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À 90 ans, Paul Vecchiali fait partie des cinéastes inclassables du cinéma français. Qu’il révèle nos abîmes, dénonce nos faiblesses ou explore les relations amoureuses, le réalisateur s’attache à varier les styles. Avec Un soupçon d’amour, il brouille encore les pistes. Retrouvant son interprète de Rosa la rose, fille publique Marianne Basler, il dresse le portrait d’une comédienne qui, lassée par son métier et son mari qui la trompe, va prendre du champ à la campagne avec son jeune fils. Entre fantaisie et vaudeville, l’intrigue laisse un peu dubitatif. Mais comme dans Le Café des jules, où les délires de piliers de bar laissaient peu augurer de la direction du film, Paul Vecchiali nous emmène subrepticement dans un autre registre. L’apparent badinage va révéler un drame plus profond où il est question de résilience.