, d’un bout à l’autre, avec barouds explosifs, grabuges panoramiques, effets spéciaux et spatiaux et cascades. (...) En cinéaste survolté, l’Anglais Guy Ritchie n’a pas dérogé à une clause élémentaire : signer un très grand spectacle.
On est un peu déçu par ce deuxième volet : trop de baston, de ralentis, et même le ping- pong verbal entre Robert Downey Jr et Jude Law est moins piquant que dans le premier volet. Mais, bon, il y a tout de même une ou deux scènes savoureuses, d'excellents Moriarty et Mycroft, le frère de Sherlock...
C'est du cinéma bas de plafond, niveau jeu vidéo.