Un Nuage dans un Verre d'Eau

Dans un immeuble de Barbès, un documentariste décide de filmer son grand-père égyptien qu’il connaît à peine et découvre l’amitié que ce dernier entretient avec une prostituée roumaine. Malgré de jolies échappées poétiques, l’histoire s’embourbe dans un dispositif inutilement complexe, desservi en outre par des dialogues trop écrits ou trop banals pour que les acteurs se les approprient. Un virage potentiellement prometteur vers le film fantastique intervient, mais bien tardivement.

Un film bricolé, inspiré, léger et grave, amoureux de cinéma, gourmand de mise en scène et généreux avec les acteurs. La pépite inattendue de cet été.

Parfois maladroit, mais souvent très attachant, ce premier film fait preuve d’une réelle générosité en mêlant tous les genres possibles. Les acteurs sont pour beaucoup dans le plaisir ressenti à la projection

Un nuage dans un verre d’eau possède toutes les qualités d’un premier film en même temps qu’il en contient tous les défauts. Si le réalisateur Srinath Christopher Samarasinghe a échoué à recréer le petit miracle Amélie Poulain, auquel de nombreuses allusions sont faites, il a réussit à fabriquer un objet cinématographique plein de charme.

Le prodige du film en constitue aussi sa limite : un braquant à ce point le langage cinématographique, la poésie qui s'en dégage n'est pas toujours à la heuteur de l'ambition affichée.

Un jeu de piste dans lequel s'invitent les techniques du cinéma d'animation et des trucages poétiques (...) profusion d'idées, pas vraiment de rythme, mais les deux personnages principaux existent (...)

Un nuage dans un verre d’eau, premier film de son auteur Srinath Christopher Samarasinghe, semble parfois handicapé par une volonté de trop bien faire. Malgré tout, on trouve dans ce coup d’essai quelques jaillissements qui appellent une forme d’attente de l’œuvre à venir, un poil plus mature.

Journal intime, enquête policière, fantaisie, chronique, Un nuage dans un verre d'eau, écrit et réalisé par Srinath Christopher Samarasignhe, est tout cela à la fois... au risque de la surcharge. Au centre de ce premier film foisonnant d'intrigues et d'idées formelles il y a une belle relation d'amitié qui unit M. Noun, un vieil Egyptien immigré (Gamil Ratib) et Anna, une prostituée roumaine (Anamaria Marinca).

L’humour tombe à plat. Le ton et le style, proches du documentaire, promettaient pourtant un détour original.