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Voilà donc le buzz du mois. Vincent n’a pas d’écailles raconte l’histoire d’un jeune homme timide et très poli qui voit ses forces démultipliées dès que son corps entre en contact avec l’eau. Très vite, il va découvrir que de grands pouvoirs n’impliquent pas forcément de grandes responsabilités. Imaginez "L’Homme de l’Atlantide" réalisé par Alain Guiraudie (mais sans bite) et vous aurez une bonne idée de l’ambiance de ce premier long métrage : un marivaudage hypernaturaliste avec des superpouvoirs ; un film de superhéros low-fi, sans excès ni CGI, qui lorgne plus vers Buster que Michael (Keaton). C’est très stimulant au début, mais ça s’essouffle un peu rapidement. Le fantasme de cinéma primitif est tellement radical, l’histoire si ténue, qu’on a très vite la sensation que Thomas Salvador a trop étiré ce qui aurait fait un très bon court métrage. On attend de voir la suite.
Toutes les critiques de Vincent n'a pas d'écailles
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un premier long métrage éclaboussant d’inventivité et de grâce poétique (...) il y a de la magie chez Salvador, de la magie mais nulle esbroufe, juste un émerveillement face aux puissances du cinéma.
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Prenant le contre-pied absolu du genre super-héroïque, le réalisateur opte pour une narration épurée, dépouillée, discrètement comique. Elle a quelque chose de très poétique. De prodigieusement agaçante, aussi, par son ambition maniérée : Vincent est un taiseux qu'on aimerait secouer et dont on se demande au fond s'il est brillant ou stupide.
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Malgré quelques baisses de régime, ce petit film délicat plonge le spectateur dans un lac paisible de sentiments tendrement décalés. On se laisse séduire par ce héros lunaire démontrant, mine de rien, que le fantastique à la française peut trouver sa place en marge des grands studios hollywoodiens.
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Ce premier long métrage, aussi intrigant qu’innovant, a la formidable idée de traiter de façon réaliste un récit dont les éléments évoquent le film de super-héros. Ce décalage volontaire permet une empathie immédiate pour un héros vraisemblable, tout en offrant au film des moments parfois burlesques, parfois très poétiques.
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Vincent, qui à l’âge du cinéaste (42 ans) puisque c’est lui qui tient le rôle principal, ressemble à un gamin batifolant dans sa tête, se racontant des histoires et se fabriquant un monde.
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Souvent drôle, baigné de lumières printanières, ce blockbuster de poche évite pourtant le ton facile de la parodie. Ce premier film est un hymne à la beauté du geste.
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Thomas Salvador instille le fantastique au cœur du quotidien à petites doses. Il aiguise les perceptions, alerte la curiosité, libère le merveilleux. Son imagination sensible et ludique invente des émois tout frais, des exploits de grand large. On ne sait jamais où il vous mène, et cet imprévu est bien agréable.
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Quelques câbles et sans doute pas grand-chose de plus pour soutenir Thomas Salvador dans ses cascades. Pas d’effets numériques. Baignant dans cette magie à l’ancienne, on se prend à retrouver dans le mutisme un peu ahuri de Vincent un petit air du Monsieur Hulot de Jacques Tati,
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On conviendra volontiers de la maigreur du scénario, réduit à la simple exploration de pouvoirs aux origines inconnues. Mais on applaudira à s’en rompre les nageoires la tonalité délicieusement barrée de l’entreprise.
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"Vincent n'a pas d'écailles" est d'une fraîcheur égale aux ondes du Verdon. Thomas Salvador, qui est aussi alpiniste, danseur, acrobate..., a mouillé sa chemise pour rendre ce personnage extrêmement vrai. Il semble qu'il a trouvé la potion magique. On souhaite à ce petit poisson de devenir grand.
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"Vincent n'a pas d'écailles" n’a aucune vocation à montrer que la France peut faire du comic book movie. Il revendique au contraire sa singularité, son côté artisanal. Pourtant, il est souvent aussi épatant que généreux.
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Avec cette forme de cinéma en apnée, Thomas Salvador contribue à sa façon à enrichir le cinéma fantastique hexagonal, désormais complété par une belle personnalité super-héroïque, un poil lunaire, et in fine parfaitement fréquentable.
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Ce coup d'essai possède un charme réel, dû en partie à son humeur spirituelle, à sa poésie accidentelle, à sa capacité à rebondir d'une scène à l'autre de manière acrobatique pour mieux désarmer le spectateur.
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Thomas Salvador enflamme l’imagination avec ce long métrage singulier et son héros mystérieux. L’économie de moyens participe à créer une atmosphère absolument envoûtante.
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Minimaliste dans son approche du genre, le film séduit par son ludisme (...) Le charme du film, qu'il doit à la bienveillance témoignée aux personnages est aussi une affaire de détails. Un charme tenu : il peine à fixer durablement les impressions qu'il diffuse.
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Le film est charmant, poétique, joliment désinvolte. Léger, aussi, mais léger au point d'en devenir impalpable, par moments.
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Son naturalisme, ses touches humoristiques et sa manière de prendre à revers un genre typiquement hollywoodien surprend et séduit.(...) L'acteur réalisateur se filme sous tous les angles, avec un certain narcissisme, et oublie l'essentiel : créer un minimum d'enjeu. Dommage.
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Une histoire de super-héros à la manière d’un film d’auteur épuré, sans effets spéciaux, et sans trop de scénario non plus, hélas. Résultat, un "Homme de l’Atlantide" sous Prozac qui endormira les fans de Marvel, mais pourra faire sourire par son charme et son humour naïf.