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Violent et romantique, chaud et froid, esthétisant et crado, expérimental et grand public, Thirst, c’est le cinéma dans tous ses états, une claque visuelle (la dernière demi-heure, quasiment muette, est l’un des plus beaux moments de ciné de l’année) assortie d’un postmodernisme à la fois poseur et réjouissant.
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D'abord attachant puis profondément irritant, Thirst est le prototype du film qui s'essouffle en plein vol, n'offrant finalement qu'une compilation d'images iconoclastes et de sentiments romanesques qui tournent à vide.
Toutes les critiques de Thirst, ceci est mon sang
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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En multipliant les écarts de ton, le réalisateur prend parfois le risque d'égarer son public, qu'il rattrape par la grâce d'un imaginaire foisonnant, source d'éblouissantes fulgurances visuelles. (...) Entre innocence et perversité, péché et rédemption, violence et grâce, Park Chan-Wook confirme la vitalité et la richesse d'un cinéma capable de combler tous les appétits.
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Pour qui a vu «Old boy», ce n'est pas une surprise : revisité par le roi de l'outrance Park Chan-wook, le film de vampire devient un ovni inouï, déchaîné, aussi drôle que cru et sanguinolent. On adore ou on déteste ce délire du réalisateur coréen, certes trop long mais qui parle magistralement d'amour, de dévoration de l'autre, de revanche et de culpabilité. Prix du jury à Cannes, «Thirst» («Soif») emprunte aussi bien au gore qu'à «Thérèse Raquin» de Zola et réserve des moments de pure poésie. Mention spéciale à l'acteur Song Kang-ho, magistral.
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Il y a pourtant des tournants dans ce film qui nous convainquent pas toujours et une certaine fraîcheur s'essoufle. Mais Park Chan-Wook parvient à se ressaisir et la morale est ardemment close.
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Un sujet en or dans lequel Park Chan-Wook livre un film virtuose dans sa mise en scène et époustouflant par l'intensité jamais hystérique de son interprétation. Mais Thirst... souffre d'un problème de montage.
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Les changements de ton abrupts, où les frissons cèdent la place à la franche rigolade, font toute la valeur de ce film, prix du jury à Cannes. On retrouve à la fois la violence crue d'Old Boy et les joyeux délires de Je suis un cyborg, les précédentes réalisations de Park Chan-wook (...) Les âmes sensibles sortiront peut-être leurs gousses d'ail, mais les amoureux de cinéma original se pourlècheront les babines devant un film aussi original que transgressif.
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Comble d’un genre par définition charnel, l’ensemble est assez désincarnédans sa violence et ses personnages – Song Kang-ho (Memories of Murder, The Host), acteur qu’on adore par ailleurs pour sa fausse placidité, sauve à peine les atermoiements de son rôle de prêtre. La dernière séquence à la plage, la meilleure idée du film, vient alors un peu tard. Park arrive enfin à tirer quelque chose de ses jeux tortionnaires et de ses prédateurs, lorsqu’il les transforme en figures élastiques entre cartoon et Super Mario Bros. La condition du vampire devient alors un vrai mal, aux symptômes plus éloquents que les massacres pseudo-comiques qui émaillent Thirst.
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(...) une comédie grandguignolesque on ne peut plus personnelle, où le romantisme noir le dispute à l’ironie postmoderne. Une fable outrancière (jusque dans sa durée, inopportune), tragiquement drôle et sensuelle en diable, dont les scènes de sexe ont de quoi ressusciter les morts.
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Park Chan-wook, réalisateur coréen de films de genre trash (Old Boy et Lady Vengeance) s'attaque à Thérèse Raquin. Ce seul fait mérite attention. Récompensé à Cannes par le Prix du Jury, Thirst, ceci est mon sang a aussi suscité, chez une bonne partie de la critique, des réactions du même ordre que celles provoquées lors de sa sortie par le roman de Zola : mauvais goût, boursouflure, grand n'importe quoi... (...) La tension entre le gore et l'humour, l'énergie déjantée qui s'en dégage, donnent au film un certain cachet.
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Opéra gore et référentiel, esthétisme, hémoglobine et humour. Un des uppercuts du festival de Cannes.
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Dans Thirst, présenté à Cannes en 2009, Sang-hyun est un homme d'église qui se transforme en vampire. S'il veut le bien de tous, il va être entraîné dans la spirale du mal au contact d'une jeune femme. A vouloir en mettre plein la vue, Park Chan-wook, réalisateur d'Old Boy, dilue sa jolie histoire dans des effets de style. C'est dire si ce cinéaste est capable d'en faire trop.
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Thirst, c'est Twilight revu et corrigé par un boucher de Séoul. Un jeu de massacre qui dit tout, si ce n'était déjà fait, de l'inanité gerbante d'un certain cinéma coréen. [...] Ce cinéma ne respecte ni rien ni personne. Il se retranche derrière une pseudo radicalité pour justifier les pires excès de style.